Être scénariste, c’est parfois compliqué. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on doit imaginer les suites d’une histoire sur une période historique très courte. Avec Sniper Elite Resistance, les devs ont dû se creuser les méninges pour nous offrir une (super) histoire originale.
La franchise Sniper Elite à 20 ans. Oui, rien que ça. Et pourtant, malgré le poids des années, nos héros continuent d’envoyer des brochettes de nazi à tours de bras. Alors forcément, quand on doit faire un récapitulatif de la trame narrative d’une licence désormais bien historique, tout ça est un tantinet complexe.
Le poids des années
Si jamais tu as du mal à suivre les films qui alternent entre plusieurs trames narratives ou ceux qui prennent un malin plaisir à balancer du flashback, on te souhaite bon courage pour gober ce condensé de Sniper Elite.
Tout commence en 1945, au beau milieu des ruines de Berlin, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Notre héros, un agent de l’OSS américain répondant au doux nom de Karl Fairburne (oui, ça sonne super en français), est chargé de contrecarrer les efforts des Soviétiques qui cherchent à récupérer des plans du programme nucléaire allemand. Sur sa liste de courses, ou plutôt de nazis à tuer, il y a Martin Bormann. À l'époque, même si l’action se déroulait à la toute fin de la guerre, les développeurs avaient fait un choix plutôt malin : ils s’étaient laissé de la place. Au pire, on envoie un petit flashback, et on peut inclure d’autres têtes connues pour pimenter un peu certains assassinats.
Et pourtant, dans un DLC du 2, c’est le dérapage : au cours du jeu, encore en pleine bataille de Berlin, on retrouve notre Fairburne, mais cette fois, il est chargé de traquer les personnes qui ont bossé sur le développement du V-2 (un missile balistique très avancé pour son époque) pour les empêcher notamment de rejoindre l’URSS. On te passe la trame narrative qui aborde la WWII et les prémices de la guerre froide, l’important est ailleurs. Après la sortie du soft, les développeurs de Rebellion sortent un DLC sobrement intitulé : “Assassinate the Führer", de quoi faire plaisir aux joueurs qui s’attendaient à réserver une balle au petit Adolf dans le jeu de base. Sauf qu’à partir du moment où on a mangé la cerise sur le gâteau, comment aller encore plus loin dans les suites ?
Sniper Elite a trouvé la recette parfaite : à chaque jeu, ils proposent une campagne relativement historique (Afrique du Nord, campagne d’Italie). Alors certes, ils sont obligés de revenir en arrière à chaque fois avec Karl et ses différentes missions (1944, 1943, 1942) mais ils font ensuite plaisir aux gamers en proposant à chaque fois un DLC leur permettant d’évacuer toute leur frustration sur l’homme à la moustache chaplinesque. Un bon gros défouloir à la Hitman puisque dans chaque édition, on a l’embarras du choix : lancer de cloche géante qui lui tombe sur la bouche, chute d’une statue en pierre, quille de bowling qui vient se loger dans sa boîte crânienne… les possibilités sont nombreuses.
La cohorte des moustachus
Heureusement pour la santé mentale des scénaristes, la franchise a fait le choix de ne pas trop se prendre au sérieux. Du coup, au fil des jeux, on a mis une balle dans la tête du dirigeant allemand pas moins de 6 fois. Ou alors, et c’est une question qui mérite d’être posée à l’heure des théories du complot : le IIIe Reich aurait-il formé une escouade entière de sosies prêts à se sacrifier pour protéger leur cher et tendre ?
Quoiqu’il en soit, comme on dit : plus on est de fous, plus on rit. Rebellion peut bien ajouter 200 missions de ce type, on sera toujours client, que ce soit avec monsieur Fairburne ou Harry Hawker, notre nouveau protagoniste et son histoire parallèle (qui se déroule cette fois-ci en 1944, en plein régime de Vichy).
Rendez-vous sur Sniper Elite Resistance pour découvrir les dernières méthodes d’assassinats qui font fureur.