Le premier acte du spin-off de Game of Thrones a rendu son verdict. Au programme : du sang, des larmes et (beaucoup) de trahisons. Mais qui a tiré son épingle du jeu dans ce chaos ? C’est l’heure du bilan.
Attention, cet article comporte de nombreux spoilers sur la série House of the Dragon. Vous êtes prévenus.
Rhaenyra Targaryen
En général, les adolescents rebelles militent pour l'installation d'un ordinateur dans leur chambre ou l'autorisation de sortie après 00h00. Mais Rhaenyra, fille unique de Viserys, a un autre projet pour occuper ses journées : s'asseoir dans un fauteuil un peu classe et pointu qu'on appelle le Trône de Fer. Un scénario trop progressiste pour de l'heroic fantasy et son paternel, qui n'envisage sérieusement cette possibilité qu'après avoir perdu son fils et sa femme pendant un accouchement tragique et insoutenable. Dos au mur, veuf et lassé d'être sollicité pendant qu'il joue aux LEGO dans sa suite royale, Viserys abdique et nomme Rhaenyra comme héritière. Enfin un peu de considération, pense-t-elle, avant de se rendre compte que les missions ne correspondent pas à la fiche de poste et que tout le monde veut prendre sa place. À commencer par son oncle, qu'elle épouse quelques épisodes plus tard dans le respect le plus strict des traditions Targaryen. On lui reconnaîtra un sens de la mesure, une qualité rare dans un environnement aussi toxique.
Note attribuée par le conseil de classe : 5/10
Viserys Targaryen
Affaibli physiquement et visiblement sous l'emprise de la drogue, Viserys se pose une question existentielle au milieu du récit : « Que dira-t-on de moi dans les livres d'histoire ? » . Interrogation légitime, Sire. L'histoire se souviendra de ses compétences en organisation d'événement, notamment des dîners prisés par l'aristocratie où les invités s’entre-tuent. De son incapacité à unifier sa fratrie alors que c'était son unique mission, aussi. Et surtout d'avoir repoussé sa date de péremption qui, au regard de son état de santé, était prévue pour le quatrième épisode selon les bookmakers. Paisible, mais coriace.
Note attribuée par le conseil de classe : 6/10
Daemon Targaryen
Puisqu'il faut toujours un cinglé abusif et réfractaire à l'autorité dans une série basée sur l’œuvre de George R.R. Martin, c'est le cadet de Viserys qui campe ce rôle dans House of the Dragon. Caution sanguinaire de la famille Targaryen, Daemon se retrouve, en début de premier acte, embourbé dans une guerre de positions face à « Gaveur-de-Crabes ». Un pirate au surnom éloquent, on en convient, et dont l'unique stratégie est d'aller se planquer dans une grotte quand le dragon se pointe. Finalement victorieux, Daemon passe le reste de la saison à s'embrouiller avec son aîné, se ressourcer loin de Port-Réal comme un artiste torturé et se débarrasser de ses compagnes pour accomplir son rêve : épouser sa nièce.
Note attribuée par le conseil de classe : 3/10
Alicent Hightower
« Le biais de confirmation, également dénommé biais de confirmation d'hypothèse, est le biais cognitif qui consiste à privilégier les informations confirmant ses idées préconçues ou ses hypothèses » nous apprend Wikipédia. Une phrase qui résume la performance de la capitaine de l'équipe verte d'Hightower qui, malgré un conduit auditif sain et dégagé, déclenche une guerre civile en interprétant n'importe comment les propos de son mari mourant. Belle performance.
Note attribuée par le conseil de classe : Surdité/10
Otto Hightower
Celui qu'on appellera « le filou » ne recule devant rien pour que son patronyme apparaisse dans les livres d'histoire. Ni devant les dragons qui se dressent, à deux reprises, devant lui pour le convaincre de renoncer à ses rêves de grandeur, ni devant la perspective anxiogène d'organiser un couronnement express en moins de 24h. On le croyait disparu après avoir été logiquement congédié par Viserys, mais comme un chewing-gum sous la chaussure ou un moustique en été, Otto s'accroche, revient et triomphe. Pour le moment, du moins.
Note attribuée par le conseil de classe : 6/10
Criston Cole
S'imaginant en héros de comédie romantique, Criston Cole joue la carte de l'amant épris, prêt à changer d'identité et quitter son job de vigile en armure pour élever des chèvres dans le Larzac. Logiquement éconduit par son amourette d'un soir, qui n'est autre que l'héritière du Royaume des Sept Couronnes, il sombre finalement dans la folie. Bien tenté, tout de même.
Note attribuée par le conseil de classe : 3/10
Les gosses
Trop nombreux, trop bruyants, trop violents, trop de « daddy issues ». Mention spéciale à Aegon, tout de même, à qui l'on accorde le prix de la folie furieuse. Le vote était unanime, malgré la concurrence de son frangin borgne.
Note attribuée par le conseil de classe : 2/10