En étant un des éléments les plus populaires de l’univers Marvel, Spider-Man a eu le droit à son lot d’adaptations vidéoludiques. Pour le meilleur et pour le pire comme on dit, jugez plutôt.
Le meilleur : Marvel’s Spider-Man (2018)
La plupart des jeux Spider-Man se concentrent sur ce que c'est que d'être l’homme araignée, mais dans Marvel’s Spider-Man, l'histoire se concentre sur ce que c'est que d'être Peter Parker. Tout en essayant de gérer son travail, de faire du bénévolat avec tante May, et d'essayer de se remettre avec MJ, il doit s'inquiéter de la prise de contrôle de la ville par M. Negative. Ce jeu incarne parfaitement les périls auxquels Peter est confronté quotidiennement et ce qui fait de lui un héros si incroyable. C'est un homme désintéressé qui fait passer les autres avant lui-même, même si cela le dévaste physiquement et émotionnellement. Aucun autre jeu ne traite Spider-Man sous ces différents aspects, et le titre d'Insomniac Games de 2018 reste assez unanimement comme le meilleur pour beaucoup de joueurs.
Le pire : Spider-Man : Allié ou Ennemi (2007)
Le concept de Spider-Man faisant équipe avec divers alliés et ennemis pour combattre une menace dangereuse n'est pas novateur mais efficace, sauf quand… c’est mal réalisé. On pense notamment au Spider-Man : Allié ou Ennemi de 2007. Pour commencer, les ennemis sont censés être une combinaison de symbiotes et d'hologrammes, ce qui n'a que très peu de sens et nous prive d’un vilain charismatique. Le reste de l'histoire consiste à ce que Spider-Man se rende dans différents pays, combatte un personnage à qui on a lavé le cerveau, le libère, le recrute et passe à l'endroit suivant. C'est un concept décevant qui ne profite pas de la dynamique entre Spidey et le roster de vilains proposés.
Le meilleur : Ultimate Spider-Man (2005)
A bien des égards, je pense qu'on peut dire qu'Ultimate Spider-Man réunit tous les éléments requis pour un bon jeu Spider-Man. Les missions sont variées, vous passez beaucoup de temps à vous balader dans Manhattan et dans le Queens, une intrigue autour du père de Peter Parker... que demander de plus ? Absolument rien. On y accomplit des missions à la fois en tant que Spider-Man ou Venom, et le jeu réussit à bien jongler avec le rythme de ces deux personnages. On regrette toutefois quelques boss frustrants, mais dans l'ensemble, le package est excellent.
Le pire : Spider-Man : Web Of Fire (1996)
Avec un nom aussi épique que "Web of Fire", on pourrait penser que son histoire l'est tout autant. Spoiler : ce n'est pas le cas. L'histoire du jeu est centrée sur Hydra qui érige une grille de plasma au-dessus de New York, piégeant les citoyens et provoquant le chaos avec les New Enforcers. Spider-Man est chargé de les arrêter et de sauver Daredevil. Bien que Daredevil soit sans doute le meilleur ami de Spider-Man, son inclusion dans l'histoire semble aléatoire et finalement inutile à long terme. C'est une chose d'avoir une histoire absurde, mais au-delà de ça, Web of Fire est l'un des rares jeux Marvel qui ne tire pas parti de sa vaste gamme de personnages. Tout en proposant un gameplay juste passable pour l'époque.
Le meilleur : Spider-Man (2000)
Au tournant du millénaire, de nombreux personnages emblématiques des jeux vidéo faisaient leurs premières incursions dans le monde de la 3D. Super Mario 64, Metal Gear Solid et d'autres titres du même genre ont peut-être l'air totalement nuls aujourd'hui, d'un point de vue graphique (pourquoi Snake et tous les autres personnages ont-ils l'air d'avoir le visage poncé au papier de verre ?), mais ce sont des titres fantastiques. Il en va de même pour la première aventure en 3D de Spider-Man. Il s'appelait tout simplement Spider-Man, et est sorti pour la première fois en 2000 sur la PS1. Très innovant, ce titre de Neversoft est le premier à nous offrir autant de libertés dans la peau de Spidey.
