Comme prévu, le second volet des aventures de ces petits bonhommes jaunes cartonne au box office. Dans la catégorie « créatures bizarres mais attachantes qui parlent un langage incompréhensible », les Minions se posent là. Mais ils ne sont pas les seuls. Petite sélection maison.
Les Minions 2 – il était une fois Gru est un joli succès en terme d'entrées, sans parler du côté viral, des parodies, des reprises sur TikTok, etc. Logique : à la base persos secondaires, ils sont vite devenus la mascotte de la franchise Moi, moche et méchant, au point de supplanter les autres. Outre leur physique cartoonesque, leur façon de s'exprimer les a rendus cultes. Mais ce ne sont ni les premiers ni les derniers à devenir des stars tout en parlant une langue totalement inventée et surtout, obscure jusqu'à l'absurde.
Les Minions
A la base, les Minions sortent tout droit de l'imagination de Pierre Coffin, réalisateur et animateur français (cocorico). On les découvre en tant que serviteurs de Gru, antihéros à l'affiche de la saga Moi moche et méchant, qu'ils aident à agir malgré leur incroyable et perpétuelle maladresse. Avec leurs films « solo », on apprend qu'ils existent depuis la nuit des temps et ont pour but de servir les « méchants » en tout genre. C'est Coffin lui-même qui double leurs voix et qui a créé leur langage. Un langage rigolo et imaginaire qui repose sur un gros patchwork d'autres langues avec pour seule constante le mot « banana » répété jusqu'à plus soif.
Les Wookiees et Les Ewoks
Quand une histoire se passe dans « une galaxie lointaine, très lointaine », il est normal de tomber sur toutes sortes d'extraterrestres qui ne parlent pas forcément comme nous. Les Ewoks s'apparentent à des peluches et s'expriment via des onomatopées et divers bruits qui vont du cri au ronronnement. Les Wookiees font plus fort puisque l'un d'eux, Chewbacca, est carrément un perso principal de la saga... avec uniquement des grognements, rugissements et autres cris d'animaux. Belle perf.
Kenny
Retour sur Terre avec l'un des piliers de South Park, le fameux Kenny McCormick. Le gosse serre tellement la capuche de son éternel anorak qu'elle lui encombre les ¾ du visage. Dès qu'il parle, on n'entend que des bruits étouffés. Outre le côté absurde de la chose, cela donne des dialogues perchés puisque ses potes et plus généralement les autres personnages le comprennent parfaitement, à l'inverse des spectateurs qui dans le meilleur des cas, doivent tout déduire des réactions des interlocuteurs.
Groot
On repart pour les étoiles avec Groot. Excepté son pote Rocket Raccoon qui peut avoir des conversations entières avec lui, peu de gens le comprennent. La raison est simple, il ne connaît qu'une seule phrase, à savoir « I am Groot ». A part pour se présenter, ça ne sert pas à grand-chose. Cependant ce n'est pas du bluff ; il fait passer toutes sortes d'émotions à travers ces trois mots : tristesse, peur, colère, menace, interrogation... Dans les comics, lorsque des télépathes sondent son esprit, ils découvrent que Groot est en réalité très intelligent et cultivé (normal pour un arbre).
Mickey O'Neil
Dans Snatch, les O'Neil sont une famille de Manouches qui se frottent au grand banditisme suite à un concours de circonstances. Sauf que le film prend un malin plaisir à les faire parler d'une façon bien spécifique. Dire qu'ils n'articulent pas relève de l'euphémisme, ils mangent la moitié des mots de sorte que personne ne les comprend du premier coup. Cela concerne surtout Mickey, joué par Brad Pitt, les autres n'ont que très peu de répliques. L'acteur s'en est donné à cœur joie. Il n'utilise pas vraiment d'argot inconnu ni même de vocabulaire de la communauté manouche, on est clairement sur un détournement total où rien n'a de sens à la première écoute, même si tous ses dialogues ont bel et bien été écrits avant d'être accélérés et recrachés de cette façon par le comédien. C'est parfaitement idiot (et joyeusement raciste quand on y songe plus de 2 secondes) mais à l'époque c'était une des raisons du succès du film.