Avec l’arrivée de The First Berserker Khazan, on s’est demandé à quoi pouvait ressembler la journée d’un joueur qui, comme tout bon berserker, n’hésite pas à garder sa rage bien au chaud avant d’exploser au visage de ses ennemis.
D’après Régis Boyer, un professeur de langues, littératures et civilisations scandinaves à Paris-Sorbonne, le mot berserker nous vient du norrois (langue autrefois parlée en Islande) et renvoie à un type de guerrier ne portant pas de bouclier. Ils auraient été capables d’entrer dans une sorte de rage proche de la transe et de ne pas ressentir (ou d’ignorer) la douleur pour tout donner au combat. La syllabe “ber” pourrait aussi désigner l’affiliation de ces guerriers à l’ours (bear en anglais actuel), que ce soit pour faire écho à leurs habits ou à leur force, mais on s’égare.
Dans The First Berserker Khazan, on incarne… Khazan, un héros déchu et le père de tous les “slayers” (si tu as joué les nains dans n’importe quel jeux Warhammer, tu dois avoir la ref). En gros, le jeu fait référence à la mythologie nordique tout en l’intégrant dans l’univers de Dungeon & Fighter, et on joue donc LE premier berserker. Au cours du jeu qui sent bon la sauce Dark Souls-like, on rencontre une pelleté de boss aux patterns géniaux (ou punitifs, c’est selon). Histoire de performer un maximum, autant adopter les bonnes pratiques et avoir un stock de rage pour se défouler sur les ennemis tels les berserkers d’antan.
Pour être le plus énervé possible, en imaginant que ta session de jeu débutera le soir, il faut commencer par emménager près d’une zone où ont lieu des travaux. Si tu te réveilles de manière organique ou via ton réveil, c’est beaucoup moins drôle. Ensuite, pour ceux qui aiment le petit déjeuner, l’important est de trouver LA boulangerie dans laquelle il faudra faire la queue, derrière le plus de personnes âgées possibles, histoire de bien perdre un maximum de temps. “Il fait frisquet en ce moment, ça doit être les saintes glaces” fois 8, ça commence à devenir un peu pesant quand on veut juste un croissant.

Quelque soit votre job (ou l’absence de), il y aura toujours moyen de garder votre rage interne en bonne forme, que ce soit une collègue qui chantonne “pomme de reinette et pomme d’api” à longueur de journée, un voisin qui te tient la jambe pendant 10 minutes alors que tu soulèves 8 kilos de courses, une avalanche de réunion visant à “disrupter les process” ou le souffle chaud d’un manager sur la nuque. L’important, c’est de respirer et de repousser la boule de seum le plus profondément possible.
Au fil de la journée, n’hésites pas à prendre le métro, avec un peu de chance, tu croiseras un maximum de personnes se positionnant parfaitement au niveau de l’ouverture des portes, histoire d’empêcher tout le monde de sortir en jouant des coudes. Et même après être rentré chez toi, si jamais un numéro inconnu t’appelle, décroche. On ne sait jamais, une petite enquête d’opinion bien répétitive qui dure 40 minutes ou un nouveau contrat téléphonique, ça peut être intéressant.
Toutes ces magnifiques interactions sociales sont à garder en mémoire quand tu lanceras le jeu. Que tu optes pour des doubles lames, une grande épée ou une lance, cette rage interne t’aidera à te défouler (et à survivre) face aux nombreux (plus de 30) boss à déboiter dans le jeu, pour une durée de vie d’environ 50 heures.
The First Berserker Khazan est disponible sur PS5 et Xbox Series.