Prévu pour sortir un jour, le fameux jeu de simulation intergalactique Star Citizen se fait attendre. Cependant, la finalité va tout changer dans le monde du jeu vidéo. On vous dit pourquoi.
La promesse d’un projet grandiose
Par où commencer ? Star Citizen est un simulateur de colonisation spatiale. Il comprend deux modes : Squadron 42, le mode histoire, et la partie bac à sable en MMORPG. C’est le studio américain CIG (Cloud Imperium Games) qui développe cette dernière. C’est le producteur visionnaire Chris Roberts, déjà à l'œuvre sur la saga Wing Commander, qui est à l’initiative du projet en 2012. C’est un mec bien apprécié des fans de SF, donc il sait où il veut aller. Alors pour le coup, on n’est pas sur du No Man’s Sky qui sort trop tôt avec des promesses non tenues, là on est sur du lourd. Star Citizen se finance via un crowdfunding et amasse quelque 100 millions de dollars pour son développement. Ah et au passage, il bat tous les records de crowdfunding au monde avec la somme récoltée la plus importante de tous les temps. Si ça, ça ne force pas le respect.
Star Citizen connaît un perpétuel développement : toujours plus de contenus pour nourrir son vaste univers, ses environnements et vaisseaux. Et, en plus, les graphismes sont très proches du photoréalisme car il fonctionne sous le moteur Cry Engine 3, déjà à l'œuvre sur Crysis et le premier Far Cry. Des jeux qui sont connus pour leurs graphismes à couper le souffle au moment de leur sortie et ce, sur toutes les plateformes. Ce qui n’est pas le cas pour tous les jeux, n’est-ce pas Cyberpunk 2077 ? À son plein potentiel, Star Citizen ne peut qu’être une réussite, aucun doute là dessus.
Un jeu communautaire
Le jeu n’a pas d’éditeur pour se vendre, il passe uniquement par le financement participatif et par les dons de la communauté. Il faut dire que le studio a pour souhait de rester indépendant et développer un AAA sans avoir besoin d’un éditeur, juste de joueurs adorables et aimants. Oui, ça existe. De toute façon, si c’est pour ajouter des NFT in-game, ce n'est pas la peine. C’est une petite victoire dans la vie d’un gamer d’aider ce type de projet. C’est pas comme The Elder Scrolls VI qui est soi-disant en développement dans le plus grand secret sans aucune interaction avec les joueurs, malgré son immense communauté. Certes, Star Citizen est toujours en Alpha, mais il est possible d’y jouer en early access. Bon, les FPS sont dans les chaussettes (comme le moral des joueurs du RPG de Bethesda), mais à la vue des superbes environnements et des promesses du jeu, on ne peut qu’adhérer à Star Citizen. Et devenir un citoyen des étoiles, sympa comme titre.
D’ailleurs, le jeu augure des moments d'anthologie entre copains dans le mode MMORPG. Si des serveurs RP (roleplay) voient le jour par la suite, cela participerait vraiment à l’immersion dans son vaste univers. Chacun s’attribue un rôle dans un équipage et les aventures commencent. Par exemple, dans le cas d’attaques de pirates, le fait de jouer en RP avec d’autres gens fait que chacun gère son rôle et les décisions à prendre. C’est le Sea of Thieves de l’espace ! Le Pirates des Caraïbes 2.0.1, parce que c’est le futur.
Le vrai Star Wars, sans la guerre ?
Squadron 42 fait partie intégrante de la pépite Star Citizen. Le mode histoire se construit autour de l’immensité de l’environnement, avec un scénario de science-fiction digne de grands films hollywoodiens. Avec des têtes très connues : Gary Oldman, Mark Hamill, Henry Cavill et bien d’autres. Et en motion capture s’il-vous-plaît, rien que ça. Un casting 5 étoiles qui promet une immersion spatiale hors du commun. Qui n’a jamais rêvé de partir en vadrouille intergalactique avec Luke Skywalker et Geralt de Riv… En ce qui concerne le MMO, il se déroule 930 ans dans le futur, en temps réel, avec un cycle jour/nuit logique. Le but est de coloniser la Galaxie en s’établissant sur une cinquantaine de planètes. Plus petit que No Man’s Sky certes, mais ce n’est pas la taille qui compte. Et en plus, on peut voyager à la vitesse lumière pour atteindre les diverses stations plus rapidement. Alors Han Solo et son Millénium Condor (j’aime les vieilles VF) n’ont qu’à bien se tenir.
Le projet ne veut pas devenir un jeu de guerre spatiale mais plutôt de voyages, de découvertes, car de nombreux détails fourmillent ici et là. Par exemple, pour la gestion de son vaisseau, on peut s’occuper de la température, du poids et du taux de rejet de chaleur. Il ne manque plus que la machine à café et on est bon. Thomas Pesquet, le GOAT, serait impressionné. C’est un jeu qui a de la gueule, on ne va pas se mentir. Les environnements promettent d’être splendides et gigantesques, d’où le besoin de prendre du temps pour le développer. Peut-être que Star Citizen sera le GOTY 2028, sait-on jamais.
Vers l’infini et…
L’univers regorge de métiers divers et variés pour attirer le plus grand nombre de joueurs : pirates, chasseurs de primes, explorateurs, transporteurs, policiers, mineurs, plombiers, etc. Les Sims en 11354 fois mieux, et sans avoir à gérer les pauses pipi de chacun. Mais le joueur doit se préparer à toute éventualité. Car, s’agissant d’une simulation, il ne faut pas prendre le jeu à la légère. Star Citizen est énorme, bien trop énorme pour le commun des mortels, donnant l’illusion d’un futur possible de la conquête spatiale. On ne peut que le conseiller à ce cher Elon Musk pour imaginer ses futurs projets dans l’espace. On attend le featuring avec Chris Roberts pour les prochains DLC.
Le soin apporté à SC - pour les intimes - est visible, car le studio CIG travaille uniquement sur Star Citizen avec plus de 500 employés à la tâche. Rappelons qu’ils étaient 13 aux balbutiements du projet. Comme dirait l’autre : “That escalated quickly”. Le jeu ne peut qu’être une révolution à sa sortie. Genre vraiment. Si cela n’est pas le cas, il tombera dans l’oubli et ce serait dommage pour un jeu aussi exemplaire. Le Joueur du Grenier, considéré comme un des ambassadeurs français du projet, a lui même dit concernant Star Citizen : “Ou il sera le meilleur jeu du monde, ou le plus gros flop du monde” dans sa vidéo Star Citizen - Explications et bases du jeu. Mais Star Citizen ne connaît pas le mot “flop”, car il est toujours au top.