Avec la sortie de Star Wars : Squadrons - le 2 octobre - les amateurs de combats spatiaux vont pouvoir retrouver leur genre fêtiche. “Retrouver”, car depuis l’excellent Wing Commander et ses suites, c’est un peu le néant. Mais bonne nouvelle : Squadrons en est grandement inspiré.
Le simulateur de vol est l'un des plus anciens genres de jeu et l'une des principales raisons pour lesquelles le jeu sur PC a réussi, si vous me pardonnez le jeu de mots, à prendre son envol. Avec un bon stick de vol à la main et un système capable de les gérer, les PC de l'époque impressionnaient tous ceux qui avaient la chance de pouvoir jouer à certains de ces simulateurs, et l'un des meilleurs était sans conteste Wing Commander.
La série Wing Commander, qui se décline en plusieurs versions et dérivés, est considérée par de nombreux joueurs chevronnés comme l'une des meilleures de tous les temps. Bien que Star Wars : X-Wing Vs TIE Fighter se taille généralement la part du lion à l’heure des nominations pour la meilleure simulation de vol de combat spatial, Wing Commander s'est aventuré sur un nouveau terrain dans le genre bien avant le titre de Lucasarts. Et dès le départ, la série a mis en avant une technologie et une mécanique de jeu révolutionnaires. Non seulement il était présenté d'une manière véritablement cinématographique, une rareté pour les simulateurs de vol, mais il était doté d’un gameplay novateur et accessible, ainsi qu'une histoire captivante.
Wing Commander, c’est quoi ?
D'abord sorti sur PC puis porté sur un certain nombre de systèmes, dont l'Amiga, l'Apple Mac, le Sega Mega CD et même la SNES, Wing Commander est le jeu qui a lancé la guerre avec les Kilrathi, les antagonistes félins caractéristiques de la série. En tant que pilote de chasse nouvellement diplômé et affecté au transporteur de la Confédération, le Tiger's Claw, vous avez été chargé de missions de vol dans différents systèmes stellaires contre la menace Kilrathi. Ces dernières consistaient à rechercher et à détruire, à patrouiller et à escorter et, comme on peut s'y attendre d'après le nom de la série, vous le faisiez avec un ailier à vos côtés. Auquel vous pouviez donner des ordres pour atteindre vos objectifs.
Et justement. Cette capacité à donner des ordres à vos alliés, sans parler de la possibilité de narguer vos ennemis, n'était que l'une des nouvelles caractéristiques du jeu, et Wing Commander a vraiment établi la norme pour le genre à l’aide de ces dernières. Rarement un jeu avait réussi à combiner autant de prouesses techniques en une seule version. Il avait tout pour l'époque, une synchronisation labiale dans les cinématiques, une IA impressionnante, une histoire ouverte et un moteur de jeu (Origin FX) qui n'a jamais manqué d'impressionner.
Son côté immersif était également une des raisons de son succès. Car vous pouviez échouer dans votre mission, ou devoir vous éjecter pour vous sauver, et la partie n’était pas terminée. Il fallait continuer à jouer avec les conséquences de ces échecs, et la vie devenait bien plus difficile. Le besoin de réussir était très réel et rendait chaque mission beaucoup plus tendue. Ce sentiment d’urgence a également été renforcée par la mortalité de vos ailiers. Bien que contrôlés par l'IA, ces pilotes de chasse sous votre commandement n'étaient pas invulnérables et certainement pas parfaits. Ils pouvaient faire des erreurs et même mourir si vous ne faisiez pas attention, et les envoyer au combat sans tenir compte de la situation pouvait non seulement signifier que vous étiez en infériorité numérique, mais aussi que ce personnage disparaîtrait pour le reste de l'histoire.
Malgré toutes ses qualités, le plus grand succès de Wing Commander est sans doute son gameplay simple mais stimulant. Contrairement à de nombreuses simulations de vol, il ne s'est pas embourbé dans des commandes ridiculement trop complexes et ne s'est pas préoccupé de la physique réaliste du vol. Au contraire, il propose des combats d'arcade intuitifs et agréables, ainsi qu'un univers de science-fiction intéressant dans lequel on peut voler. Il était à la fois accessible pour le profane, ainsi qu’une grande bouffée d'air frais pour le vétéran de l'aviation, et il n'était pas surprenant qu'il donne naissance à un escadron de suites et de spin-offs.
C’est aussi bien plus que ça
Au delà de tout ce qu’il a dans le ventre, Wing Commander bénéficiait aussi d’une aura particulière. Parce que, à la base, c’était quand même le premier titre à nous plonger dans un cockpit de l’univers Star Wars. Et ça, bien des fans en ont rêvé. Surtout que, même 30 ans plus tard, Wing Commander reste comme la référence lorsque l’on associe Star Wars et dogfights. En trois décennies, avec la progression technologique qui va avec, c’est quand même complètement fou. Alors quand l’on apprend que les consoles d’aujourd’hui vont voir arriver un jeu qui en est grandement inspiré, on ne peut qu’être hypé. Encore plus sachant que Star Wars : Squadrons sera disponible sur les consoles de nouvelles générations. Même si, avec sa sortie le 2 octobre, on n’attendra sûrement pas ces dernières pour mettre la main dessus.