Xenoblade Chronicles Definitive Edition arrive, exclusivement sur Nintendo Switch ! La mention de « JRPG » vous effraie ? Vous avez tort : c’est le parfait jeu pour plonger, ou replonger, dans les productions japonaises.
Le Japon a toujours eu son style bien à lui dès qu’il s’agit de créer des jeux vidéo. Là où les développeurs occidentaux avaient souvent la tendance à s’inspirer de faits réels et y créer des bifurcations, le style nippon a toujours été de créer de toutes pièces des mondes. Aussi, il est naturel que le genre du RPG y soit primordial. Mais ce dernier peut paraître parfois un peu trop compliqué et convolu. Rassurez-vous : Xenoblade Chronicles Definitive Edition est le JRPG parfait pour les débutants, ou même pour revenir au genre après des années sans un fixe.
Shulk adore l’histoire
Déjà, commençons par l’histoire. Pour beaucoup, les JRPG et leurs héros sont trop compliqués à suivre, ou trop naïfs, et n’arrivent pas à activer la compassion du joueur. Shulk n’est pas vraiment du même acabit que les autres. Au début du jeu, il s’agit simplement d’un homme de science particulièrement attiré par la nature et qui souhaite voyager pour la découvrir dans toute sa magnificence. Lorsque son village natal est décimé, il se retrouve empli de haine et de regrets, mais n’en oublie pas cette nature profonde malgré tout : il reste un personnage à multi-facettes, que l’on explorera à mesure que le jeu se développe.
Il en est de même pour le scénario du titre par ailleurs. On reproche parfois aux RPG japonais d’être à la fois basé sur de nombreux clichés, mais aussi de créer des histoires beaucoup trop complexes à suivre. A force de twists enchaînés, il n’est pas rare que certains titres perdent leur joueur. Xenoblade Chronicles a le grand avantage dans ce contexte de développer un scénario très direct, qui ne cherche pas forcément à réinventer la roue mais la maîtrise de bout en bout. Elle peut être un peu convenue de temps à autre, mais sa grande force réside dans ses personnages et les liens qui les unissent. Eux-mêmes sont parfois archétypaux, mais rarement stéréotypés, et les nombreux dialogues entre eux réservent de belles surprises et moments touchants.
L’univers lui-même est une parfaite balance entre émerveillement et sérieux. On peut reprocher à d’autres titres d’être trop sombres ou au contraire trop niais, mais Xenoblade Chronicles a une saveur particulière en ce qu’il arrive à un bel équilibre entre les deux. On parle d’un monde voyant s’affronter de dieux géants et où certaines populations sont décimées, mais aussi où des créatures à l’allure de lapins obèses ont énormément d’importance.
Vous adorerez le gameplay
Une autre tendance dans le JRPG est d’accumuler les systèmes de jeu, construire encore et encore sur une boucle populaire jusqu’à ce que… le gameplay soit un peu trop compliqué à prendre en main si l’on a pas connu nous-même cette évolution. C’est une force comme une faiblesse : aussi profond que parfois nébuleux, le jeu vidéo japonais peut avoir tendance à mal-accueillir les nouveaux arrivants. Xenoblade Chronicles n’est pas du tout du même acabit, bien au contraire. Plutôt typé action, les combats de Xenoblade sont extrêmement simples à prendre en main : il vous suffit d’engager un monstre pour que vous et vos équipiers vous mettiez automatiquement à leur taper dessus.
Bien entendu, cela ne se fait pas au prix de certaines subtilités. Comme tout bon RPG, il y a également des magies à gérer, appelées Arts, qui peuvent s’activer comme bon vous semble mais se rechargent dans le temps. Aussi, il est possible de plonger immédiatement dans un combat et ne pas se sentir submergé par ce que le jeu vous demande de faire. Xenoblade Chronicles permet au joueur d’apprendre à son rythme, sans trop le brusquer, et lui faire comprendre organiquement l’importance de placer ses personnages, bien gérer l’agression des monstres, et placer ses sorts au bon moment. Et si l’on est submergé tout de même, de nombreux tutoriels s’affichent pendant les combats pour rappeler certaines notions à chaud et ne pas laisser le joueur seul. Ils sont ensuite facilement accessibles dans les menus du jeu.
Et c’est sans compter bien sûr sur la diversité des maps que vous allez traverser au fil de votre aventure. Xenoblade Chronicles n’est pas un monde ouvert, mais sa carte le laisse parfois penser tant l’espace est large et les ambiances sont variées. Faire du leveling dans ce jeu est aussi amusant que de remplir des quêtes, simplement grâce à ce seul aspect. Oh, et n’oubliez pas la musique du jeu, composée en grande partie par Shimomura Yoko qui a entre autre été responsable de Street Fighter 2. Oui, le thème de Guile, c’est elle. Autant dire que la dame s’y connaît un minimum en musique.
Alors ne faites pas l’erreur de passer à côté simplement car Xenoblade Chronicles est un JRPG ! Même en étant un peu rouillé ou usé par le genre, il pourrait tout à fait être exactement ce dont vous avez besoin ces derniers temps : une expérience longue, onirique, facile à prendre en main mais avec énormément de profondeur.
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