Cette année, Micromania fête ses 40 ans. À cette occasion, on a décidé de revenir, chaque semaine, sur les moments forts qui ont marqué les quatre décennies d’existence de la marque. Premier épisode : 1983-1993.
Premier catalogue, premier magasin, première carte… Les dix premières années d’existence de Micromania sont marquées par des premières. Retour sur ces étapes clés qui ont permis à la petite société de Châteauneuf-Grasse de devenir grande.
1982 : les débuts de Micromania dans la vente de jeux vidéo
Nous sommes en décembre 1982. “E.T” tente désespérément de téléphoner à ses proches, le monde se déhanche sur “Thriller” de Michael Jackson et l’industrie du jeu vidéo est bien loin de ressembler à celle que l’on connaît aujourd’hui. Atari est l’un des leaders du marché, les “micro-ordinateurs” sont partout et les consoles de salon commencent à peine à se démocratiser au sein des foyers. C’est à ce moment précis qu’un homme, Albert Loridan, décide de fonder une société de “VPC” (ou “Vente Par Correspondance”, pour les plus jeunes) entièrement dédiée aux jeux vidéo. Il faut officiellement attendre l’année suivante (dans les faits, quelques semaines) pour que “Micromania” voit officiellement le jour le 17 janvier 1983. En appelant le 3615, il est possible d’avoir accès à un catalogue impressionnant de jeux que l’on peut ensuite se faire livrer. La classe, non ?
1983 :Micromania, le revendeur qui s'impose dans l'industrie du jeu vidéo
Pour se faire connaître, Albert Loridan a une idée : profiter de l’essor de la presse spécialisée dans les jeux vidéo. Pour ça, il n’hésite pas à acheter des espaces de publicité dans des magazines tels que Tilt ou Amstar (aujourd’hui disparus), et ce, à peine quelques semaines après le lancement de la société. Le premier bon de commande Micromania apparaît dans le numéro de janvier/février 1983 de la revue Tilt. Il permet notamment aux lecteurs de se procurer des jeux ATARI comme “Grand Prix”, “Star Wars : L’Empire Contre-Attaque” ou bien le surprenant “Bridge” (oui, comme le jeu de cartes) édité par Activision.
Dans le numéro suivant (mars/avril 1983), on retrouve l’une des toutes premières mentions du Club Micromania, qui existe toujours aujourd’hui. “Conditions avantageuses, système de parrainage, carte de fidélité, voici une entreprise intéressante qui mérite d’être suivie de près”, écrit même le mag . L’histoire est en marche…
1987 : Micromania fait son entrée triomphale avec le Printemps Haussmann
Et elle se poursuit en physique avec un événement qui va changer l’histoire de la marque : la création d’un corner de vente au Printemps Haussmann, à Paris. Ce dernier ouvre en 1987… et le succès est immédiat ! Micromania surfe notamment sur la démocratisation des jeux en France boostée, notamment, par la sortie de la NES et de Tetris. De nombreux fans et curieux se pressent donc au sein du grand magasin parisien. Et tout cela va donner des idées à Micromania…
1987, c’est aussi l’année durant laquelle l’enseigne est élue “revendeur du siècle” par la revue Amstar. Dans le 16ème numéro de cette revue, la marque reçoit ce prix de la part, notamment, des lecteurs. Preuve que la stratégie est payante. Un article entier est dédié à la (jeune) histoire de la marque. C’est notamment l’occasion d’apercevoir l’équipe, composée d’une dizaine de personnes, ainsi que les premiers bureaux situés à Châteauneuf-Grasse. En un peu moins de 4 ans, l’équipe s’est bien renforcée puisque, comme le mentionne l’article , elle n’était composée que de… 2 personnes au début.
1989 : Micromania conquiert le cœur de Paris avec son premier magasin
Faisons un petit flash-forward jusqu’en 1989. Cette année-là, l’un des titres phares n’est autre que Super Mario Bros 2, qui débarque sur NES en Europe. Pour Micromania, les ventes se portent très bien et la marque franchit un pas en sponsorisant, dès Novembre, l’émission “Samdynamite” (oui, le jeu de mot est vraiment classe). Diffusée tous les samedis à 20h30 sur FR3, elle est destinée aux “jeunes”, soit la cible principale de Micromania.
Mais le vrai tour de force s’effectue un mois plus tard. Tu te souviens lorsqu’on parlait du corner Micromania situé au Printemps Haussmann ? Eh bien le 1er décembre 1989, l’enseigne ouvre son premier vrai magasin en plein cœur du Forum des Halles. Rien que ça. C’est l’occasion pour Micromania de vendre les meilleurs jeux du moment au plus grand nombre ainsi que ses premiers “produits exclusifs” comme l’incroyable “Montre Jeu Vidéo à Cristaux Liquides”. Évidemment, comme le précise le catalogue de la marque, “Micromania décline toute responsabilité sur l’utilisation pendant les heures de cours”. Logique.
1991 : Micromania devient visionnaire avec la mégacarte et Sonic the Hedgehog
Le début de la dernière décennie du XXème siècle est placée sous le signe de la réussite pour Micromania. Alors que l’Europe découvre Sonic The Hedgehog, Super Mario Bros 3 ou encore la Game Gear, la marque se modernise et change son logo. Exit le personnage fait de pixels jouant sur une borne d’arcade, c’est désormais un petit bonhomme (fortement inspiré par le fils d’Albert Loridan) habillé d’un t-shirt blanc et d’un pantalon bleu que l’on retrouve sur les catalogues, les boutiques et… La “Mégacarte”. La quoi ? Eh oui, en 1991, Micromania lance sa toute première carte de fidélité physique. Blanche, bleue et noire, elle permet aux titulaires de bénéficier de nombreux avantages, déjà.
La fidélité des clients est l’un des chevaux de bataille d’Albert Loridan (le premier PDG et fondateur) qui donne une interview la même année dans l’émission ”Micro Kid’s” que Micromania sponsorise. Dans cette dernière, il y explique sa vision de l’industrie, ce qui fait “un bon jeu” et comment il voit le futur des jeux vidéo. Il évoque notamment la “réalité virtuelle”, qui permettra aux joueurs de “pénétrer dans le jeu grâce à un casque intégral”. Bien vu.
En bref, les dix premières années d’existence de Micromania auront vu la marque grandir, se développer et devenir (déjà) une référence dans le monde des jeux vidéo en France. Et ce n’est que la première décennie…