Quand on a la tête rivée sur un écran, occupé à vivre des aventures vidéoludiques incroyables, le temps peut passer très, très vite. À tel point que des jeux sortis il y a dix ans semblent parfois dater d’hier. Mais justement, à quoi on jouait en 2014 ?
2014, tu t’en souviens très bien, c’est l’année où tu as entendu 2 millions de fois Happy de Pharrell Williams, découvert les Gardiens de la Galaxie et regardé la vidéo The Beautiful Game célébrant le titre des San Antonio Spurs face à LeBron, Dwyane Wade, Chris Bosh et consorts. En regardant dans le rétro, ça semble à la fois si proche et si loin. Personne ne savait ce que voulait dire Nintendo Switch, les SSD coûtaient un an de salaire… Mais heureusement, on pouvait déjà jouer à d’excellents jeux, la preuve (attention, alerte nostalgie) :
Mario Kart 8
Il est toujours là. À l’image de League of Legends, de Zelda ou d’autres, Mario Kart fait partie du mobilier. On aura beau se manger des murs, se faire repêcher par le monsieur à lunettes et postillonner volontairement au corps-à-corps sur nos potes après avoir mangé une carapace bleue, Mario Kart aura toujours une place dans nos cœurs, ulcère ou pas.
Alien: Isolation
“Qui veut jeter un coup d’œil dans le conduit de ventilation ?” “Je peux pas chef, je me suis fait un tour de rein en entrant dans le vaisseau”. Quand il a débarqué, Alien: Isolation s’est directement installé comme une des références du survival horror avec son ambiance aux petits oignons et sa direction artistique impeccable. Le seul souci ? Dix ans après, on attend toujours une suite (on touche du bois, elle serait en développement).
Bayonetta 2
On reste sur les jeux édités par SEGA avec Bayonetta 2. La référence du hack’n’slash avait fait son trou à coups de combos dévastateurs en 2009. Cinq ans plus tard, les équipes de PlatinumGames avaient continué sur leur lancée avec un des meilleurs jeux de la licence. Allant encore plus loin que son prédécesseur, on y accompagnait Jeanne et Bayonetta (et non pas Serge) pendant leurs vacances en enfer. Sympa.
South Park: The Stick of Truth
Quand Trey Parker et Matt Stone font quelque chose, ils le font bien. Enfin… sauf aller aux Oscars puisque les deux larrons s'étaient habillés en mariés et avaient gobé du LSD, chacun son truc... En tout cas, lorsqu’ils ont décidé de s’attaquer au monde du jeu vidéo, ils ont clairement opté pour le bon studio avec Obsidian Entertainment qui a sorti un RPG incroyable pour les fans de la série. Gameplay intéressant, check. Références parfaites, check. Doublages fidèles, check. Un classique.
Dark Souls II
Combien de manettes ont perdu la vie des mains de joueurs aigris par une esquive un peu trop tardive ? Le chiffre doit être si élevé qu’on ose à peine y penser. Il faut dire qu’avec ses addons et le nombre de boss présents dans le jeu, Darks Souls II a offert un challenge salement relevé à tous les fans. De quoi éclater son clavier avec entrain, mais il ne faut peut-être pas trop m’écouter étant donné mon ragequit après 5 minutes de jeu sur Lies of P (le jeu n’étant absolument pas le problème).
Super Smash Bros.
Comme son cousin Mario Kart, Smash est une institution. À tel point qu’il est aujourd’hui probablement plus proche d’une vraie religion que ne l’est la scientologie. Parmi ses apôtres, il faut toutefois faire attention, certains risquent de bouder si tu leur dis que tu joues principalement Samus. Mais en même temps, si tu passes ton temps à camper un coin de la map en balançant des Supers Tirs en continu, tu mérites un peu… On n’est pas vraiment sur l’équivalent vidéoludique de La Croisière Samus.
