La sortie d'un nouveau jeu Pikmin est toujours un petit événement en soi : ça n'arrive clairement pas tous les jours et heureusement pour Nintendo, les fans répondent toujours présents. Les petites créatures sont ainsi revenues sous le feu des projecteurs avec Pikmin 4, on les adore toujours éperdument… mais feraient-elles de bons employés pour autant ?
Écrit par : Max Cagnard
Démarrée en 2002 sur la mythique GameCube, la saga Pikmin fait partie de ces OVNI du jeu vidéo que l'on adore toujours autant : une énième fois, on peut remercier Shigeru Miyamoto pour avoir pondu la franchise, lui qui est déjà derrière la création de quelques licences bien connues comme Super Mario, The Legend of Zelda et autres F-Zero. Ça va, le bonhomme a un joli CV.
Le retour du (petit) roi
Bref, avec la sortie de Pikmin 4 tout récemment sur Nintendo Switch, la série est revenue sur le devant de la scène et avec elle, eh bien… les Pikmin. Car oui, il est peut-être nécessaire de recontextualiser un poil, mais le jeu vous place dans la peau d'un capitaine d'équipe haut de quelques centimètres sur une planète extraterrestre (mais ressemblant comme deux gouttes d'eau à la Terre), qui va devoir traverser des niveaux en s'aidant de petits compères colorés.
Ces derniers (les fameux Pikmin donc) sont à la fois végétaux et organiques : on peut les trouver plantés dans les niveaux, après quoi il faudra les déterrer pour leur donner des ordres. Leur unique but est effectivement de vous aider à traverser des levels en poussant des objets, creusant dans la terre, en construisant des édifices et même en attaquant les petites bestioles qui vous choisiraient comme casse-croûte. Chaque Pikmin étant totalement dévoué et, en fonction de leur couleur, disposant de capacités uniques, on peut dire qu'ils feraient des employés modèles. Vraiment ?
Le respect avant tout
On a évidemment tendance à dire que oui. Du point de vue d'une entreprise, les Pikmin font effectivement office de la main d'œuvre idéale : elle est docile, dévouée, prête à mourir pour vous et en plus, sacrément mignonne. Mais au juste, n'est-ce pas là le point de vue non pas d'une entreprise, mais plutôt d'une organisation esclavagiste ?
Disons qu'en 2023, on aurait du mal à voir comment cette dévotion totale et ce sacrifice auraient encore sa place dans une société comme la nôtre. Mais bon, passons et imaginons que chaque Pikmin dispose d'un contrat de travail honnête avec un temps de repos (et du temps libre), une bonne paie et un joli management : là, en revanche, ça peut être le feu absolu.
Ce n'est pas la taille qui compte
Alors certes, il ne faut surtout pas oublier qu'ils sont vraiment… tout petits. Genre, vraiment. Un ou deux centimètres de haut peut-être, pas plus, certainement moins. Une information importante pour quiconque voudrait les employer, puisqu'il faudrait alors faire attention à ne pas leur marcher dessus ou ne serait-ce que leur attribuer des tâches trop importantes. Par exemple, si vous comptez construire une maison, ça parait un peu ambitieux compte tenu de leur gabarit.
Néanmoins, pour toute la finition et le détail, employer des Pikmin serait monstrueusement génial. Imaginez que vous ayez un problème de plomberie, celui du genre qui nécessite l'intervention d'un spécialiste qui en profite pour changer des tuyaux pourtant en bon état et qui vous facture 2000 euros : avec les bons Pikmin sous la main, il n'y aurait plus qu'à les envoyer à la source du problème et ceux-ci répareraient simplement le nécessaire, avec un sens du détail tout simplement inimitable.
Pareil pour la mécanique et tous les problèmes automobiles, ou même pour les petits objets du quotidien. Votre manette est atteinte du joystick drift ? Pas de souci : payez des Pikmin pour qu'ils s'en occupent immédiatement. Un problème de pâte thermique sur votre SSD ? Envoyez donc des Pikmin réparer ça et ne risquez pas de bousiller votre machine, car vous au fond de vous, vous savez que vous n'êtes pas très adroit.
Les Pikmin, LA solution sanitaire et écologique ?
Finalement, leur petite taille deviendrait alors leur meilleur atout et l'on ne peut donc s'empêcher de penser au milieu médical. Envoyer des Pikmin réparer des artères, installer des ressorts, des prothèses ou découper minutieusement une tumeur permettrait d'éviter tous les risques engendrés par l'intervention d'un chirurgien et de sa grosse main d'humain. Finalement, les Pikmin sont peut-être les fameuses nanotechnologies dont la science-fiction parle tant, non ?
Même dans un but écologique, on est sûr que les Pikmin pourraient se rendre franchement utiles, par exemple en nettoyant certains végétaux, en rétablissant certains insectes importants pour l'écosystème ou en soignant plein de belles fleurs et plantes de nos jardins. Et s'il est possible de leur faire un entraînement militaire, on pourrait peut-être aussi les envoyer en guerre contre les frelons asiatiques, qui causent des dégâts irréparables dans bien des cultures.
De même, on pense aussi à tout l'aide précieuse qu'ils pourraient apporter à la fouille archéologique, dénichant des ossements, fossiles et autres ustensiles dans des coins inaccessibles tout en y faisant parfaitement attention. Le vrai bonheur des historiens se trouve peut-être ici.
À vrai dire, les possibilités sont finalement ultra-larges et les Pikmin pourraient bien être les employés dont l'humanité a besoin. Mais qui dit emploi, dit salaire et condition un minimum favorable pour ne pas tourner à l'exploitation pure et dure. Dans les jeux vidéo, ces petits êtres sont aussi dévoués car il y a une raison survivaliste évidente : si l'on veut donc qu'ils nous soient utiles, pensons alors à leur rendre la pareille en retour. Et ça, ça vaut dans bien des petites choses de la vie.