Aujourd’hui, l’univers Warhammer est une référence mondiale. Jeux vidéo, figurines, films, série (qui devrait débarquer en 2025 avec Henry Cavill, on croise les doigts), jeux de plateau… la licence est diversifiée comme jamais. Mais au fait, d’où est-ce que ça vient, Warhammer ?
Aussi fou que cela puisse paraître, Warhammer nous vient d’une petite entreprise anglaise. On n’est pas sur The Social Network, mais pas loin. Au départ, on parle de trois compères partageant (et vendant) des jeux de société dans un appartement de Londres. Aujourd’hui, l’entreprise qui distribue Warhammer, c’est 445 millions de chiffre d’affaires.
Un lancement tumultueux
Dans les années 70, John Peake, Ian Livingstone et Steve Jackson partagent un appartement à Londres, et ils décident de créer leur propre boîte. Grâce aux talents de chacun, ils se répartissent les tâches : John a l’habitude d’assembler des jeux de backgammon et de Go en cerisier et en acajou, Ian est écrivain, il s'attèle à la rédaction du magazine Owl & Weasel (qui deviendra plus tard White Dwarf). Steve, lui aussi porté sur l’écrit, l'accompagne sur ce secteur. Le nom de cette entreprise un peu bancale ? Games Workshop.
En réponse à l’une de leurs newsletter, ils reçoivent un courrier venu des États-Unis. Qu’y a t’il à l’intérieur ? L’une des premières éditions de Donjons & Dragons. Impressionnés, ils proposent un deal exclusif à Brian Blume (l’expéditeur) pour devenir les revendeurs attitrés en Europe. Plus tard, ils se décident à organiser leur toute première convention, puisque jusqu’à lors, ils vendaient leur produit depuis leur appart. Les acheteurs potentiels arrivaient (et garde à l’esprit que Google Maps, en 76, c’était pas vraiment une référence) à la recherche d’une boutique qui n'existait littéralement pas, pas hyper pratique pour booster les ventes… Mais à cause de ce fonctionnement de vente “à domicile”, ils perdent leur appartement (l’avantage d’être un passionné de jeu de rôles, c’est qu’on peut toujours s’imaginer avoir un toit au-dessus de la tête).
Deux ans plus tard, ils finissent par ouvrir leur premier magasin, c’est à ce moment-là que le White Dwarf (dont on te parlait au-dessus) s’impose comme titre de la revue (en référence à l’heroic fantasy, mais aussi à la sci-fi) et appui promotionnel de l’entreprise.
Le moment charnière
En 79, Games Workshop finance la création de Citadel, une entreprise partenaire qui va se charger de façonner des figurines en métal qui seront ensuite utilisées pour les jeux de rôle et de guerre, et voilà que le business plan prend forme : vous voulez prendre part à des parties folles de batailles en format jeu de plateau ? Peignez vos propres figurines et créez vos armées. En parallèle, la boîte vend aussi des RPG américains comme Call of Cthulhu, Runequest, Traveller et Middle Earth Role Playing.
Trois ans plus tard, et on arrive à la grande idée qui va faire passer notre petite société anonyme britannique dans la cour des grands. Rick Priestley et Jervis Johnson, inconnus jusqu’àlors, sont recrutés par Games Workshop, et le manager de Citadel leur demande d’imaginer un jeu qui serait offert aux clients, mais pourrait aussi (et surtout) les pousser à acheter des figurines. Quelques mois passent, et les deux larrons débarquent avec un bébé qui se nomme Warhammer Fantasy Battles. Il est publié en 1983, Blood Bowl (1986) et Warhammer 40,000: Rogue Trader (1987) suivront.
Deux univers à part
Dès 87, les deux licences phares que sont aujourd’hui Warhammer et Warhammer 40K sont lancées. Pour ceux qui seraient totalement étrangers au sujet : Warhammer dépeint un univers d’heroic fantasy dans lequel les hommes, les nains, les elfes et beaucoup d’autres races comme les vampires, les orcs, les rois de tombes ou encore les skavens s’affrontent constamment. En bonus, il y a aussi les forces du chaos (emmenées par des divinités axées sur des traits humains comme la haine ou le plaisir. Pour schématiser, c’est Le Seigneur des Anneaux en dépression avec une grosse emphase sur la guerre et des divinités bien visibles.
De son côté, Warhammer 40K est une sorte d’équivalent dans un monde futuriste. L’humanité est menacée, attaquée de tous les côtés par des races différentes (les eldars font référence aux elfes, les orks… sont les orcs, les nécrons, les squats sont la version sci-fi des nains et ainsi de suite, sans oublier nos amis de Warhammer 40,000: Space Marines 2, les tyranides). Et là aussi, les divinités du Chaos sont de la partie pour venir mettre leur grain de sel. Malgré tout, les deux mondes ne sont pas liés. Il s’agit ni plus ni moins de deux mises en scène spécifiques permettant de mettre en place une trame narrative, mais aussi et surtout de vendre des figurines à peindre.
La machine à écrire
Histoire d’apporter plus de profondeur à l’univers de départ, Games Workshop va créer Black Library, une division dédiée à la publication de romans et de livres audios autour de Warhammer et de Warhammer 40K. Aujourd’hui, les deux licences ont été soutenues par plus de 800 livres. Oui, si tu veux demain te faire tout le lore, on te souhaite bien du courage (même si attention, c’est très chouette).
Page après page, on découvre de nouvelles civilisations, de nouveaux personnages, de nouveaux chapitres de Space Marines… Cela permet aussi de s’immerger encore un peu plus lors des parties au format jeu de plateau. Mais aujourd’hui, tout cela va bien plus loin. Warhammer produit même ses propres bande-annonces liées aux événements marquants de la licence.
Avec la sortie de Warhammer 40,000: Space Marines 2 (qui ressemble par ailleurs un peu à Warhammer: Vermintide), Games Workshop continue d’installer confortablement son univers vidéoludique : trois excellents jeux Total War, Vermintide I et II, Darktide, Space Marines premier du nom… Désormais, l’avenir de Warhammer se joue aussi dans la sphère culturelle, et on attend avec impatience d’avoir plus d’infos sur la série dans laquelle jouera Henry Cavill (peut-être le seul fan de 40K à pouvoir s’acheter toutes les armées ?).
Si tu souhaites te plonger un peu plus profondément (et violemment) dans l’univers de Warhammer 40,000: Space Marines 2, on te laisse enfiler ton armure (et prendre quelques centimètres).
Warhammer 40,000: Space Marines 2 est disponible sur PS5 et Xbox Series.