La Terre du Milieu: L’ombre du Mordor
Ce bon vieux système de Nemesis… D’un côté, il faut féliciter Monolith Productions et Behaviour Interactive d’avoir inventé cette mécanique hyper satisfaisante capable de créer des histoires passionnantes et hilarantes à elle toute seule. Mais de l’autre, en ayant déposé un brevet dessus (et on les comprend), ils ont limité la possibilité d’être imités par d’autres développeurs. Ça fait dix ans, et on se souvient encore de nos orcs complètement stupides et de leurs discours plus ou moins dénués de sens en fonction des traumatismes qu’on leur avait infligé.
Titanfall
Lorsque les développeurs d’Infinity Ward se sont retrouvés en conflit avec Bobby Kotick, la grande majorité des effectifs a décidé de partir vers des pâturages plus verdoyants. Quelques jours plus tard, Respawn Entertainment voyait le jour. Et sans grande surprise, les grosses têtes derrière les excellents Call of Duty jusqu’à Modern Warfare I et II ont continué de pondre des pépites avec Titanfall 1, 2 et aujourd’hui Apex Legends. En plus des méchas, Titanfall proposait aux joueurs de sortir du principe éculé des FPS en ajoutant une touche de parkour bien rafraîchissante. Des génies.
Forza Horizon 2
Aujourd’hui, les jeux de course en monde ouvert sont monnaie courante, un peu comme les battle royale ou les jeux de zombies avant eux. Mais à l’époque, Fast and Furious 6 venait à peine de sortir, c’est dire si on parle de la Préhistoire. Turn 10, grand amoureux de bouillabaisse et de pasta al ragu, avait opté pour le sud de la France et le nord de l’Italie comme terrain de jeu pour leurs bolides. Et c’est aussi sur ce Forza que les courses à multiples véhicules ont été introduites, une petite révolution et un jeu qui a très peu vieilli malgré son âge.
Destiny
Cela fait moins d’un mois que Guy Marchand nous a quittés, et pourtant, ses paroles résonnent encore dans nos cœurs et nos tympans : “Destinée, on était tous les deux destinés, à voir nos chemins se rencontrer…”. Apparemment, les amateurs de FPS et de MMO étaient aussi censés se rencontrer en 2014 avec la sortie de Destiny, la perle développée par Bungie. Une toute nouvelle licence qui a réussi à se faire une place dans le panorama hyper concurrentiel du jeu vidéo.
Far Cry 4
Les Far Cry, c’est un peu comme les Saw ou les albums de Ty Segall, il suffit de tourner la tête pendant 5 minutes pour en voir trois nouveaux débarquer dans les rayons. Malgré tout, ça n’empêche pas de tomber sur de bons jeux, et c’est le cas avec ce Far Cry 4 qui nous emmène en Inde, à la rencontre d’un ennemi pas comme les autres. On ne va pas spoiler (ça fait dix ans, mais on ne sait jamais), mais il est possible de terminer le jeu en un rien de temps en se montrant un peu patient au début de celui-ci.
Divinity: Original Sin
Avant de pouvoir afficher fièrement leur test de paternité du Game of the Year 2023 avec Baldur’s Gate III, les équipes de Larian Studios avaient donné naissance à une autre pépite en 2014, Divinity: Original Sin. Grâce à ce jeu, le jeu de rôle occidental avait fait un énorme bond vers le mainstream (Stranger Things lui fera la courte échelle quelques années plus tard).
The Evil Within
Autre référence du jeu vidéo d’horreur, Bethesda avait surpris son monde en 2014 en éditant cette pépite signée Tango Gameworks. Un jeu à l’ambiance bien sympathique qui nous ferait presque regretter que la VR n’était pas aussi répandue à l’époque. Dix ans après, il est encore considéré comme une référence absolue du genre.
Parler de tous ces monuments du jeu vidéo donne sacrément envie de ressortir sa PS4, sa Xbox One et sa Wii du placard.