System Shock : ces villes mythiques du jeu vidéo qu'on adore mais dans lesquelles on ne voudrait pas vivre
Dossier
PUBLIÉ LE 21 mai 2024

System Shock : ces villes mythiques
du jeu vidéo qu'on adore
mais dans lesquelles
on ne voudrait pas vivre

Crédit : Electronic Arts
PUBLIÉ LE 21 mai 2024

À l'occasion de la sortie de System Shock sur PlayStation 5, on a voulu revenir sur toutes ces villes légendaires du jeu vidéo. Parce qu'on les aime, oui, mais aussi parce qu'il était nécessaire de remettre les points sur les i : ne mettez JAMAIS les pieds là-bas, vous nous entendez. Jamais !

Article rédigé par Max Cagnard.

Il y a quelques jours seulement, System Shock est enfin sorti sur PS5. Pour la petite histoire, il s'agit d'un remake qui a nécessité des années de développement, réadaptant fidèlement (tout en le modernisant, cela va de soi) le jeu culte du même nom qui était sorti… en 1994. Oui, ça date, et c'est bien pour cela qu'une refonte était nécessaire.

On y incarne un pauvre personnage, un hacker, pris au piège dans Citadel en 2072 : cette dernière est une station spatiale gigantesque, aux couloirs étroits et aux individus… hostiles. Dans un dédale de corridors et de pièces peu rassurantes, une intelligence artificielle compte bien mettre en place un redoutable plan que le joueur va devoir contrer. Si l'on devait faire bref, on dirait que System Shock fait partie de ces FPS de légende qui ont su imposer un cadre mythique - Citadel, donc - une narration importante et une ambiance poignante, suffisamment pour poser les bases de ce qui deviendra plus tard BioShock… entre autres. Ce remake est donc une véritable valeur sûre et à cette occasion, on a souhaité revenir sur toutes ces villes cauchemardesques du jeu qu'on adore fréquenter, mais uniquement dans le jeu vidéo. Et croyez-nous, il y en a bien quelques-unes.

Rapture (BioShock)

Quand on pense à une quelconque ville dans le jeu vidéo, Rapture vient souvent en tête dans l'esprit des gens : il faut dire que le théâtre des événements du premier et second jeu (et pas que, d'ailleurs) est un peu un personnage à part. Bâtie par le milliardaire et philanthrope Andrew Ryan comme une utopie au fond de l'océan, à l'abri des regards, la technologie et la sociologie s'y développent fortement. Qu'est-ce qu'il pourrait mal tourner, franchement ? Comment ça, la rébellion ? La claustrophobie ? Des citoyens déformés génétiquement ? De la flotte partout ? OK, on vous le concède : Rapture, c'est carrément l'angoisse. Dommage, car au début, la cité était franchement stylée et en avance sur son temps…

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Crédit : 2K Games

Columbia (BioShock Infinite)

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Crédit : 2K Games

Oui, on était un peu obligé. Columbia est la ville de BioShock Infinite (le troisième opus de la série), qui se déroule néanmoins bien avant : c'est un peu l'antithèse de Rapture sur pas mal de points, à commencer par son cadre qui se déroule… dans le ciel. Grâce à un système de ballons géants, les bâtiments de cette ville aérienne flottent au milieu des nuages et les citoyens se déplacent grâce à un système de rails : c'est tout simplement du génie. Le hic, c'est que Columbia est fondé sur des valeurs américaines archi-old school de la fin du 19ᵉ siècle, racistes et anarchistes qui en font un bout de terre déchiré par la guerre civile. C'est simple : c'est complètement le bordel, les gens s'entretuent partout, d'autres ont des pouvoirs tandis qu'un dictateur sème le chaos et qu'un oiseau mécanique géant déchire tout dès que vous bougez le petit doigt. Ouais, bon, le paradis, ce n'est pas pour tout de suite.

Night City (Cyberpunk 2077)

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Crédit : CD Projekt

OK, il peut y avoir objection sur celle-ci. Le délire futuriste de Night City dans Cyberpunk 2077 est carrément accrocheur et le jeu fait un travail admirable pour représenter cette cité aux néons omniprésents et aux délires particuliers. Peut-être un peu trop particuliers. Car si vous avez joué au RPG en question, alors vous savez qu'il s'agit de l'une des villes les plus instables de la Terre entière, où les armes circulent autant que des Parisiens dans une ligne 13 à 8h30 du matin, où la criminalité fait partie intégrante du décor, où les meurtres habillent l'actualité quotidienne, où des gens se perdent dans la réalité virtuelle à exaucer leurs fantasmes les plus sordides, où les mégacorporations chantent la pluie et le beau temps au détriment de l'humanité… Non merci, c'est vraiment trop le bordel. Et en plus, ce truc est tellement grand et compact que l'on a l'impression d'être la nuit absolument tout le temps. Si on veut manger notre croissant en terrasse face au soleil, on fait comment ?

