Avec le retour de l’excellentissime Persona 3 sur PS5, PS4, Xbox Series X et Xbox One, c’est l’occasion de revenir sur les personnages du J-RPG. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’être au lycée Gekkoukan, ça n’est pas vraiment de bon augure.
La clef de voûte de la série Persona, est (attention, surprise) les personas qui sont disponibles en jeu. Dans les faits, il s’agit des personnages que l’on peut utiliser en combat et faire évoluer au fil des victoires comme dans n’importe quel J-RPG. Mais dans cette licence, un peu à la manière d’un FF X-2, ils sont dissociés des personnages jouables. C'est-à-dire que, durant la journée, on incarne un jeune lycéen affable à la vie tout ce qu’il y a de plus classique. Et dans la soirée (et plus précisément l’Heure Sombre), il utilise un Evoker, une sorte de pistolet, pour dévoiler l’une des facettes de sa personnalité et ainsi se transformer pour lutter contre les ombres.
Les développeurs d’Atlus, en plus de la mythologie, de la religion ou du tarot, ont pour habitude d’ajouter un aspect psychologique, au travers des personas mais aussi des liens sociaux de chaque acteur du jeu. Alors, histoire de ne pas être surpris, voici un petit guide des différents bagages émotionnels qui accompagnent nos personnages préférés.
Le protagoniste
Dans chaque jeu Persona, le personnage n’a pas de nom (tu peux l'appeler Vilebrequin Tartiflettos ou Gustavien Lustucru si ça te fait plaisir), mais si on se fie aux autres médias sortis après les jeux, on connaît leurs noms “canoniques”. Dans Persona 3, le héros s'appelle en fait Makoto Yuki. Et si celui-ci peut sembler à la limite de l’apathie, même face au danger, c’est parce que sa (courte) existence n’a pas été des plus réjouissantes. Dix ans avant le début du jeu, il a perdu ses parents dans un accident de voiture. On peut toujours tenter d’incarner un lycéen au passé moins tragique en optant pour un personnage féminin… sauf que Kotone Shiomi a exactement la même backstory, pas de chance.
Yukari Takeba
Yukari est la première personne que le protagoniste rencontre en arrivant au lycée. Elle sera présente tout au long de l'aventure et fait partie des intrigues amoureuses potentielles. Malgré sa position de “fille populaire”, elle a également une vie de famille bien particulière puisque son père a perdu la vie une dizaine d’années auparavant (oui, lui aussi) et sa mère, endeuillée, l’a plus ou moins abandonnée. Un condensé de fun.
Junpei Iori
On passe au fanfaron de la bande. Le cancre, celui dont la chambre à une décharge de Seine-et-Marne, qui ne prend pas ses études au sérieux et essaye de se trouver une petite amie. C’est sûr, le petit rigolo du groupe doit avoir une histoire personnelle un peu moins sombre ? Non. Toujours pas. Son père est alcoolique et a abusé de lui. Combo.
Mitsuru Kirijo
Mitsuru est en troisième année à Gekkoukan. C’est la première à avoir découvert l’existence de sa persona. Son grand-père, ancien PDG du groupe Kirijo, est mort dans un incident, laissant la place à son fils. En tant qu’héritière de l’entreprise, elle fait déjà preuve d’une grande maturité et d’une certaine froideur. C’est elle qui dirige le SEES (Section d'Exécution Extrascolaire Spécialisée).
Akihiko Sanada
Comme Mutsuru, Akihiko est en troisième année. Très porté sur le combat, il a grandi dans un orphelinat avec sa petite sœur. Il a un très fort instinct protecteur et n’hésite pas à dispenser aide et conseils à ses camarades de classe, notamment les plus jeunes. Pourquoi ? Probablement parce qu’il culpabilise de ne pas avoir réussi à sauver sa petite sœur d’un incendie… Il ne fait pas bon faire partie de la famille d’un personnage important au Japon.
Aigis
Aigis est une arme, enfin, un androïde. Elle a l’apparence d’une étudiante et fait, au cours du jeu, sa rentrée au lycée de Gekkoukan, mais elle est originellement créée pour lutter contre les ombres. De fait, elle n’a donc pas droit au classique coup de l’orphelinat/parents au goulag. Il n’empêche qu’elle est plus ou moins condamnée à éprouver de plus en plus d’émotions humaines tout en s'apercevant qu’elle ne le sera jamais vraiment.
Koromaru
Après le robot, on passe au chien. Et si tu pensais que Koromaru allait être un ami canin des plus classiques, tu te trompes. Pour rester dans la joie et la bonne humeur, son passé est basé sur l’histoire de Hachiko, un akita qui a vécu dans les années 20 au Japon. Celui-ci a accompagné son maître, un professeur qui partait enseigner, tous les matins à la gare de Shibuya, il venait ensuite l’y retrouver le soir. Sauf qu’un jour, victime d’une hémorragie cérébrale, le maître n’est pas revenu. Après cela, l’akita blanc est tout de même venu, chaque jour à la même heure, et ce pendant dix ans, pour attendre son maître à la gare en espérant le voir descendre du train.
Dans le cas de Koromaru, le meilleur ami de l’homme protège constamment le temple dédié à son maître et a l’habitude de refaire le trajet des promenades dont ils étaient friands. Y a quelqu’un qui coupe des oignons à côté ?
Tu l’auras compris, Persona 3 a beau mettre en scène des lycéens, on est très loin d’un clip de Simple Plan. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, la narration et l’intrigue en profitent énormément.
Persona 3 Reload est disponible sur PS5, PS4, Xbox Series X et Xbox One.