Le pire : Spider-Man And The Cap In Doctor Doom’s Revenge (1989)
Aussi bizarre que les autres jeux Spider-Man aient été, seul Dr. Doom's Revenge peut prétendre avoir pour personnage George H.W. Bush. Lorsque le Dr. Doom vole un missile nucléaire et prévoit de le lancer sur New York, le président Bush demande à Spider-Man et à Captain America de l'arrêter. C'est une manœuvre risquée et stupide de la part de Doom de menacer publiquement les États-Unis avec un seul missile, mais le plus ridicule est que seuls deux héros ont été envoyés pour l'arrêter, dont l'un n'a même pas de pouvoirs. Le problème est encore plus apparent avec l'apparition de la Gargouille grise et une illusion de Hulk, impliquant l'existence de Bruce Banner et des Quatre Fantastiques. L'histoire est dépouillée avec des méchants qui surgissent de nulle part, et un gameplay qui est loin de nous faire oublier toutes ces bizarreries.
Le meilleur : Spider-Man : Le Règne des ombres (2008)
Si certains fans ont joyeusement mis le Marvel's Spider-Man d'Insomniac sur un piédestal en tant que meilleur jeu Spider-Man de tous les temps, d'autres pourraient avoir un autre avis. Avec notamment Spider-Man : Web Of Shadows qui reste un jeu très populaire. Ce titre de 2008 a été largement salué pour son histoire créative (et originale), ses combats satisfaisants, ses excellents combats de boss et la qualité de son doublage. Sans parler de la mise en scène du costume de symbiote et des décisions morales qui vont avec. Bien sûr, il a aussi ses faiblesses (la caméra, comme souvent à l'époque), mais il y a de grandes chances qu'il ait bien vieilli.
Le pire : Spider-Man : Bataille pour New York (2006)
Celui-ci était un des premiers jeux à sortir sur la Nintendo DS (également disponible sur Game Boy Advance), et vous savez ce que cela signifie : des mini-jeux bancals au moment où intervient l'écran tactile. En dehors de cela, la possibilité de jouer le rôle de l'antagoniste principal (Norman Osborne, le Bouffon Vert) était agréable, mais n'a pas beaucoup contribué à sauver cette aventure assez pénible. Empêcher le Bouffon Vert de prendre le contrôle de New York ? Je crois que nous avons déjà vécu cette situation, et l'expérience était bien meilleure.
Le meilleur : The Amazing Spider-Man (2012)
L'histoire se déroule après le film, lorsqu'une vague de mutants comme Rhino et Vermin s'échappent d'Oscorp en propageant une maladie invalidante. Spider-Man travaille alors avec le Dr Connors pour capturer les hybrides et trouver un remède avant que les robots d'Alistaire Smythe ne détruisent la ville. C'est une histoire palpitante qui donne un nouveau souffle aux personnages classiques de Spider-Man, le tout avec une intrigue à suspense remplie d'enjeux élevés. On regrette quand même que sa suite ne réponde pas aux mêmes critères, mais on s’en contentera.
Le pire : The Amazing Spider-Man vs. The Kingpin (1991)
Wilson Fisk est un adversaire dangereux pour Spider-Man et Daredevil, mais pas à cause de sa stature imposante. Mais plutôt parce qu'il est un génie du crime qui dirige le milieu criminel de New York, et détruit systématiquement ses ennemis tout en gardant une ligne de conduite très réfléchie. C'est pourquoi il est déconcertant que dans Spider-Man vs The Kingpin, il installe des bombes nucléaires autour de la ville, piège Spider-Man, et complote pour les faire exploser. Il semble insensé que Fisk détruise une ville pour laquelle il a travaillé sans relâche pour en prendre le contrôle, surtout si son unique but est de piéger Spider-Man. En soit, on a connu plus catastrophique en terme de gameplay, mais ce scénario est de loin l’un des plus mals foutus en ce qui concerne Spidey.
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