Les studios de développement qui collaborent ou travaillent pour Nintendo sont nombreux. Et chacun d'entre eux fournit un travail colossal pour nous proposer des œuvres très cools. Alors pour les honorer, on va vous faire un retour sur les plus connus d’entre eux !
1-UP Studio, un support pour la botlane de Nintendo
C’est en l’an de grâce 2000 que Brownie Brown débarque sur le marché des développeurs de jeux vidéo. La société nippone travaille exclusivement pour Nintendo, sans pour autant appartenir directement à la firme. Bon, elle sert plutôt de studio support pour aider la maison-mère à concevoir des œuvres bien connues mais elle arrive à tirer son épingle du jeu. Il faut dire que Brownie Brown participe à l’avènement de Mother 3 sur Game Boy Advance (2006), une légende du RPG contemporain. Sans oublier qu’ils s’intéressent aussi au Royaume Champignon en collaborant sur la série des Super Mario 3D, et participe aussi à l’incroyable Super Mario Odyssey (2017), rien que ça ! Les développeurs aident également à donner vie aux aventures de Toad… sans Mario ! Dans Captain Toad : Treasure Tracker (2015). Ajoutez à leur CV le sympathique mais épuisant (même si ça reste une bonne fatigue !) Ring Fit Adventure (2019), mais aussi le jeu qu’on a tous poncé pendant le confinement, Animal Crossing : New Horizons en 2020.
La société de développement abandonne son nom initial en 2013 pour devenir 1-UP Studio, un nom qui semble anodin mais qui rappelle fortement les champignons verts de Mario, ceux qui procurent une vie supplémentaire. Un nom tout trouvé pour marquer le contrat d’exclusivité avec Nintendo.
Camelot Software Planning, le château-fort de Nintendo
Le studio n’est pas né au sein de Nintendo en 1990. Mais plutôt chez son rival de l’époque… Sega ! Au tout début de sa vie, l’entreprise japonaise porte le nom de Sonic ! Software Planning, en hommage au hérisson bleu, la mascotte de Sega. Pour cette dernière, le studio s’occupe de la saga RPG tactical Shining (rien à voir avec le film, ni avec le livre de Stephen King), un dungeon crawler avec des éléments rogue-like (la génération aléatoire). Sauf qu’en 1995, c’est la rupture ! La jeune société de développement quitte la maison de Sonic pour prendre son indépendance. Et elle en profite pour se renommer Camelot Software Planning, leur logo rappelle d’ailleurs le château de l’illustre Roi Arthur. En 1999, la vie du studio change car il rencontre son nouveau partenaire : Nintendo, évidemment. C’est le début d’une belle histoire ! Pour lui, Camelot Software Planning s’occupe alors de créer quelques jeux de sports avec sa mascotte en salopette. Pour cela, ils le font jouer au golf (la saga Mario Golf) et au tennis (Mario Tennis). Mario est sur tous les fronts !
Et parce qu’ils ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin, les développeurs se lancent dans un nouveau RPG pour les consoles portables de leur partenaire : les trois jeux Golden Sun. La saga est toujours aussi aimée. Et pour la petite anecdote, l’entreprise nippone est à l’origine de la création d’un des personnages les plus connus du Royaume Champignon… Waluigi ! Eh oui, cette commande vient de Shigeru Miyamoto himself, qui voulait créer une version rivale de Luigi, de la même manière que Mario avec Wario. Et franchement, le résultat est top !
Next Level Games à tous les niveaux
On quitte le Japon pour se rendre au Canada. Pas pour la neige et les caribous mais pour le studio de développement Next Level Games. Il vient au monde en 2002 à Vancouver et commence sa carrière avec un jeu de hockey : NHL Hitz Pro en 2003. Il faut dire qu’il s’agit du sport national du pays, le choix est donc logique. Mais leur partenariat avec Nintendo démarre en 2005, et pas avec n’importe quoi ! Car c’est Mario Smash Football, le jeu de football qui met en scène le plombier italien moustachu, qui lance la carrière nintendesque des Canadiens. Les développeurs s’occupent d’ailleurs de ses deux suites Mario Strikers Charged Football (2007) et Mario Strikers : Battle League Football (2022). Et même s’ils montrent un intérêt pour les jeux sportifs, ils n’hésitent pas à sortir des sentiers battus pour s’attaquer à des univers totalement différents. Luigi’s Mansion 2 et 3 ? Metroid Prime 3 : Federation Force ? C’est Next Level Games ! Ça change pas mal de ce qu’ils ont montré auparavant.
En parallèle, ils se chargent d’autres commandes qui n’ont pas grand chose à voir avec leur pedigree : le rail-shooter Transformers : Cybertron Adventures (2010), le portage Wii de Tom Clancy’s Ghost Recon (2010), mais aussi de l’adaptation du film Captain America sur nos consoles. On peut le dire aux vues de son CV chargé : c’est un studio très éclectique ! Bon, maintenant qu’il appartient à 100% à Nintendo depuis début 2021, Next Level Games devrait rester sur des œuvres dans la ligne éditoriale de la firme.
