Organisation, flexibilité : tes longues sessions nocturnes sur le jeu de gestion de Sports Interactive t'ont permis de développer des « soft skills » prisées des recruteurs. Non, ce n'est pas une blague.
L'organisation
Sur Football Manager, tu navigues entre les fenêtres comme un poisson dans l'eau, sans jamais te noyer. Inutile de te rappeler par courriel qu'une séance dédiée au placement défensif est programmée le 23 mars entre 10h et 12h, que le contrat de la pépite du centre de formation doit être négocié dans les plus brefs délais ou que ton attaquant phare est indisponible pendant trois semaines. Toutes ces informations sont stockées dans l'ordinateur qui te sert de cerveau et qui ne connaît pas le concept de mise en veille. Un talent rare, cultivé « in-game » et qui sera apprécié à sa juste valeur par n'importe quel patron. Une espèce avide ne jurant, habituellement, que par les tableaux Excel et la mise en place de « process » pour fluidifier le « workflow ». Si tu n'as pas compris le sens de cette dernière phrase, tu as bien de la chance.
La flexibilité
Afin de ne pas te retrouver dans la même position qu'Igor Tudor qui, on le rappelle, était placé sur un siège éjectable et sifflé par les supporters de l'Olympique de Marseille avant la première journée de L1, tu composes avec les qualités et les défauts des membres de ton groupe lors d'une carrière sur Football Manager, sans tout chambouler. Mieux : tu appliques les mêmes préceptes dans ta vie professionnelle, en évitant de refiler la « prez » au collègue introverti de l'open space ou en acceptant que ton N-1 quitte son poste avant 18h s'il a accompli tous les objectifs fixés en début de matinée. Avoir des convictions, c'est bien, savoir s'adapter à son environnement, c'est mieux.
L'ambition
On te surnomme le Jean-Marc Furlan de Football Manager, et à raison. Dans ton monde, il est inconcevable de coacher Liverpool, le Real Madrid ou devenir l'énième fusible du Paris Saint-Germain. La gloire, les trophées et la reconnaissance de la profession se méritent et tu le sais : le challenge, le vrai, se cache dans les divisions inférieures. Dépeint par ton entourage comme un bâtisseur, capable d'emmener le Stade Lavallois en Europa League ou, n'en déplaise à la LFP, Luzenac en première division, tu affiches les mêmes qualités dans ta vie professionnelle. Tu lèves le bras comme un fayot pour récupérer le projet casse-tête dont personne ne veut, tu crains le « bore-out » comme le COVID et, cerise sur le gâteau, tu es suffisamment productif pour atteindre les objectifs sans planter une tente Quechua en face du bureau. Un vrai cadre-sup en puissance.
La capacité à déléguer
Devinette : que serait Laurent Blanc sans Jean-Louis Gasset ? Le pompier de service d'un ancien club majeur de l'hexagone qui n'a plus rien gagné depuis 2012. CQFD. Confronté à une charge de travail qui ferait hurler n'importe quel leader syndicaliste, tu as rapidement compris qu'il était nécessaire, si ce n'est vital, de bien s'entourer et déléguer sur Football Manager. Et tu appliques le même principe « in-real life ». Comment ? En t'investissant pleinement dans le processus de recrutement, en déléguant des tâches importantes à tes collègues sûrs et, surtout, en leur accordant une confiance pleine et entière. Une manière à peine voilée de renforcer la cohésion d'équipe et s'assurer que tu rempliras les objectifs fixés dans le temps imparti.
Football Manager 2023 est disponible sur PC à partir du 8 novembre 2022.
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