En termes de productions en live action, Resident Evil nous a souvent déçu. Pourtant, cette fois, Netflix nous donne envie d’y croire avec Resident Evil The Series, sa série inédite dans l’univers zombifique de Capcom.
Le live action maudit ?
Resident Evil ou Biohazard au Japon, c’est quoi ? C’est 14 jeux, 7 films en live action, 3 films d’animation et 2 séries (les deux sur Netflix). En gros, la saga ne chôme pas ! Bon, les œuvres canons sont issues des jeux de Capcom. Mais parfois des auteurs décident de se lancer dans l’aventure bio-hasardeuse et donnent des choses… surprenantes. C’est le cas du réalisateur britannique Paul W.S. Anderson, l’homme derrière la saga des 6 films avec l’actrice Milla Jovovich. Celle-ci nous oriente vers un aspect presque mystique de l’univers (les pouvoirs d’Alice, le fait qu’elle soit une élue du même genre que Néo). Résultat : les fans n’aiment pas. Pareil pour le dernier film en live action sorti en 2021, Resident Evil : Welcome to Raccoon City réalisé par Johannes Roberts, qui reprend les événements du 1 et du 2. Mais d’une façon très limitée... En tout cas, les aficionados en ont presque préféré les longs-métrages avec Alice.
Finalement, est-ce que le live action ne serait pas une malédiction plutôt qu’un bienfait pour Resident Evil ? Seulement, c’était sans compter l’arrivée de RE : The Series sur Netflix.
Une série fidèle aux jeux
L’esprit proposé par Resident Evil : The Series, même si c’est du live action, a du bon. Ici, on se cantonne au matériau de base du produit (le jeu vidéo) et on l’approvisionne d’un souffle de jeunesse et de modernité. On fait la rencontre de Jade Wesker qui doit faire face à l’apocalypse zombie en 2036. C’est chaud, y en a partout. Dans son périple, elle essaye de venir à bout des forces d’Umbrella, la société “pharmaceutique”, et accessoirement l’employeur de son père, Albert Wesker (incarné par Lance Reddick, que les fans de jeux vidéo ne connaissent que trop bien). Un nom qui sonne familier, à raison (Wesker est-il vraiment mort en 2009 ?) ! Entre flashback et temps présent, le spectateur apprend pourquoi et comment le monde est tombé aux mains des zombies. Sans oublier de faire référence à diverses choses qui se sont produites par le passé (les jeux quoi) notamment la chute de Raccoon City.
Dans Resident Evil The Series, on retrouve bel et bien la richesse de la saga vidéoludique, démarrée en 1997. Une promesse voulue du showrunner Andrew Dabb : “Les jeux sont notre backstory, exprime-t-il pendant une conférence de presse. Tout ce qui se passe dans les jeux existe dans ce monde”. Et pour le coup, c’est bien vrai : Raccoon City totalement détruite, la présence des emblématiques monstres Lickers toujours aussi flippants à souhait, une grosse araignée bien crade (cliché certes, mais il y en a dans les jeux), sans oublier le gars à la tronçonneuse que les fans de Resident Evil 4 adore détester. Ajoutez aussi les énigmes à résoudre qui font partie de l’âme des jeux vidéo (le piano, ça vous parle ?). Oui, c’est vrai, ça fait beaucoup de fan service, mais c’est cool, non ? Puis, c’est quand même marrant de se dire que la série se déroule sur la même timeline que celle de Lady Dimitrescu ou Ramon Salazar !
Le monde entier touché… Pas merci, le parapluie
On découvre aussi l’impact mondial du vilain Virus-T, celui transformant l’humain en zombie. On vous voit déjà venir : oui, nos héros voyagent beaucoup entre l’Espagne (pas le Virus-T mais Las Plagas, un parasite), l’Afrique, la Chine, l’Europe de l’Est… Mais ce sont souvent des attaques bio-terroristes localisées, avec une ampleur assez faible. Mais RE : The Series se concentre sur l’impact du virus à l’échelle du globe terrestre. Et franchement, ça fait froid dans le dos de se dire que contenir le virus relève de l’impossible, même avec des services spéciaux ultra badass.
La faute à qui ? Umbrella, évidemment ! La firme ne manque pas à l’appel et se paye le luxe d’être l’antagoniste principal, comme dans les jeux. Les créateurs de la série mettent le paquet sur l’entreprise au parapluie rouge et blanc. Sans oublier qu’ils en font des tonnes sur son aspect marketing, qui existe déjà dans les jeux vidéo ( Dans RE3 Remake par exemple, mais aussi dans les films d’Anderson), histoire de donner l’impression d’une entreprise saine et sans encombre. À essayer de vendre leur produit horrible appelé Joy, censé rendre les gens heureux. Et c’est ça qui est jouissif, car le produit casse complètement avec l’image qu’il renvoie et son véritable résultat. Joy existe même pour les enfants avec pour mascotte une peluche trop choupi… Le malsain à l’état pur !
Alors, banger ou pas ? En tout cas, Resident Evil : The Series a plutôt tendance à redorer le blason de l’adaptation en live action de la saga de Capcom, grâce à son style moderne et à sa proximité avec le matériau de base. L’avenir du live action est sur une bonne voie !