Little Demon : le diable est dans l'animation
Dossier
PUBLIÉ LE 19 janv. 2023

Little Demon :
le diable est
dans l'animation

Crédit : Disney+
Yérim Sar
Yérim Sar
Expert Micromania-Zing
PUBLIÉ LE 19 janv. 2023

Dans Little Demon, nouvelle série animée du mois sur Disney+, une ado découvre qu’elle est la fille du diable, ni plus ni moins. Ce n’est pas la première fois que le boss des enfers a une place de choix dans une série animée...

Présentée à grands renforts de « par le co-créateur de Rick et Morty » (Dan Harmon fait partie des producteurs), Little Demon a débarqué sur Disney Plus. Dans la lignée des séries animées pour public averti qui ont fait le bonheur des networks US, l’histoire suit des héros assez singuliers. Chrissy, jeune fille en pleine crise d’ado, apprend que son père n’est autre que Satan. S’ensuivent tout un tas de péripéties drôlatiques et barrées. Les contrepieds autour de la figure du diable commencent à être récurrents dans l’animation de ce style, la preuve par 6.

Little Demon

Ici Satan est plus ou moins une caricature de père divorcé qui veut à tout prix contrôler sa fille alors qu’il ne l’a jamais élevée ni vue grandir. Il essaie en permanence de se la jouer cool dans l’unique but de la convaincre de devenir l’antéchrist. Il adopte un look très banal d’Américain moyen d’une banlieue pavillonnaire classique, même s’il continue de s’incarner dans des apparences plus folkloriques lorsqu’il en a besoin ou qu’il y est contraint (cf quand il contrôle le corps d’une poule). Autre élément perturbateur, ses « disputes » avec la maman sont des combats épiques et sanglants.

Les Simpsons

Le plus classique de la liste, à un détail près : c'est Ned Flanders. Oui, le voisin coincé, super gentil et le plus bigot de tout Springfield se révèle être Belzébuth. Comme il le dit lui-même « c'est toujours celui qu'on soupçonne le moins ». Son fonctionnement est assez traditionnel : il propose des pactes, notamment un à Homer qui lui vend son âme contre un simple donut. Sauf qu’il n’a pas pensé à plusieurs détails. D’abord il y a un vice dans le contrat (s’il reste ne serait-ce qu’un bout du donut, il ne peut pas récupérer l’âme), ensuite la journée qu’Homer passe en enfer est plutôt décevante : il est forcé de manger des donuts à l’infini sauf qu’il relève le défi tranquillement.

Futurama

Dans ce monde futuriste, on fait la connaissance du « diable des robots » qui est le plus terre à terre de la sélection. À première vue, il fonctionne comme les figures sataniques humaines habituelles, punissant les robots pour leurs péchés, d’où ses rapports avec Bender (fumeur, alcoolique, voleur, menteur, on en passe). Il contrôle un enfer spécial robots, la totale. Sauf qu’il n’a que très peu de caractéristiques vraiment spirituelles et ses super pouvoirs sont assez aléatoires. Du coup il peut carrément se faire assommer ou prendre par surprise. Last but not least : c’est un passionné de musique.

Rick et Morty

Dans un épisode qui parodie ouvertement le film Le Bazaar de l’épouvante, le diable s’incarne en un vendeur d’objets occultes. Comme dans le film, chaque artefact est en fait porteur d’une malédiction qui pourrit la vie de son possesseur. Manque de pot, Rick le démasque à la seconde où il le rencontre. Et il entreprend, par pur ego, de contrecarrer ses plans en inventant une machine à désactiver les malédictions. Moralité : Rick est littéralement plus malin que le Malin lui-même.

South Park

L’évolution la plus wtf. D’abord roublard, il organise un combat de boxe où il fait exprès de perdre contre Jésus afin d’empocher l’argent de ceux qui avaient parié pour lui. Homosexuel, il est longtemps en couple avec Saddam Hussein avant de réaliser que c’est une relation toxique. À noter que le royaume des enfers est ici en surpopulation car seuls les mormons vont au paradis. Il finit par rejoindre le camp du bien en combattant une autre créature 100 % made in South Park, l’Hommoursporc (oui, comme son nom l’indique)… qui le tue. Mais, pour ses bonnes actions, il récupère ses ailes d’ange et s’envole au paradis. Il reviendra à l’occasion aider les enfants de la ville quand il découvre qu’ils sont victimes du diable du Canada. Mais ça c’est une autre histoire.

Dieu, le diable et Bob

Dans cette série un peu oubliée, Dieu, déçu de l’évolution des humains, hésite à détruire le monde. Il décide de laisser une chance aux hommes : il va observer un seul d’entre eux dans son quotidien et s’il le convainc que l’humanité mérite de continuer de vivre, il renoncera à la destruction. Sauf que c’est Lucifer qui choisit l’homme en question : Bob, un loser total, chez qui le diable squatte régulièrement par la suite pour surveiller l’évolution de la situation. Cette fois, Satan est surtout un type en manque d’attention et d’affection. Il n’apparaît que rarement foncièrement méchant, veut surtout protéger ses intérêts et estime qu’il mérite le respect de Dieu. Lorsque le tout-puissant finit par lui dire qu’il était son « meilleur ange » avant de le quitter pour devenir le seigneur des enfers, le cornu est sincèrement ému. Snif.