Aujourd’hui, lancer un match sur FUT est d’abord un combat contre la sacro-sainte méta. Dans cette jungle, vous êtes l'Élu. Celui qui développe le football tel qu’il doit être joué, qui ne travestit pas son jeu pour 3 crédits.
Ta charnière n’est pas composée de deux latéraux
On touche ici à un fléau qui se répand un peu plus chaque jour. Kyle Walker, Théo Hernandez ou Mbabu : il suffit d’un week-end sur FUT Champions pour se rendre compte que les meilleurs défenseurs centraux du jeu sont en fait… des latéraux. Soit des mecs qui n’ont rien à faire là, mais qui profitent souvent de pointes de vitesse incroyables, remodelant les attentes habituelles qui nous habitent au moment de choisir nos défenseurs centraux. Mais toi, tu es cet ange venu du ciel qui ne jure que par Sergio Ramos, Virgil Van Dijk ou Nicolas Pallois. La grande classe.
Le 5-3-2 ? Très peu pour toi
Comment faire lorsque l’on est incapable d’enchaîner trois passes et produire du jeu ? On pose un bus estampillé Équipe de France 2010 devant ses buts, on espère gratter un golazo sur un corner moisi ou planter sur une des seules contre-attaques à mener. Enfin, ça, c’est la réaction du mec qui joue pour gratter deux pauvres victoires supplémentaires sur son week-end. Toi, t’es au dessus de ça. Même si tu te fais gifler, t’as un minimum de fierté et tu refuses d'épouser les ténèbres footballistiques. Ton amour pour Johan Cruyff et Jean-Marc Furlan en atteste : tu perdras avec tes idées de jeu, même si tu dois mettre 3 ans à atteindre le rang Elite. Au fond, t’es le plus respectable des joueurs.
Le football total, pas FIFA Street
Demande à ton daron de mater l’un de tes matchs sur FUT Champions, puis poursuit en l'interrogeant sur le réalisme de ce à quoi il vient d’assister. Il te répondra probablement que c’est vachement bien foutu pour une représentation des derniers mondiaux de football freestyle. Parce que, ouais, beaucoup de joueurs confondent FUT et Volta. Du geste technique à toutes les sauces, partout, tout le temps. Au milieu de tous ces professionnels de l’arabesque, tu es le dernier espoir des aficionados de la construction fine et chirurgicale. Du genre à toujours privilégier les triangles guardioliens, les phases de passes courtes jusqu’à disséquer le bloc adverse et lâcher ton meilleur geste technique uniquement pour achever la bête. Le football par excellence, loin des chorégraphies à la mode.
Keylor Navas plutôt que Nick Pope
Trouver le dernier rempart idéal n’est pas toujours facile. Beaucoup disposent de grosses notes générales mais ne répondent pas forcément présents. Du coup, la moitié des joueurs se retrouvent avec de grandes perches en guise de portier. Des effectifs XXL dignes du XI de légende avec… Nick Pope comme gardien du temple. On n’a rien contre le Britannique, mais il faut avouer qu’il y a quelque chose qui cloche dans un jeu où Petr Cech, Lev Yachin et Edwin Van der Sar existent. Ça, tu l’as bien compris et malgré le désavantage que tu te tapes, tu restes fixé sur la part de réalisme de ton équipe. Finalement, c’est peut-être toi l’ange gardien qui manque au football.
Le ballon est (presque) toujours mieux au sol
Des grandes cacahuètes au loin ou du L1-Triangle à tire larigot, parfois, en regardant le jeu du joueur lambda, on ne sait plus si on assiste à un match d’ultimate ou de football. Mais toi Michel, t’as bien compris que cela va à l'encontre de l’apprentissage que tu as reçu durant ton enfance. Garder le ballon au sol est la base d’un jeu structuré. Pour le reste, il y a NBA 2K.
Lewandowski, Haaland, Kane : la revanche sur les coureurs de 100 mètres
Si on vous disait que Rodrygo de Leeds et Alex Teixeira qui joue en Chine ont récolté plus de likes sur Futbin.com que les trois buteurs mentionnés ci-dessus ? Vous crierez probablement au scandale, pourtant c’est bel et bien vrai. On assiste ici à la dérive du “tout pour la vitesse”. Le résultat d’agissements de la communauté, dont la plupart des membres ont fait leur éducation football sur YouTube. Le grand esthète que tu es ne peut pas accepter un tel affront. Pour toi, un buteur doit peser sur la défense, être en capacité de finir des deux pieds, de la tête voir même du postérieur s’il le faut. Déviation et point d’ancrage sont tes maîtres-mots, quand ton pire cauchemar s’appelle Ibarbo.
Tu as de l’ambition : faire tourner le ballon ne t'intéresse pas
Gagner oui, mais pas à n’importe quel prix. Surtout quand il s’agit d’uniquement jouer avec les nerfs de ton adversaire d’une possession stérile. Soit le premier refuge du mec qui a réussi à ouvrir le score contre le cours du jeu. Cette (sale) race ne sévit que trop souvent sur FIFA, alors qu’elle devrait prendre exemple sur toi. Ton jeu de possession vise à ouvrir des brèches et les exploiter patiemment, vers l’avant, quand ces énergumènes ne sont que peur. Au fond, même si tu perds face à ce comportement honteux, tu sais très bien que tu vaux mieux que ces terroristes en herbe. Au moins, tu ne fuis l’adversité en aucun cas. L’âme d’un grand.
Non, Antoine Griezmann n’est pas un relayeur
Un peu plus haut on vous parlait des latéraux qui finissent en charnière. Mais à nos yeux il existe bien pire : les buteurs qui se retrouvent à jouer 8. Alors, oui, si on se réfère aux dernières prestations de Griezmann, on pourrait se dire qu’il ferait un très bon récupérateur. Mais est-ce une raison pour se laisser aller à ce genre d’agissements démoniaques ? Et on ne parle pas des joueurs qui placent leurs attaquants au milieu avant de les replacer une fois le match commencé, non, mais bien de ceux qui foutent un Memphis Depay ou autre Firmino en relayeur sans broncher et pendant 90 minutes. Ces gens-là font bien du mal au football, contrairement à toi, qui mérite une place dans la Ligue des Défenseurs du beau jeu.
Jouer au football, c’est aussi défendre comme un grand
Qu’importe l’endroit où tu joues au ballon, il y a des choses qui ne changent pas. Parmi elles : le plaisir de battre son défenseur d’un dribble ou d’une feinte bien senti, ou, au contraire, lire les intentions de l’attaquant et les tuer dans l’œuf. Sur un terrain, il n’y a rien de plus satisfaisant. Mais, le truc, c’est qu’on ne retrouve pas cette sensation sur FIFA. Pourquoi ? Parce qu’EA Sports a implanté dans son jeu une mécanique de défense automatique dont… les joueurs ABUSENT BEAUCOUP TROP. Généralement, ces carabistouilles (pour être polie) se contentent de contrôler leur milieu défensif et de faire l’essui-glace en laissant l’IA faire tout le boulot. Le pire dans tout ça ? C’est extrêmement efficace. Du coup, ils se pavanent tranquillement durant les phases défensives, pendant que ta petite personne en chie pour lire le jeu adverse. Mais comme on te l’a dit, c’est toi notre champion. Ne change surtout pas.
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