Avec STALKER, Fallout, Horizon : Zero Dawn ou encore Dying Light 2 qui arrive, les joueurs ont mangé du post-apo à toutes les sauces. Et si la nouvelle mode était au pré-apo ?
Le moment où tout bascule
Les jeux post-apocalyptiques, c’est cool. Ça nous plonge dans des univers fascinants où tout a basculé. Les mœurs ont changé, les besoins des survivants aussi et selon les titres, c’est parfois extrêmement glauque. En somme, les jeux post-apo sont une illustration de ce que l’humanité ferait si une catastrophe venait chambouler la vie. Mais bon, avec tous les événements récents, à commencer par la crise sanitaire mondiale et le dérèglement climatique, on se demande si ces jeux n’ont pas fait leur temps… Pour parler au public, il vaudrait mieux être dans l’air du temps et miser sur des jeux pré-apocalyptiques.
« Ça ne veut rien dire ton truc ! », me direz-vous. Laissez-moi vous expliquer. Pour faire simple, l’idée serait d’offrir un récit racontant une catastrophe naissante. Un peu comme si, dans Fallout, on vivait la guerre ayant déclenché l’apocalypse nucléaire qui sert de point de départ à la série. Ou si dans STALKER, on vivait l’explosion de la centrale de Tchernobyl. Sur le plan du gameplay et de la narration, cela change absolument tout puisque nous nous retrouvons face à un jeu en deux parties. La première juste avant l’événement et la seconde dans un décor complètement ravagé.
Quelques jeux déjà existants
Mais bien sûr, nous ne venons pas d’inventer l’idée là, à l’instant. Plusieurs studios se sont essayés à cet exercice, à commencer par Naughty Dog avec The Last of Us. Même si la partie racontant l’arrivée du champignon Cordyceps est relativement succincte, celle-ci nous permet de vivre l’aventure d’une façon bien particulière. Joel et Ellie sont nés et ont grandi dans un environnement normal, ce qui change complètement leur rapport à ce monde décadent. Ils doivent tout faire pour survivre face à une menace qu’ils ne comprennent pas complètement, mais qui a pourtant envahi tous les Etats-Unis.
L’idée est également valable, dans une moindre mesure, pour le célèbre Half-Life. Dans le FPS culte de Valve, Gordon Freeman commence son épopée de manière extrêmement simple : il arrive juste en retard au boulot. Et c’est en réalisant une manipulation risquée qu’il libère des extraterrestres sur notre belle planète Terre. Sur le plan du gameplay, cela signifie deux choses : de l’enquête et de l’improvisation. Puisque notre héros ne sait pas réellement ce qui se trame dans le centre de Black Mesa, il apprendra au fur et à mesure de ses avancées qui sont les terribles envahisseurs et comment leur échapper. Car oui, lorsqu’une catastrophe vient de se produire, le seul objectif est d’en réchapper vivant ! La deuxième partie que l’on pourrait considérer comme purement post-apo est en fait la suite du jeu, Half-Life 2.
Pourquoi on veut des jeux pré-apocalyptiques
Avec ce principe de catastrophe imprévue, on rentre immédiatement dans une urgence captivante. Que se passe-t-il ? Pourquoi ? Comment s’en sortir ? À l’incompréhension se mêle la peur, des ingrédients parfaits pour réaliser une expérience marquante. Et puis, il faut dire que c’est un peu ce qu’on vit en ce moment, à l’heure où les tensions entre la Russie et les Etats-Unis se ravivent. Vous imaginez un jeu sur la Guerre Froide ? Un scénario racontant comment l’escalade entre les Etats-Unis et l’URSS provoque un véritable affrontement nucléaire ; ce serait fascinant.
On ne parlerait pas d’un bête jeu de stratégie en temps réel, mais d’une aventure à la première ou à la troisième personne dans laquelle on assisterait à la naissance d’un conflit qui conduit à la fin du jeu à un monde post-apocalyptique. Une piste qui n’a pas été assez souvent étudiée par les développeurs et c’est bien dommage !
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