Depuis quelques années, un véritable ouragan de remakes et de nouvelles licences rétros de J-RPG souffle sur le monde du jeu vidéo. Pour la sortie de Star Ocean: The Second Story R, découvrons cet animal timide et mystérieux qu’on connaît finalement assez peu : le joueur de J-RPG.
En 1986, sur la NES, et évidemment édité par Square Enix, sort un petit jeu du nom de Dragon Quest. L’année suivante, Final Fantasy voit le jour. Dans les deux jeux, les personnages se déplacent dans un monde immense en vue du dessus (à cause des limitations techniques de l’époque), interagissent avec les différents PNJ et recrutent des membres pour leur fine équipe. Les phases de combats se jouent au tour par tour. Dans celles-ci, le joueur peut choisir quelle action effectuer une fois son tour venu (attaquer à l’épée, lancer un sort, utiliser un objet, fuir etc) : le J-RPG est né.
37 ans plus tard, le genre fait toujours partie des meubles de la grande maison qu’est le monde vidéoludique. Il faut dire que le J-RPG s’est créé au fil des années une solide fanbase parfois plus proche de la secte que des simples gamers. Mais alors, si c’est si vieux et que les bases du gameplay sont similaires, comment est-ce que ça se vend toujours aussi bien ? Tout simplement parce que le joueur de J-RPG a des goûts bien particuliers, et qu’il n’en a que faire des battle royale, de la VR ou des jeux compétitifs, il ne jure que par quatre principes.
Voyage, voyage
Chaque jeu J-RPG (à de très rares exceptions) plonge le joueur dans un univers totalement inconnu qu’il découvrira au fil de l’aventure. Mélange entre heroïc fantasy et science-fiction, univers cyberpunk, monde insulaire, dystopie industrielle, il y en a pour tous les goûts. Et ça tombe bien, notre fan est un backpacker invétéré avide de rencontres et de nouvelles cultures. Il a tendance à ne pas rester plus de quelques instants au même endroit. Enfin, ça, c’est vrai sauf s’il arrive à la terre promise, son Japon (presque) natal.
Toujours le même geste
Même si le fan de J-RPG aime voyager quand il attrape une manette, il est aussi attaché à son confort. Il est près à débarquer sur une autre planète, à une autre époque et à apprendre une nouvelle langue, mais attention, si quelqu’un a le malheur de changer la musique qui signale la victoire dans un combat, il éclate tout. Il est férocement attaché au système de niveaux ou d’évolution (comme dans Pokémon).
Dans l’extrême majorité des cas, le J-RPG repose sur un système d’expérience (ou xp) qui permet aux personnages de développer leurs compétences, enfin, en gros, de taper plus fort. Il faut donc souvent multiplier les combats (en faisant parfois des tours sur soi-même) pour gagner en niveau et progresser dans le jeu. ça peut être excessivement redondant, mais… bah c’est comme ça, et il aime ça. Le farm, le grind, c’est son dada. Son kiff ultime ? Voir ses personnages mettre des coups qui font 9999 de dégâts.
Petit gigantisme
Pour amener un côté épique, les Role Playing Games venus de Tokyo n’hésitent pas à voir les choses en grand, et ça, notre spécimen adore. Qu’ils soit question de chimères, d’invocations, de monstres, de bâtiments ou d’armes, les J-RPG se surpassent lorsqu’il s’agit de gigantisme. On ne sait pas bien pourquoi c’est pratique d’avoir une épée qui fait la taille de la tour Eiffel, mais c’est cool. Ça tombe bien, les films préférés de notre gamer s’appellent Godzilla, Jurassic Park et King Kong.
Storytelling impeccable
Certes, les combats sont parfois un peu “over the top”. Il n’empêche, le J-RPG, c’est avant tout une narration aux petits oignons. Notre animal mystère adore se laisser emporter dans une aventure rocambolesque où les arcs narratifs se multiplient et évoluent au fil du jeu. En plus, elle est souvent portée par une bande son de qualité. Le joueur de J-RPG a généralement plusieurs tier lists d’OST de Final Fantasy sur son téléphone, toutes en constante évolution en fonction de son humeur.
Au-delà de la musique, notre joueur est aussi très attaché aux scénarios proposés par ses jeux préférés, il faut dire que ça part parfois dans tous les sens, mais on ne te spoilera pas ici (si tu veux en savoir plus, nous en parlons là).
Tels sont les commandements qui régissent la vie du gamer J-RPG. Après, libre à toi de jouer aux mêmes jeux par amour pour les oreilles de chat, les chocobos ou autres personnages kawaï. Pour découvrir (ou redécouvrir) l’un des meilleurs apôtres de ce culte, on te conseille Star Ocean: The Second Story R, sorti le 2 novembre sur PS5 et PS4.
Star Ocean: The Second Story R est disponible sur PS5 et PS4.