Avec la sortie de Kingdom Come: Deliverance II, on va replonger à l’époque médiévale et aider Henry à traverser de nombreuses épreuves, mais on va surtout redécouvrir un jeu qui ne nous prend peu ou pas par la main. Et ça, ça fait plaisir.
Alors que certains jeux n’hésitent pas à nous dire où aller pendant 20 heures, Kingdom Come et autres Dragon’s Dogma 2 ont choisi une autre approche. Fini le temps passé en poussette, tracté par une interface utilisateur qui frôle l’assistance. Ici, on est lâché dans la fosse aux lions (ou plutôt aux bandits) assez rapidement.
Dans Kingdom Come premier du nom, on prend le contrôle d’un Henry de Skalice de 18 ans qui a vécu pendant toutes ces années comme un forgeron doublé d’un membre de la paysannerie. Alors si tu n’as pas joué au jeu, autant te dire qu'on est (très) loin d’être aux manettes d’une machine de guerre. En tout cas, c’est vrai en début de partie. Avant de pouvoir devenir un maître de la parlotte et une fine lame, il va falloir bosser et se manger pas mal de râteaux.
La Courbe de progression et l’interface de Kingdom Come: Deliverance
Plutôt que de foncer tête baissée et de manger déculottée sur déculottée, il vaut mieux aller se faire la main avec ce bon Capitaine Bernard. En tout cas, c’était vrai dans le premier jeu de la licence, et on s’attend à ce qu’il en soit de même sur le 2. Quelle que soit l’activité dans laquelle tu souhaites progresser, il va falloir y mettre du cœur à l’ouvrage pour petit à petit devenir meilleur. La mécanique est courante, mais rarement appliquée aussi rigoureusement. C’est la même chose pour les quêtes, on peut les valider de bien des manières sans suivre un chemin tout tracé au préalable.
Si tu continues à te faire détruire par les ennemis en combat, tu pourrais te dire que c’est à cause de ton armure et qu’une fois une bonne cotte de maille enfilée, tout ira pour le mieux. Du tout. Comme dans la réalité, avoir la plus belle cuisine au monde ne garantit pas de faire des plats à la Joël Robuchon. En plus, dans KCD, si tu as un casque, ton champ de vision se retrouve réduit pour plus d’immersion (et plus de difficulté).
La cuisine dans Kingdom Come: Deliverance
Même si on est ici sur un RPG médiéval qui inclut combats, dialogues, choix, forge, crochetage, vol et autres, des mécaniques de survie sont aussi présentes. Au cours de tes aventures et déplacements, il va falloir penser à se nourrir et à dormir. Et attention, là aussi, il ne faut pas tout avaler comme un bébé labrador qui pense que tout est délicieux. Même si les dates de péremption n’étaient pas particulièrement à la mode au XVe siècle, avaler un aliment avarié va te faire perdre des points de vie, alors attention à la statistique de durabilité.
Savoir se tenir en société
Dans KCD, certaines choses ne sont pas forcément précisées. Heureusement, elles sont assez logiques. Si tu passes ton temps à te battre et à te rouler dans la boue comme un enfant qui va jouer au foot un jour de pluie, il faudra penser à te laver/faire réparer ton armure. Dans le cas contraire, tu risques de vite te rendre compte que les PNJ apprécient assez peu de discuter avec un mec en haillons ou caméo de Gueule d’argile. Que ce soit pour tenter de convaincre quelqu’un que tu es digne de confiance ou négocier avec un marchand, il est fortement conseillé d’être à peu près présentable. Ça tombe bien, il suffit d’aller aux bains pour rectifier tout ça.
Le mode de jeu hardcore de Kingdom Come: Deliverance
Pour ceux qui se sentent chauds et qui aimeraient tester toute l’étendue de leur skill pour voir s’ils pourraient survivre dans la Bohême d’antan, le jeu propose un mode Hardcore. Sympa, non ? Bon, par contre, il est important de préciser une chose : sur le 1, en lançant une partie dans ce mode, on avait 90% de chances de se retrouver directement sur un écran nous expliquant que notre très cher Henry, le personnage principal, était mort avant même d’arriver à l’âge adulte. Des choses très chouettes du genre : “J’ai commencé à tousser, personne n’en pensait quoi que ce soit, jusqu’à ce que les choses empirent, j’ai ensuite succombé, comme beaucoup d’enfants cette année-là.”
Et au-delà de cette boutade des développeurs, ce mode de jeu est absolument sans pitié, on le déconseille donc pour une première partie. Il vaut mieux commencer par découvrir ce RPG à l’ancienne dans un mode plus accessible. De toute façon, il faudra apprendre à la dure