Depuis son lancement en 2016, No Man’s Sky vit au gré des updates et des explorations de ses joueurs. Jeu sans réel objectif, si ce n’est l’exploration intergalactique de milliards de milliards de planètes, l'œuvre de Sean Murray a été créée pour durer…. Mais combien de temps exactement ? Connaîtrons-nous une suite ? Ou uniquement des mises à jour successives ? Éléments de réponse.
Pour comprendre No Man’s Sky, il faut tout d’abord regarder les chiffres. L’univers du jeu est composé de 255 galaxies, 4,2 milliards de régions, 2,2 billions de systèmes stellaires et, tenez-vous bien, 18 446 744 073 709 551 616 planètes et lunes. En bref, beaucoup trop pour un seul et même joueur. Mais c’est bien là le principe même du jeu… Et ce n’est pas prêt de s’arrêter.
L’infini… Et au-delà
Depuis sa sortie en 2016 sur PS4, le jeu a connu plusieurs évolutions, parfois majeures, parfois mineures, apportées par le biais de mises à jour. En d’autres termes, le jeu évolue et se perfectionne presque tout seul au fil des mois et des années. Bon, on vous voit déjà venir : évidemment que les mises à jour sont monnaie courante sur n’importe quel jeu vidéo. Mais à la différence de la très grande majorité des titres actuels ou passés, No Man’s Sky n’a pas de quête réellement définie, ni de fin. L’unique but est l’exploration et la contemplation d’un immense univers… Et le format de “mises à jour perpétuelles” est donc parfaitement adéquat.
“Nous ne parlons pas beaucoup à notre communauté… Mais nous l’écoutons énormément”, explique l’anglais au média Polygon. En sous-texte, ce qu’analyse Murray est intéressant : ce sont tout simplement les fans qui font vivre le jeu. La team Hello Games, finalement, ne fait que s’adapter à sa communauté afin de lui proposer une expérience toujours plus vivante et immersive… Même si cela reste compliqué car “chaque joueur joue à No Man’s Sky de manière unique”.
La limite… C’est vous
Mais alors, peut-on trouver de vraies limites à No Man’s Sky ? Selon le créateur du jeu himself, le seul obstacle potentiel est tout simplement… L’intérêt des joueurs. “(..) Depuis que le jeu a été lancé, j’ai toujours cette petite voix dans ma tête qui me dit : “C’est sûr, l’année prochaine, les gens en auront marre de jouer, mon équipe en aura marre de travailler dessus””, En filigrane, l’Anglais, interviewé par le média Polygon, se félicite donc que lui et son équipe soient parvenus à maintenir l’intérêt des joueurs pour le titre pendant aussi longtemps… Mais fait également preuve de lucidité : “Les joueurs m’ont fait mentir pendant six ans, mais arrivera un moment où cette petite voix finira par avoir raison…”
Une lucidité qui pose quelques questions. Et si cette petite voix avait réellement raison ? Qu’est-ce qui attend réellement les fans ? Dans toutes les interviews données par le créateur du jeu, aucune suite ne semble être à l’ordre du jour, Murray préférant plutôt teaser un autre projet “aussi ambitieux que No Man’s Sky, mais qui ne sera pas sa suite”.
Au final, le choix de ne pas travailler sur un sequel est simple : le jeu n’est tout simplement pas fait pour ça. À la manière d’un Minecraft (sorte de père spirituel), les mises à jour sont déjà des “suites” à part entière. L’ordre logique des choses serait donc tout simplement une baisse de fréquentation des serveurs du jeu… Et donc une fin “progressive” qui pousserait le studio à purement et simplement arrêter les mises à jour (ce qui n’empêchera pas aux joueurs toujours intéressés d’y jouer, évidemment).
Mais bon : si Hello Games et Sean Murray préfèrent anticiper dans leur discours, il semblerait (heureusement) que la hype autour du jeu ne soit pas prête de retomber… En témoigne la manière dont le bébé de Sean Murray a su traverser les plateformes et les générations pour conquérir un public toujours plus large. Le dernier exemple en date ? La sortie sur Switch, évidemment, qui en plus d’apporter son lot de mises à jour, permet surtout de mettre le jeu entre les mains d’un tout nouveau public. L’histoire de No Man’s Sky est donc celle d’un jeu qui a su parfaitement allier le fond (l’exploration spatiale contemplative) avec la forme (un jeu bac à sable perpétuellement mis à jour jusqu’à l’épuisement de sa communauté). L’exploration spatiale n’est donc pas prête de s’arrêter.
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