Pour la sortie de Marvel vs. Capcom Fighting Collection Arcade Classics, on a décidé de s’interroger sur l’histoire d’un crossover inattendu qui s’est transformé en mariage heureux.
I.R.M. Corporation a été fondée en 1979 au Japon. C’est une entreprise dédiée à la conception de machines électroniques. Six ans après sa création, elle fusionne avec une autre entreprise, Sanbi Co. Ensemble, elles s’inspirent de ce qu’elles manufacturent, des “Capsule Computers”, pour trouver un nouveau nom. Cette contraction donne (tu l’as, on sait), roulement de tambours : Capcom. Pour se démarquer de la concurrence, concentrée sur la fabrication d’ordinateurs personnels, ils décident de s’aiguiller vers les bornes d’arcade et, après quelques années, leur premier jeu de combat voit le jour : Street Fighter (1987).
De l’autre côté du Pacifique, à New York, Timely Comics naît en 1939. L’entreprise rassemble de nombreux comics sous une même houlette pour la publication de bandes-dessinées. évidemment, on parle ici de super-héros. En 1961, l’entreprise change de nom et devient Marvel Comics. Dès 1982, les premiers jeux liés aux licences de la boîte sortent avec Spider-Man sur Atari, suivi par Hulk (1984), Les Quatres Fantastiques (1985) ou encore Howard The Duck (1986).
En 1993, comme dans Crusader Kings, les deux entreprises voient le potentiel que représente un mariage entre le roi des super-héros et celui des jeux de combats. C’est The Punisher qui va ouvrir la voie et tremper le pied dans l’eau. Le beat’em up en side scroller va rapidement trouver son public, et sera vu comme l’un des meilleurs jeux du genre, en plus d’être une fidèle adaptation de la licence (on y incarne le Punisher, mais aussi Nick Fury en coop, pour affronter Caïd).
Après cela, les vannes s’ouvrent et Capcom va se mettre à la tâche pour envoyer du gameplay dans tous les sens. Aujourd’hui, l’association a donné vie à pas moins de 9 jeux, sans compter les remakes. Pour pouvoir tous les retrouver sous une seule bannière, Marvel vs. Capcom Fighting Collection Arcade Classics débarque :
De prime abord, cette union peut sembler sortir de nulle part. Une grosse entreprise américaine, florissante qui plus est, qui s’associe à une autre, basée à des milliers de kilomètres, c’est étrange. Déjà, malgré les apparences et ce que renvoie Marvel aujourd’hui, à l’époque, la boîte n’allait pas particulièrement bien. Entre 1993 et 1996, la valeur de l’action était passée de 35,75 à 2,37 dollars. La bulle de la collection de comics avait éclaté, et avant les débuts du MCU, il fallait se débattre avec les droits d’exploitation. L’entrée du géant du dessin dans le monde du jeu vidéo lui a permis de subsister (en déclarant faillite, certes).
Finalement, Capcom et Marvel ont tous deux profité de la série. D’un côté, les personnages de Street Fighter ont vu leur capacités être boostées, comme Ryu dont le Hadouken s’est transformé en énorme rayon laser. De l’autre, les héros de ce qui deviendra le MCU ont gagné en popularité, surtout à l’international. Et pour ne rien gâcher, le crossover a permis plusieurs innovations, comme la naissance des combos à deux personnages, ou les combats en 3v3.
Marvel vs. Capcom Fighting Collection Arcade Classics est disponible sur Nintendo Switch.