Dans Split Fiction, Zoé et Mio se retrouvent prisonnières d’une machine qui donne vie aux histoires qu’elles ont en tête. Alors forcément, comme on esquive déjà un paquet de collègues à la machine à café, se retrouver au milieu de leur imagination, c’est le summum de l’horreur.
Zoé et Mio, même si elles sont toutes deux écrivaines, n’ont (en tout cas au départ) pas forcément des tonnes d'atomes crochus. Comme quoi, se retrouver aspirées dans un monde imaginaire sorti tout droit de l’esprit d’un autre, ce n’est pas la garantie de passer un bon moment. Voici donc cinq profils types de personnes à éviter comme la peste au cas où tu t’approcherais d’une machine similaire à celle de Split Fiction.
Un fan d’Alien qui n’écoute que de la hardtech
Alien est une licence mythique (on attend toujours Alien: Isolation 2, merci). Au-delà des films, de Sigourney Weaver, de Ridley Scott ou du xénomorphe qui est déjà très chouette, visuellement, tout ce qui touche de près ou de loin à la licence est marquant. Imaginés entre autres par HR Giger et Mœbius, les designs de l’univers ont un style bien particulier. C’est très beau, c’est très fin, très travaillé, mais par contre, pas question de s’y retrouver plongé. C’est un peu comme un film de Tarantino ou de Fincher. Pour les regarder, il n’y a pas de souci. Être pris dans un bain de sang ou une histoire de tueur en série, c’est tout de suite moins sympa.
Si on ajoute à ça le fait que la personne qui se retrouve prisonnière dans la machine peut avoir des goûts musicaux diamétralement opposés aux nôtres, ça peut juste être la pire expérience au monde.
Se retrouver dans L'USCSS Nostromo, coursé par un alien (ou des facehuggers, on te laisse le choix) avec ce genre de sons en arrière-plan, ce n’est n’est pas hyper tentant. En plus, comme les développeurs de Hazelight Studio sont gentils, à chaque échec, tu peux recommencer, il n’y a pas de game over. De quoi refaire le niveau à l'infini et se forger un sérieux traumatisme (si tu parviens à t’échapper).
L’anti-consumériste à bolas qui se rêve elfe des bois
Il existe plein de classes de fans de d’héroïc fantasy, il suffit de jeter un coup d’œil au nombre de joueurs de WoW, de Baldur’s Gate III ou d’Avowed pour s’en rendre compte. Et si on a du respect pour la majeure partie d’entre eux, en tout honnêteté, il y en a certains qu’on espère ne pas croiser. Si tu en fais partie, on est sincèrement désolé, mais la team elfe qui sent la mousse humide des forêts, très peu pour nous.
Comment est-ce possible, dans un monde où on peut être tout, du hobbit au dragon en passant par l’orc et le nain, d’opter pour la famille des pédants aux oreilles pointues ? Et vas-y qu’ils sont plus sages que toutes les autres ethnies réunies, qu’ils ont plus de grâce, qu’ils sont immortels, et qu’ils respectent la nature au point d’habiter au creux des arbres… c’est trop ! Alors passer des heures bloqué au milieu de tout ça, très peu pour nous.
Le Warhammer boy

À l’extrême opposé du calme et de l’élégance elfique, on a les fans de Warhammer, et plus précisément ceux de 40K. Loin de nous l’idée de critiquer la licence, mais par contre, se plonger dedans, ça ressemble très fort à la pire des idées. Globalement, en résumant grossièrement, c’est la guerre du matin au soir, chaque jour de la semaine, et ça pour l’éternité. À moins d’avoir la “chance” d’être un space marine, on est partis pour finir en chair à canon, ou en sacrifice quotidien pour l’Empereur de l’Humanité. Du très très fun donc.
L’énorme cinéphile ou le lecteur de Kafka
Dans un genre un peu plus terre à terre, il faut aussi se méfier des gros lecteurs et amateurs de cinéma d’auteur. On va être tout à fait honnête, on préfère chevaucher des dragons et se transformer en cochon comme dans Split Fiction, surtout si l’alternative, c’est de se retrouver dans le cerveau des amoureux de Franz Kafka et de leur passion pour les humains qui deviennent des insectes du jour au lendemain.
Pour les cinéphiles, si les jeux d’Hazelight Studios sont si récompensés, c’est avant tout parce qu’il s’y passe un paquet de choses et qu’on peut se régaler en termes de gameplay. Là, si le but est de se gargariser sur un plan bien construit ou sur un silence qui aura du sens lorsqu’on verra la scène pour la 8e fois… on n’est pas sûr que le GOTY soit à portée de main. Heureusement, ce n’est pas le cas avec Mio et Zoé.
Et toi, avec qui voudrais-tu être prisonnier dans la machine de Split Fiction ?