Avec ce brumeux remake du génial Silent Hill 2, on a une nouvelle fois l’occasion d’explorer la ville la plus chatoyante au monde : la délicieuse Silent Hill. Mais au fait, c’est quoi le lore de Silent Hill ?
Grosse surprise, les jeux de la licence tournent tous autour d’une chose (ou deux d’ailleurs, mais on en parlera plus tard) : la ville de Silent Hill. Il faut donc revenir sur l’histoire de celle-ci pour comprendre les événements (hyper joviaux) du deuxième jeu.
La ville
Bien avant la colonisation des États-Unis, l’endroit où se déroulent les jeux de la franchise a été fondé par les Indiens, et portait le doux nom de “Lieu où dorment les esprits silencieux”. Comme partout, les colons anglais se sont ensuite accaparés la zone. Pocahontas, John Smith… tu connais.
Petit coup de karma, le village a ensuite été ravagé par une peste étrange et abandonné au XVIIIe siècle, avant de retrouver des couleurs au XIXe. Pourquoi ? Parce que les mines, c’est le futur… demande à Émile Zola si tu ne nous crois pas. Pas de pot, à l’aube des années 1900, pas mal de disparitions assez louches ont eu lieu, et la ville, un peu comme Maubeuge, s’est retrouvée avec une réputation pas super reluisante. En plus de ça, un bateau à vapeur a coulé en 1918 dans le lac voisin de Toluca, et quelques années plus tard, une société secrète (ou secte, c’est au choix) s’est peu à peu installée. Immolations, tentatives d’incubation de jeunes filles pour donner naissance à leur divinité, tortures… on est sur quelque chose d’assez peu reluisant.
Malgré tout, pour Mary et son mari (jeu de mots) James, des années plus tard, Silent Hill est synonyme de souvenirs chaleureux. Au début du jeu, notre protagoniste est donc en possession d’une lettre de sa femme, décédée trois ans plus tôt, lui disant de la retrouver dans leur “endroit spécial”. Détail troublant : celle-ci est décédée trois ans plus tôt d’une maladie incurable. En arrivant, notre héros se rend compte que toute la ville est enveloppée dans une brume bien dense.
Attention, cet article contient de nombreux spoilers, on te conseille donc d’avoir déjà terminé le jeu avant de lire ce qui suit.
La brume
Cette brume, qui émane du Lac de Toluca, est en fait une sorte de porte d’entrée entre deux dimensions. Celle de la réalité, et celle du monde des rêves. Toute personne qui s'y engouffre est donc sujette à des visions qui diffèrent de l’une à l’autre. Si la ville est remplie de créatures bien particulières, c’est tout simplement parce que James et les autres humains y amènent leurs bagages émotionnels. Chaque monstre, chaque créature, est la personnification d'un traumatisme, de leurs peurs et de leur psyché de manière globale. Autrement dit, si tu veux te promener là-bas et ne pas faire un arrêt cardiaque instantanément, tu as intérêt à être en bons termes avec ton psychologue.
Les personnages
Avant d’en venir au grand monsieur chapeauté, on va d’abord s’attarder sur les infirmières que l’on croise dans le jeu. Leur apparence fait référence à la tentation. Du fait de sa maladie, sa femme et lui n’étaient plus intimes, et c’est quelque chose qui (apparemment) a marqué James. L’autre signification derrière le design de ces mobs, c’est évidemment l’hôpital, le corps médical et la maladie de sa femme. S’il avait applaudit à sa fenêtre à 20 heures pendant le covid, on aurait probablement eu droit à des monstres totalement différents.
Comme les autres, Pyramid Head est issu du cerveau tourmenté de James, mais pas uniquement. Dans le jeu, on peut le voir figurer dans un tableau avec sa tenue iconique, il a donc une trace “réelle” dans le monde de Silent Hill. En fait, il s’agit du bourreau du culte de la ville. Dans une autre peinture, les adeptes de la secte portent d’ailleurs des chapeaux pointus faisant référence au cône de signalisation de l'exécuteur. Le voyant ainsi représenté, James Sunderland l’associe ensuite aux sentences, à la punition. Et comme il a rempli ses poumons de la brume du lac de Toluca, il lui donne vie (en quelque sorte).
Pourquoi ? Parce que James n’arrive pas à admettre ce qu’il a fait à sa femme, et malgré tout, dans son inconscient, il ressent le besoin d’être puni. À la fin du jeu, après qu’il ait dû tuer Eddie, un deuxième Pyramid Head apparaît, démontrant à nouveau sa culpabilité. Ce/ces monstres ne peuvent disparaître que lorsque le protagoniste aura accepté ses actions passées. Du coup, l’homme à tête pyramidale est-il un ennemi à l’image de Mr. X ou de Nemesis dans Resident Evil ? Pas tant, il est plutôt une sorte de guide forçant (violemment, certes) James à faire une introspection.
Pour en apprendre plus sur le lore passionnant de la franchise et étudier de plus près ces créatures hyper sympa, on t’invite à nous rejoindre dans notre “endroit spécial”.
Silent Hill 2 est disponible sur PS5.