Dunwall (Dishonored)

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Crédit : Bethesda

En vérité, Dunwall avait plutôt des bases intéressantes en s'inspirant du Londres du 19ᵉ siècle et en lui insufflant une technologie futuriste. D'ailleurs, on se doit de souligner la splendide direction artistique d'Arkane appliquée sur son bébé : encore aujourd'hui, Dishonored est un véritable banger et l'on s'est grandement plu à escalader les corniches de sa ville emblématique pour se faufiler dans la haute société et y assassiner quelques crapules. D'ailleurs, parlons-en, des crapules : qu'est-ce que c'est que cette ville de dégénérés ? On y massacre des baleines pour en faire de l'huile, de l'huile qui sert de carburant à des machines tueuses qui rôdent dans les rues, des rues qui sont infestées de rats dégueu' qui n'hésitent pas à dévorer les citoyens, des citoyens qui se cachent pour fuir la maladie et la mort, la mort qui fait plaisir à littéralement personne (surtout quand elle te concerne). Sur TripAdvisor, Dunwall ne mérite aucune étoile et une mention "ATTENTION OÙ TU METS LES PIEDS". Quel dommage…

Raccoon City (Resident Evil)

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Crédit : Capcom

C'est quand même sacrément dommage que Raccoon City ait fini de la sorte. À la base, cette ville prospère des États-Unis avait tout pour plaire : un cadre rural et forestier sympatoche, un centre-ville développé et urbain, des parcs, une police présente, des activités culturelles un veux-tu en voilà… C'était aussi le QG d'Umbrella, une société pharmaceutique gigantesque qui abritait pas mal de virus bien hardcore qu'elle n'a pas réussi à contrôler et qui a transformé littéralement tous les habitants en zombies. Et qui a pourri après le reste du monde. Et qui a fait vivre un EN-FER à tous les survivants. Et qui, de toute façon, a fini par être atomisée à la bombe nucléaire. Raccoon City, c'est un peu le compagnon idéal qui fait finalement tout pour se foirer, que tu largues et que tu ne rappelles jamais pour l'oublier à contrecœur. Bon, pas tout à fait non plus, car il faut bien avouer que l'on y a vécu des moments cultes… mais que cela ne concerne que les jeux vidéo, s'il vous plaît.

Silent Hill

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Crédit : Konami

S'il y a Raccoon City, de l'autre côté, il y a Silent Hill. Que l'on soit clair : il s'agit peut-être, finalement, de LA ville la plus emblématique du jeu vidéo. Elle a carrément donné son nom à toute une saga et résonne encore aujourd'hui comme l'un des cadres les plus emblématiques de la culture actuelle… mais aussi l'un des plus effrayants. Et c'est justement le problème : on prie jour et nuit pour ne jamais avoir à mettre un talon là-bas Jamais. Sans rire, c'est quoi son problème, à cette ville ? Il pleut des cendres, on ne voit rien à plus de dix mètres, un mec à la tête pyramidale massacre tout ce qui bouge, les infirmières font l'exact inverse de leur métier (et ont oublié leur visage) tandis que les torts et regrets de tout-un-chacun hantent quiconque osera s'y aventurer. Si le cauchemar avait un synonyme, il porterait sans aucun doute le nom de Silent Hill. C'est l'enfer absolu, on a des frissons rien que d'en parler, même si c'est pour rigoler. Bon sang.

Yharnam (Bloodborne)

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Crédit : Sony

Franchement, Yharnam est un gros morceau du jeu vidéo et fromSoftware a travaillé d'arrache-pied pour inventer une ville spectaculaire. Découlant clairement du Londres victorien, de l'Europe de l'Est et d'un gothique ultra-prononcé, il n'est pas rare de se prendre des tartes artistiques monumentales au fil de ses balades. L'autre truc à noter, c'est qu'il s'agit de la ville la plus craignos de l'univers : elle est en ruine, infestée par la maladie, les gens s'y sont transformés en monstres sanguinaires, il fait tout le temps nuit gris ou nuit… et bordel, qu'est-ce qu'on y prend cher, c'est du grand n'importe quoi. Yharnam est clairement l'exemple de la ville qui s'est cassée la tronche et qui aurait pu être chouette si l'hygiène avait été prise un peu plus au sérieux. Tant pis, hein. N'oubliez pas votre gel hydroalcoolique.

System Shock est disponible sur PS5.

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