Nous y sommes enfin : ce 8 octobre, le grand et iconique Silent Hill 2 reviendra sous la forme d'un remake que l'on attend de pied ferme. Une masterpiece du jeu d'épouvante, certes, mais aussi un pilier du jeu vidéo tout court que l'on ne cessera absolument jamais d'aduler. Et ça tombe bien : il se trouve que cette refonte est véritablement excellente ! L'occasion de revenir sur l'inspiration (sordide) de certains de ces personnages…
Article écrit par Max Cagnard.
En 2001, Konami frappait très fort avec Silent Hill 2 : c'est simple, ce fut un véritable coup de massue dans l'industrie pour beaucoup, beaucoup de raisons. Son écriture dépeint un personnage inconsciemment torturé, James, dont les hantises se manifestent tout autour de lui par des créatures sordides, reflets de ses actes passés et de son désir subconscient de punition. Nous n'en dirons pas plus, mais le scénario et la finesse de la trame de Silent Hill 2 forment une petite merveille : couplez ça à un sound design savoureusement cauchemardesque et une direction artistique délicieusement atroce pour obtenir une expérience à vous marquer au fer rouge. Il se trouve justement que ce remake PS5, disponible chez Micromania, s'avère ultra-respectueux de l'œuvre originale tout en le modernisant intelligemment. Du coup, l'occasion était toute donnée pour revenir sur cet univers monstrueux dont certains personnages sont visiblement inspirés de véritables personnalités. Et pas des plus joyeuses.
Jack l'Éventreur, le seul, l'unique
140 ans plus tard, tout le monde connaît Jack l'Éventreur, au moins de nom. En fait, il arrive même que l'on pense qu'il s'agit d'un conte ou d'une histoire fictive, façon Dr. Jekyll et Mr. Hyde : le truc, c'est que ce tueur en série bien hardcore a réellement existé, bien que le folklore qui l'entoure soit sacrément solide. Dans l'imaginaire, on parle d'un serial killer qui agissait à Londres en pleine époque victorienne, alors que la brume recouvre le quartier de Whitechapel. De la brume, tiens tiens…
De plus et pour coup, c'est avéré, notre ami Jack envoyait régulièrement des lettres hostiles à la police, ce qui avait d'ailleurs le don de rendre fou les forces de l'ordre et de faire couler l'encre partout dans le pays. Il se trouve justement que les lettres de James sont des rouages scénaristiques très importants, expressions les plus intimes de la véritable personnalité du héros et de son passif. Konami a donc largement pu s'inspirer de ces événements, qui ont d'ailleurs donné naissance à moult œuvres culturelles, pour écrire le personnage de James. D'ailleurs, "James", "Jack"... Bon, OK, c'est peut-être tiré un peu par les cheveux, là. Peut-être pas ? On s'explique.
La femme disparue de James, Mary, motivation principale du jeu entier qui pousse notre protagoniste à s'aventurer dans Silent Hill, ressemble justement à s'y méprendre à Mary Janes Kelly. L'analogie paraît alors évidente. Pour rappel, Mary Janes Kelly est la dernière victime (connue) de Jack l'Éventreur, devenue un véritable symbole tristement célèbre. Dans les faits, si l'on compare Jack et Mary Janes avec James et Mary, tout semble se rejoindre, tant dans la similitude des prénoms que dans les liens qui unissent ces personnages. En fait, on peut même aller plus loin et affirmer que les autres figures que rencontre James dans le jeu de Konami sont, elles aussi, des références directes aux différentes victimes de Jack l'Éventreur.
Voilà une bien belle histoire que vous pourrez réciter à votre progéniture le soir avant de dormir, tout du moins si vous ne décidez pas de la faire jouer à Silent Hill 2 au clair de lune… ou dans une cave ténébreuse (ne faites surtout pas ça).
Silent Hill 2 est disponible sur PS5.