Être incarcéré dans une prison lointaine envahie d’aliens, c’est le pétrin dans lequel s’est fourré Jacob Lee, le personnage principal de The Callisto Protocol. Le combo “prison”, “espace” et “aliens” nous a donné envie de nous pencher sur un sujet bien précis : le pénitencier intergalactique.
“L’Évadé d’Alcatraz”, “Les Évadés”, “Prison Break”... Tous ces classiques du petit et du grand écran se déroulent finalement dans des prisons assez “banales”. Nous, on a voulu se pencher sur ces petits ingrédients que l’on retrouve à chaque fois que l’on voit des pénitenciers dans l’espace à l’écran. À quoi ressemblent-ils ? Quels types de détenus y retrouve-t-on ? Que se passe-t-il à l’intérieur ? Et surtout, peut-on s’en échapper ? Petite anatomie, avec l’aide des meilleurs films du genre.
Le pénitencier du futur
Dans la très grande majorité des films qui mettent en avant les prisons spatiales, il y a un élément qui ressort très souvent : leur modernité. Ça peut paraître bête comme ça (s’il y a des prisons sur des planètes éloignées, c’est qu’on est probablement dans le futur), mais c’est la vérité. Dans le genre, celle de Lock Out, la superproduction bourrine de Luc Besson, fait bien le taf. Ce complexe pénitencier tournant en orbite autour de la terre est tout simplement l’archétype parfait de la prison spatiale, notamment en matière de futurisme. Immenses couloirs immaculés, salle de contrôle ultra high-tech remplie de contrôleurs en tenue grisâtre, gardes munis de matraques électriques, détenus gardés artificiellement à l’isolement dans des pods fermés… Bref, MS One (c’est son petit nom) est la prison orbitale par excellence, évidemment présentée comme parfaitement inviolable et impénétrable (mais qui a en fait beaucoup de failles).
Des environnements très inhospitaliers
Si la MS One de Luc Besson ressemble finalement plus à une station spatiale assez classique, d’autres sont plus… étranges. Bon, on t’arrête tout de suite : oui, on sait, “l’espace” n’est, par définition, pas très accessible. Mais certains films vont carrément plus loin et nous montrent des prisons très, très reculées et souvent situées sur des planètes vraiment pas très sympas. C’est le cas, évidemment, de The Callisto Protocol qui se déroule sur une planète à moitié glacée, mais aussi de films comme le chef-d'œuvre oublié de David Fincher : Alien 3. Dans le troisième opus de la saga mythique de SF, Ripley (l’héroïne) se retrouve coincée sur une colonie pénitencière reculée, située sur une planète balayée par des vents extrêmement violents rendant toute sortie à l’air libre quasiment impossible. On retrouve ce schéma dans les Chroniques de Riddick, qui nous présente une prison souterraine située sur une planète dont la température extérieure dépasse allègrement les 700 degrés. Pas très pratique pour aller se dégourdir les jambes dans la cour et faire de la muscu.
Des pratiques pas toujours très catholiques
Voilà là aussi un gimmick que l’on retrouve très souvent. Ici encore (de manière assez surprenante), Lock Out s’impose comme un point de référence. Dans le film de Luc Besson, les prisonniers, bien qu’ils soient pour la très grande majorité extrêmement dangereux, sont incarcérés dans des conditions quasi inhumaines. Eh oui, après tout, pourquoi ne pas faire des expériences bancales sur des criminels ? Ils l’ont bien mérité, non ? Cette question sur “l’éthique” d’incarcération officie parfois comme une sous-intrigue qui vient s’ajouter à celle principale : l’évasion. C’est le cas du film d’action Volte-Face (avec Nicolas Cage et John Travolta) dans lequel les prisonniers subissent des lavages de cerveaux et sont (littéralement) aimantés au sol. Bon, oui, on sait, la prison n’est pas “dans l’espace” (c’est en fait une plateforme-pétrolière), mais elle est tout aussi isolée.
Des prisonniers complètement dégénérés
On parlait de prisonniers dangereux, c’est là aussi une composante intégrante des prisons dans l’espace. Et cela se voit dans bon nombre de productions : les incarcérés sont généralement les déchets de la société, les cas les plus désespérés, les criminels les plus dangereux que l’on ne souhaite pas revoir sur Terre. D’ailleurs, cette “masse” d’antagonistes potentiels est bien souvent un levier d’action pour les héros. Dans le Marvel “Les Gardiens de la Galaxie”, Groot et sa team créent le chaos dans le réfectoire pour s’échapper. Dans Lock Out, à l’inverse, c’est une rébellion de détenus qui déstabilise complètement la station-prison et qui engendre, par ricochet, l’évasion.
Des failles dans le système
Bon, on ne va pas y aller par quatre chemins, les films de pénitenciers spatiaux finissent souvent par des grosses explosions et beaucoup de morts. Eh oui, généralement, ces immenses structures ont des points faibles que les héros exploitent pour s’évader. C’est le problème quand on centralise tout : il suffit généralement d’actionner quelques manettes dans la salle de contrôle pour enclencher un compte à rebours ou déstabiliser l’orbite de la station qui finit par imploser ou s’écraser…
Voilà, tu sais tout sur les prisons intergalactiques. Tu n’as plus d’excuse : l’évasion du pénitencier Black Iron sur Callisto sera donc une partie de plaisir (c’est faux).
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