Halloween approche, et les développeurs l’ont bien compris. Aux côtés de Silent Hill 2, Until Dawn s’offre lui aussi une beauté. Pour fêter sa sortie, on s’interroge sur les inspirations derrière ce soft culte.
Qu’il soit question de films, de livres, de pièces de théâtre ou de toute œuvre artistique, les critiques prennent toujours un malin plaisir à tenter de déchiffrer le sens qui pourrait se glisser (ou pas) entre les lignes. Dans le cas d’Until Dawn, le chef d’œuvre de Supermassive Games sorti initialement sur PS4, on a très clairement notre petite idée, et elle n’est pas très reluisante pour les Parisiens. On t’explique.
Larry Fessenden et Graham Reznick, les scénaristes d’Until Dawn, ont beau avoir vu le jour aux États-Unis, quand on regarde le jeu qu’ils ont imaginé, on a comme une sorte d’intuition. Il semblerait que ces messieurs aient été en contact avec de jeunes parisiens. Et vas-y que ça se barre en week-end dans un chalet perdu, mais attention : c’est hyper moderne à l’intérieur. On veut du dépaysement, du “remote” dans la langue des enfers, mais s’il n’y a pas d’écran tactile sur le frigo, ce n’est pas la peine !
Until Dawn a l’air tout droit sorti du cerveau d’un riverain qui aurait été soumis à des vagues et des vagues de Parisiens se déversant chaque week-end sur son village. Peut-être même qu’avant de devenir scénariste, Larry Fessenden tenait un stand au marché de Guérande, et qu’il s’est retrouvé enseveli sous une mare de sel à force d’entendre : “Attendez… mais vous n’avez pas de vins sans sulfites ? Augustin, c’est hors de question. Viens, allons voir l’étal quinoa et lentilles corail.”
Malgré un drame terrible qui fait office de prequel et de tuto pour les gamers, un an plus tard, la fine équipe est de retour pour de nouvelles aventures. Ah bon ? Vraiment ? Certes, des protagonistes un peu débiles et d’autres carrément méchants, c’est la base des slashers movies, mais tout de même… Après, c’est vrai que dans la précipitation, ils avaient peut-être oublié leur kimchi en pleine fermentation ou leur teddy de Justice (vous avez vu le documentaire sur DJ Mehdi ? C’est vraiment un -ed- banger). Autre principe de base que l’on retrouve dans le jeu et qui fait furieusement penser à la populace de la capitale : la compensation écologique. Il faut évidemment allumer le moins de lampes possible. Même si la construction de la baraque a dû coûter deux millions et demandé de terraformer tout un pan de montagne… Rami Balek.
Du coup, on en viendrait presque à comprendre les actions des vilains. Voir des travaux de construction te vriller les tympans pendant des mois, c’est déjà lourd, mais que la baraque sorte de terre pour en plus n’être occupée que quelques semaines par an ? C’est vraiment le pompon. On saupoudre le tout d’une touche de : “J’ai trouvé cette chemise à carreaux dans une friperie pas piquée des hannetons”, de “ah mais c’est même pas Burberry ça ?!” ou encore de “il est où le Jimmy Fairly ?” et on a une furieuse envie de sortir la tronçonneuse.
Pour lutter contre ce fléau (ou lui permettre de se répandre, c’est selon), on t’invite très chaleureusement dans notre chalet géant sur les hauteurs de Blackwood Mountain. Feu de cheminée, éclairage à la bougie, randonnées en plein blizzard et chamallows grillés, le programme est impeccable.
Until Dawn est disponible sur PS5.