Le 3e et (normalement) ultime volet de la saga Venom envahit les salles obscures. Point final pour l'aventure Marvel made in Sony ? Pas vraiment.
Venom The Last Dance est à l'affiche, et avec lui la fin de la trilogie sur le héros symbiotique. Malgré les espoirs (et le forcing) de Sony, le personnage n'aura presque jamais croisé le chemin de ses camarades du MCU, le fameux Marvel Cinematic Universe géré par Disney. Cependant, quelque chose nous dit que les propriétaires des adaptations de l'univers Spider-Man n'ont pas encore dit leur dernier mot...
Knull et Agony
Ce sont les deux pistes claires laissées par le film. D'abord, le grand méchant, Knull, malgré l'échec total de son plan pour se faire libérer de sa prison sur une lointaine planète, déclare être libre à la fin du film. Ce n'est justifié en rien par le scénario mais sachant le niveau cosmique de puissance du perso dans les comics, on comprend bien que les producteurs ne veulent pas le lâcher. D'où le choix d'Andy Serkis pour interpréter ce « dieu des symbiotes » alors qu'il n'a pour l'instant que 5 lignes de dialogue. Ensuite, tous les symbiotes ont été détruits sauf celui du Dr. Payne (Juno Temple), qui renvoie au personnage d'Agony dans les comics. On a donc dans la nature une femme, bien intentionnée, en pleine possession d'un symbiote. Si besoin d'une héroïne, il suffit d'appeler.
Projets officiels... et revenants ?
Concernant Venom, aussi triste que cela puisse sonner, si le film fonctionne à nouveau (le démarrage indique plutôt l'inverse mais il est trop tôt pour le dire), un scénariste au bout du rouleau trouvera toujours une astuce pour le faire revenir. Quant aux autres, c'est plus compliqué. Morbius et Madame Web se sont plantés en plus d'être la risée du public et des critiques, Kraven n'est pas encore sorti ; même dans un film de groupe, ça semble délicat, en tout cas pour le moment. Vous imaginez la scène des portails de Endgame mais avec uniquement Venom, Morbius, les 4 héroïnes de Madame Web et Kraven ? Nous non plus.
Spider-Man ?
Techniquement, il existe un Peter Parker dans l'univers de Sony. C'est le bébé de Mary Parker qui naît à la fin de Madame Web, même si le film, sans doute conscient du crime de lèse-majesté, n'osait pas le nommer. Sachant que l'intrigue se situait dans les années 2000, niveau âge, ça correspond. Sauf que cela impliquerait de convaincre Tom Holland de le jouer alors qu'il incarne un spidey d'un autre univers, ou de caster un autre acteur en spider-man « parallèle ». Les deux choix ne semblent pas à l'ordre du jour. Ce qui est sûr en revanche c'est que Holland revient dans un 4e Spider-Man en 2026, toujours avec le même deal entre Sony et le MCU.
Mais sinon, concrètement ?
Sony et Disney ont un arrangement autour de Spidey, mais ce n'est rien d'autre que ça : un arrangement. Les deux studios n'ont jamais été sur la même longueur d'onde dès lors qu'il s'agissait d'aller plus loin, en témoigne le « rôle » de Venom dans No Way Home, réduit à une apparition sous forme de gag post-générique. Spider-Man est une véritable poule aux œufs d'or, mais tout ce qu'a développé Sony autour de son univers n'intéresse pas Marvel Studios. Cependant, les récentes difficultés pourraient changer la donne et surtout, Sony fera toujours tout pour se coller au MCU en se rappelant que sur un malentendu, ça peut marcher. C'est l'unique raison pour laquelle le personnage du Vautour issu de Homecoming a été téléporté chez eux : ça fait un lien avec l'autre univers. Idem pour le bout de symbiote qu'Eddy a laissé dans le bar à la fin de No Way Home : sans doute que quelque part, un producteur croise fort les doigts pour pouvoir valider un improbable script où Knull revient le chercher sur la Terre made in Disney. Bref, heureusement qu'ils ont la saga Spider-Verse.