Monolith Soft, le Xeno-morphe
On retourne au Japon pour parler de Monolith Soft. La société nippone débarque en 1999 au sein de Bandai Namco (Ex-Namco) et y commence sa vie active, notamment avec Xenosaga (2002) sur PS2, le RPG de science-fiction avec des combats au tour par tour. C’est là que le Xeno-Love commence ! Une saga vidéoludique souvent caractérisée comme étant une suite spirituelle de Xenogears, le RPG de Square sorti en 1998. Surtout que le studio est composé d’anciens développeurs de la firme mère de Final Fantasy, ça doit jouer. Sauf qu’en 2007, c’est la fin d’une ère. Bandai Namco revend ses parts de Monolith Software Inc. (son nom complet) à Nintendo, ce dernier devenant ainsi son actionnaire principal. Cette scission vient du fait que Monolith Soft ne se sentait plus aussi libre créativement parlant au sein de Bandai Namco. À partir de là, le studio de développement se charge d’une nouvelle saga RPG, exclusive à Nintendo, Xenoblade Chronicles dès 2010. Ils sont d’ailleurs au développement du troisième opus très attendu et prévu pour juillet 2022.
Next Level Games travaille aussi en support pour la maison-mère, de la même manière que 1-UP. Ils prêtent main forte et savoir à la conception de Super Smash Bros. Brawl (2008), sur quelques opus de The Legend of Zelda dont Breath of The Wild, mais aussi sur le très bon Splatoon 2 (2017). Ça rend bien sur un CV, non ?
HAL Laboratory et les idées qui fusent
Alors que le studio japonais sort de terre en 1980, il ne rejoint Nintendo en tant que filiale de développement qu’en 1986. Et c’est là que les employés montrent leur vraie valeur et savoir-faire. Rien qu’en 1989, ils confectionnent le fameux RPG contemporain Mother pour la Famicom (la version japonaise de la NES). On leur doit aussi tous les opus de la grande saga du héros tout rose, Kirby, dont le nom est inspiré d’un avocat américain qui a sauvé Nintendo de la tourmente. Et ils ne s’arrêtent pas là, les bougres ! Car ils se lancent corps et âme dans le développement d’un jeu de baston inédit qui cassent les codes du genre, le tout avec la bande de héros de Nintendo : Super Smash Bros. ! Le studio est une véritable pierre angulaire pour la maison-mère.
D’ailleurs, on connaît deux histoires sympas sur la société. Tout d’abord, l’origine de son nom. Car le choix de “HAL” n’est pas anodin, c’est un hommage à l’IA HAL 9000 qu’on retrouve dans le chef-d'œuvre de Stanley Kubrick : 2001, l’Odyssée de l’Espace. Les employés de la boîte sont des grands fans de SF, sans doute. Et son logo étrange, un chien qui couve des œufs dans un nid d’oiseau ? Eh bien cette œuvre originale se nomme Inutamago et elle est signée du développeur Shigesato Itoi, d’après une commande faite par le regretté Satoru Iwata, alors président du conseil d’administration de HAL en 1998. L’idée du logo est de créer un lien inattendu (chien-oeuf), dont la finalité est totalement inconnue (ce qui se trouve dans les œufs). Il détermine la volonté du studio de surprendre et de montrer sa créativité. Ça ne manque pas d’originalité !
Intelligent Systems, un studio qui porte bien son nom
Présent sur le marché depuis 1986, le studio japonais collabore très vite avec Nintendo, autant pour des œuvres vidéoludiques, mais aussi pour des outils pratiques sur les consoles de la firme nippone, notamment pour la capture d’image. En matière de jeu vidéo, Intelligent Systems commence par un gros titre et pas des moindres, en soutien avec Nintendo R&D1 (studio interne) : Metroid (1986). Une entrée en matière assez folle, puisque l’héroïne Samus est toujours aussi appréciée des joueurs. Mais en 1990, Intelligent Systems change de ton. Les développeurs veulent se lancer dans la confection de RPG. Alors le studio tente le tout pour le tout et sort le RPG tactical Fire Emblem : Shadow Dragon and the Blade of Light. Jackpot, c’est un succès ! Uniquement au Japon au début…
Intelligent Systems continue sur sa lancée et s’occupe du développement de tous les opus canons de la saga, dont le dernier en date Three Houses en 2019. Ils n’hésitent pas à sortir des sentiers battus en collaborant avec les studios Omega Force et Team Ninja pour donner vie à Fire Emblem dans l’univers (et le gameplay) de Dynasty Warriors. Ça donne donc le hack’n’slash Fire Emblem Warriors en 2017. Un mélange qui fonctionne plutôt bien, puisque sa suite Fire Emblem Warriors : Three Hopes débarque en 2022. Les développeurs ne veulent pas abandonner leur bébé, et ça se comprend !
En parallèle, ils s’occupent aussi de quelques aventures de Mario, mais pas celles qu’on imagine ! Intelligent Systems a l’idée de donner vie à un RPG original avec des personnages littéralement plats et crayonnés sur un papier. Il s’agit bien de la légendaire saga des Paper Mario. Les épisodes marquent grâce à leur concept original et l’humour goldé. D’ailleurs, la firme japonaise n’hésite pas à montrer tout son talent humoristique en développant aussi les jeux WarioWare, composés de mini-jeux rapides et délirants. Le studio ne chôme jamais, pour notre plus grand plaisir !
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