Breaking Bad, Joker, Game of Thrones : retour sur les productions cinématographiques et télévisées qui ont marqué la dernière décennie.
Game of Thrones
De la fantasy médiévale, du sexe, du sang, le tout sur fond politique. Voilà les armes avec lesquelles Game of Thrones a débarqué dans le game, ou plutôt les armes qui lui ont permis d’écraser la concurrence comme la tête d’Oberyn. Débarquée tranquillement en 2011, la série d’HBO, tirée des ouvrages de George R. R. Martin, n’a pas attendu longtemps avant de monter sur le trône. Le monde entier s’est pris de passion par les aventures de Daenarys Targaryen, Jon Snow et la petite Arya Stark. Pendant plusieurs années, la série s’est retrouvée sur absolument toutes les lèvres. Malgré une dernière saison décevante, c’est un fait : Game of Thrones a marqué son temps.
Breaking Bad
Breaking Bad permet de découvrir Bryan Cranston (Al dans Malcolm, ndlr) sous un nouveau jour. Et autant dire que l’intrigue de la série lui va à merveille, puisque son rôle de Walter White, professeur de chimie atteint d’un cancer qui sombre dans le trafic de drogues, lui a rapporté quatre Emmy Awards ainsi qu’un Golden Globe. Sa descente aux enfers y est à la fois fabuleuse, dramatique et faites de rebondissements excellemment amenés. La cinquième et dernière saison a même obtenu une note de 99/100 sur le site Metacritic. Si vous ne l’avez pas encore regardé, foncez.
Chernobyl
Chernobyl est l’une des productions phares de 2019. Mini-série de cinq épisodes diffusée sur HBO et Sky, Chernobyl revient sur l’histoire de l’un des pires désastres causés par l’homme : l’explosion d’un réacteur nucléaire en Ukraine en avril 1986. Stellan Skarsgård, Jared Harris, et Emily Watson réalisent des performances mémorables, amplifiées par la mise en scène habile de Johan Renck et l'écriture pointue de Craig Mazin. Si les horreurs de Chernobyl sont difficiles à digérer, le voyage vaut la peine d'être suivi.
Stranger Things
Stranger Things est imprégné de références aux œuvres de Steven Spielberg, John Carpenter et Stephen King. Si vous partagez cet amour pour la science-fiction, cette série vous a forcément captivé dès la première saison. Le show imaginé par les frères Duffer et diffusé sur Netflix alterne entre moments d'émerveillement et de terreur. Il est parfaitement mené par un groupe d'enfants pleins de ressources et le duo Winona Ryder-David Harbour dont la relation est à la fois complexe et géniale.
Interstellar
Interstellar, l’un des chefs d’œuvres de Christopher Nolan, s’intéresse aux épreuves qui attendent l'humanité. Il est donc logique que le grand méchant du film soit le temps, qui va de l'avant et réclame nos vies. Dans un tournant décisif, le héros Cooper (Matthew McConaughey, ndlr) est puni par le pouvoir de la relativité. Après l'échec d'une mission spatiale près d'un trou noir, Cooper retourne à son vaisseau pour apprendre que vingt-trois années se sont écoulés sur Terre au cours des dernières heures. Il voit alors, message après message, la vie de ses enfants défiler devant ses yeux. C'est l’une des scènes les plus humaines de Nolan, imprégnée d'une froide logique scientifique et magnifiquement interprétée par l’acteur oscarisé.
Inception
Peu de films aussi délibérément complexes et intellectuels parviennent à pénétrer la culture pop au même degré qu’Inception. Christopher Nolan a convaincu des millions de gens d'assister à un film sur le subconscient, la logique du rêve et le deuil et c’est un sacré exploit. Des memes continuent de circuler près d'une décennie plus tard, et tout film basé sur un concept de science-fiction captivant est inévitablement comparé au film de Nolan. Le plus incroyable est peut-être que le film a fait en sorte que le mot "inception" fasse maintenant pleinement partie de notre vocabulaire.
The Revenant
Sinistre et implacable, The Revenant a remporté de nombreux prix, dont certains très attendus (le réalisateur Alejandro Gonzalez Inarritu, l'acteur principal Leonardo DiCaprio et le directeur de la photographie Emmanuel Lubeszki ont tous remporté des Oscars pour leur travail, ndlr). La magie technique du film est incroyable (l'attaque de l'ours reste l'un des effets les plus spectaculaires de la décennie, ndlr) et n'a d'égal que l'intensité de la performance de Leonardo DiCaprio.
Joker
Joker est devenu le premier film « R-Rated » (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés d'un adulte, ndlr) à générer un milliard de dollars au box-office. Mais quand on le compare avec certains classiques de DC et Marvel, qui ont défini l'écosystème du cinéma moderne, il est étonnant de voir comment le plus infâme des méchants de Gotham City a battu les superhéros à leur propre jeu : sans cape ni superpouvoirs, mais avec beaucoup de violence et de psychologie. Et puis, on ne va pas se le cacher, disposer d’un Joaquin Phoenix à ce niveau, ça aide pas mal.
Spider-Man: Into the Spider-Verse
Réalisé par Bob Persichetti, Peter Ramsey et Rodney Rothman, le film met en vedette Shameik Moore dans le rôle de Miles Morales, qui prend le manteau de Spider-Man à la mort de son prédécesseur et, ce faisant, ouvre accidentellement un portail interdimensionnel et attire de multiples Spider-Man alternatifs dans sa réalité. Vif, passionnant et aussi bouleversant sur le plan émotionnel que tout autre film de super-héros, "Into the Spider-Verse" utilise également des techniques de narration innovantes pour nous conter le voyage héroïque de Miles. Un film d’animation étonnant à tous les niveaux.
Parasite
Tout ce que vous devez savoir sur l’œuvre obscure de Bong Joon-ho (Okja, Snowpiercer, ndlr), c'est qu'elle met en scène deux familles coréennes. L’une est aisée, l’autre est modeste. Lorsque le fils de cette dernière a l'occasion de devenir le tuteur de la fille de la famille riche, son entourage élabore un plan pour remplacer les domestiques de la maison, par tous les moyens nécessaires. On se retrouve alors plongé dans un drame magnifique, maintes fois acclamé par la critique, à raison.