Le Spartan John-117 est l’un des personnages les plus populaires chez les fans de jeux vidéo, et après des années d’attente, le voilà qui débarque enfin dans sa propre série. Autrement dit, l’arrivée de Halo sur CANAL+ est un petit événement, et voici pourquoi il ne faut surtout pas le manquer.
L’adaptation d’un des jeux les plus célèbres de tous les temps…
Ces derniers temps, les projets pour adapter à la télévision des jeux à succès se multiplient. Mais Halo n’est pas n’importe quelle licence dans l’histoire du jeu vidéo. Depuis la sortie du pionnier Halo : Combat Evolved sur la première Xbox de Microsoft en 2001, plus de 80 millions d’exemplaires des jeux de la franchise ont été écoulés. Mais le plus impressionnant, c’est surtout que tous les produits estampillés Halo ont rapporté plus de six milliards de dollars à ce jour, grâce notamment au succès du merchandising associé au héros de la saga, Master Chief.
Voilà le genre de chiffre qui explique pourquoi en termes de popularité, ce personnage énigmatique boxe dans la même catégorie suprême que des légendes comme Mario, Sonic et Lara Croft. Derrière cet incroyable succès de la marque Halo, on trouve bien sûr d’excellents FPS (« First Person Shooter », soit le jeu de tir à la première personne), dont l’univers de science-fiction déjà passionnant a été enrichi par des dizaines d’autres supports au fil des années. Et pour une série au long cours (Halo a déjà été renouvelée pour une deuxième saison), la richesse du « lore » de Halo est évidemment une bénédiction…
Un scénario accessible aux profanes qui multiplie les clins d’œil aux fans
Il n’est ni souhaitable ni efficace de transposer à la lettre le scénario d’un jeu vidéo dans une série, et les producteurs de cette adaptation l’ont très bien compris. Cela permet aussi aux néophytes de pouvoir suivre ces neuf épisodes sans rien connaître à l’univers de Halo, puisque toute l’intrigue prend place dans une « Silver Timeline » différente de celle des jeux. En gros, la plupart des personnages sont déjà connus des fans, mais ils évoluent dans un scénario indépendant, comme les super-héros du MCU par rapport aux comics originaux de Marvel. Pas de quoi faire paniquer les fans de Master Chief cependant, notre héros en armure est toujours un super-soldat Spartan, dont toutes les capacités sont boostées grâce aux « miracles » de la génétique et de la technologie.
Et les trois équipiers habituels de Master Chief (la fameuse Silver Team) sont là aussi, chacun ayant sa propre spécialité au combat. Ces quelques Spartans sont le fleuron de l’UNSC (United Nations Space Command), la partie armée pas très sympa de l’humanité de 2552, qui lutte pour sa survie face aux extraterrestres carrément hostiles de l’Alliance Covenante, décidés à exterminer l’espèce humaine. Et c’est dans cette situation déjà tendue que Master Chief découvre un artefact mystérieux qui le plonge dans des souvenirs d’enfance enfouis lorsqu’il le touche, ce qui déclenche chez lui des questionnements qui ont de quoi inquiéter sa hiérarchie. Alors, y a-t-il un cœur qui bat derrière ce tas de muscles ?
Une série spectaculaire avec de grands moyens
Là où la série est peut-être la plus fidèle aux jeux de la licence, c’est dans son esprit. Cette adaptation de Halo est un vrai blockbuster qui en met plein la vue avec des scènes d’action spectaculaires et qui assument parfaitement un parti-pris très outrancier dans la représentation de la violence. La grande bataille qui ouvre le premier épisode sert d’ailleurs d’avertissement pour les âmes sensibles, puisque les membres arrachés volent dans tous les sens, quand les malheureux humains ne sont pas transpercés par des lames surdimensionnées.
En bonus, quelques plans en vue subjective (celle des jeux) raviront sans doute les fans. C’est ce qu’ils peuvent attendre d’une série Halo, mais encore fallait-il avoir les coudées franches financièrement pour atteindre ce résultat. Heureusement, la série a bénéficié d’un budget très confortable estimé entre 90 et 200 millions de dollars pour ces neuf premiers épisodes, qui ne lésinent donc pas sur les effets spéciaux numériques.
Steven Spielberg a été grandement impliqué dans la production
Ce n’est pas vraiment un secret, le développement de la série Halo a été long et pour le moins chaotique. Les jeux vidéo de la franchise devaient d’abord être adaptés au cinéma à la fin des années 2000, avec un film écrit par Alex Garland, produit par Peter Jackson et réalisé par Neill Blomkamp, mais le projet n’a jamais abouti. Un mal pour un bien, puisqu’en 2013, un certain Steven Spielberg s’est montré intéressé à l’idée de produire une série Halo via sa société, Amblin Television.
On le sait, le réalisateur de Ready Player One (2018) est lui-même un joueur de jeux vidéo invétéré, et même si cette nouvelle idée d’adaptation est restée dans les limbes pendant plusieurs années, le « roi du divertissement » est visiblement resté impliqué dans le projet jusqu’au bout, si l’on en croit les propos des producteurs Kiki Wolfkill et Darryl Frank. Ce dernier a confirmé à la presse que Spielberg avait joué un rôle crucial : « Il a été le parrain de cette production. Il a relu tous les scénarios, il a aidé à choisir les showrunners, les scénaristes, le réalisateur, le casting, les décors et les effets visuels. Steven Spielberg a surveillé tous les aspects de la production. » Plutôt classe et rassurant, non ?
Un casting bien choisi
L’un des enjeux principaux de cette adaptation en série était bien sûr de trouver le bon acteur pour incarner Master Chief, personnage aussi redoutable sur le champ de bataille que taiseux dans ses rapports avec les autres. Et il fallait d’autant moins se rater que cette série fait ce que les jeux Halo n’osent pas : montrer le visage du héros Spartan. Quand Master Chief enlève son casque, on découvre donc le visage anguleux du très imposant Pablo Schreiber (1,96m et des dizaines de kilos de muscle), plutôt efficace dans ce rôle qui emprunte pas mal à celui joué par Pedro Pascal dans The Mandalorian (Disney+). Le frère de Liev Schreiber (Ray Donovan) est bien connu des fans de séries, puisque depuis son rôle moustachu dans Orange Is the New Black, il est notamment apparu dans Ironside, The Brink, American Gods ou encore Defending Jacob.
Mais la vraie bonne idée du casting de Halo est d’avoir confié le rôle du Dr Halsey à Natascha McElhone, actrice britannique connue pour ses rôles dans Californication (CANAL+) ou Designated Survivor (Netflix), et parfaite d’ambiguïté morale à la tête du projet Spartan. Les adeptes de Peaky Blinders (Netflix) reconnaîtront aussi la présence de Charlie Murphy, puisque l’actrice irlandaise incarne le personnage très mystérieux de Makee, une femme enlevée et élevée par le Covenant, et qui fait légèrement froid dans le dos. On retrouve également au casting Shabana Azmi, actrice star du cinéma indien, et surtout Bokeem Woodbine (Fargo, Unsolved), qui se retrouve dans la peau du Spartan indépendantiste Soren-066. Et on a gardé le meilleur pour la fin, puisque Jen Taylor, la doubleuse originale de l’I.A. Cortana dans les jeux Halo est bien présente dans la série, où elle apparaît physiquement grâce à de la capture de mouvement.
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