Avec la sortie de Tekken 8 et l’arrivée de Victor Chevalier dans le roster du jeu, un personnage bien français doublé par Vincent Cassel, on a décidé de célébrer la french touch dans le jeu vidéo. Voici le portrait-robot des personnages issus de l’Hexagone dans le monde vidéoludique.
Si l’on se fie aux clichés internationaux associés aux Français, on est sales, séducteurs, attachés à nos fromages, nos cuisses de grenouilles, nos grèves et autres joyeusetés (genre, décapiter nos élites). On peut ne pas être d’accord sur tel ou tel point, mais dans tous les cas, le sort en est jeté : nous serons considérés ainsi jusqu’à la fin des temps. Étrangement, si l’on se fie aux personnages Français les plus marquants de l’histoire du jeu vidéo, on n’est pas vraiment (ou pas complètement) dans ce registre. Après moultes recherches, les caractéristiques dont nous affublent les développeurs sont toutes autres :
Un certain je ne sais quoi
Dans l’extrême majorité des cas, les personnages français imaginés par les magnats du jeu vidéo sont issus de la haute société. Victor Chevalier, Emilie “Lili” de Rochefort (pour ceux qui font partie du roster de Tekken), Fiora dans League of Legends, Widowmaker d’Overwatch ou encore Amicia de Rune dans A Plague Tale: Innocence, tous ont des origines nobles. Qu’on parle de la fille d’un magnat du pétrole ou de la propriétaire d’un manoir à Annecy, il y a de la rente dans l’air et ça se ressent dans le style vestimentaire. Évidemment, ce choix se justifie par l’importance de l’industrie du luxe français et son influence à l’internationale. On n’est pas certain que se battre en costume ou une robe à flanelles soit le plus pratique, mais ça fait toujours son petit effet.
La finesse avant tout
Pour une raison inconnue, cette élégance “à la française” est souvent accompagnée d’intelligence et/ou de ruse. Les personnages qui incarnent le mieux cette idée du pays de la raclette et des frites (allez hop, ça c’est pour les Suisses et les Belges) sont le Spy de Team Fortress 2, Fiora ou Widowmaker. On fait le tour des ennemis, on évite d’y aller frontalement. Le mot d’ordre, c’est la subtilité. Et encore une fois, pour le personnage de TF 2, c’est en costume et avec grâce qu’il se déplace, les développeurs ne se sont donc clairement pas inspirés de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby pour imaginer leurs personnages. On ne sait pas si ce côté fourbe vient de la fameuse réputation de gros lâches dont on jouit très fort depuis la Seconde Guerre mondiale, mais on prend, c’est toujours mieux que d’avoir 200 personnages qui adorent les explosifs, les haltères et se battre à mains nues avec des ours comme les Russes.
Pas forcément les rois du combat
Dans la plupart des cas, les personnages estampillés bleu-blanc-rouge sont au même niveau que les autres. En même temps, quelle idée de créer un personnage absolument nul ? Et bien, il faudra poser la question aux génies derrière le jeu Punch-Out!! Puisque ce sont eux qui ont popularisé Glass Joe, un boxeur français complètement rincé que tous les gamers qui ont fait leurs classes sur les bornes d'arcade connaissent. Le lore du champion français ? 100 combats pour la bagatelle de 99 défaites : on n’est pas vraiment sur du Kylian Mbappé, du Teddy Riner ou du Tony Parker.
L’amour de la gastronomie
“Oui, oui, baguette”, “omelette du fromage”. Le reste du monde a l’air hyper calé quand il s’agit de parler de la gastronomie française et n’hésite pas à l’intégrer à ses jeux. Quand il faut penser Français, certains n’hésitent pas à mixer plusieurs clichés pour imaginer des personnages. Et comme les développeurs de Metal Slug ne sont pas les derniers au petit jeu des biographies complètement loufoques, ils ont fait assez fort : Nadia Cassel (qui n’est pas doublée par une membre de la famille de l’acteur) est une mannequin française qui rêve de devenir un super modèle. Problème : elle adore manger. Finalement, elle décide de s’engager dans l’armée, puisque c’est le seul métier qui lui permet de continuer à ingurgiter des quantités astronomiques de bouffe tout en gardant la ligne. On t’avait prévenu.
Si l’on devait associer toutes ces caractéristiques, le personnage français moyen serait donc une femme de bonne famille qui s’habille et combat dans un style impeccable. On aurait préféré un docker du Havre en marinière trop courte se battant à l’aide d’une baguette datée et bien dure, mais on ne peut pas toujours avoir ce qu’on veut. Malgré tout, on compte quand même bien se faire plaisir avec Victor Chevalier sur ce Tekken 8. Avoir un sabre, un flingue et se battre sur une péniche devant la Tour Eiffel, il y a pire.
Tekken 8 est disponible sur PS5 et Xbox Series X.