Football Manager, c’est la référence des simulations de management sportif. Hyper profond, le soft de Sports Interactive n’est pas un jeu à prendre à la légère. Mais pour une fois, avec la sortie de celui-ci le 6 novembre, on s’est demandé quels pourraient être les défis les plus stupides à tenter sur le jeu.
Allez, avant de faire notre vraie partie et de try hard tel les recruteurs/entraîneurs d’élite que nous sommes, on s’est dit que ce serait pas mal, pour changer, de ne pas trop prendre Football Manager au sérieux. Mais alors que faire ? Une équipe uniquement constituée de gauchers ? De joueurs ne dépassant pas le mètre 60 ? On a mieux en termes de défis loufoques voire stupides :
Réussir à rester plus d’un an à l’OM
Ah… Marseille, la Canebière, ses calanques, son mistral… et surtout, son club de foot extrêmement bien géré dans lequel il fait bon s’asseoir sur le banc de touche. Il paraît même que poser ses fesses sur une glacière conférerait un sentiment de sécurité avec lequel seule la protection offerte par le Secret Service peut rivaliser. Enfin… ça, c’est ce qui se dit. Dans les faits, depuis 2012, il n’y a guère que Rudi Garcia qui a réussi à passer plus de deux saisons dans la cité phocéenne. Tudor ? 57% de victoires ? Sifflé dès son arrivée, il finit par démissionner. Bielsa ? Sampaoli ? Démissions après une saison. Marcelino ? Démission après quelques mois sous la pression de supporters un tantinet chafouins. Donc voilà ce qu’on te propose, et franchement, c’est le défi de cette liste qui ressemble le plus à une partie normale : deviens entraîneur de l’OM, et coache le plus longtemps possible avant de voir débarquer les ultras dans ton bureau. Bonne chance.
Faire du Roudourou une forteresse imprenable
Actuellement en Ligue 2, l’En Avant Guingamp fait partie des historiques du football hexagonal. Et pourtant, encore et encore, on peut entendre des fans adverses prendre le club, pourtant fondé en 1912, de haut. On parle quand même d’une institution qui arbore fièrement un sponsor de surgelés bretons et qui compte à son palmarès plusieurs coupes de France. Alors on respire un bon coup, et on ne se moque pas du Roudourou. Parce que oui, le stade a un nom de Pokémon, mais ça aura son importance pour le défi suivant : faire de cette enceinte de 19 000 places une forteresse imprenable avec un public chaud bouillant. Il faut penser Borussia Dortmund et son mur jaune, Bombonera de Boca Junior. On oublie les familles et les galettes saucisses, on veut du gros tifo, des fumigènes, et des chants bretons repris à tue-tête partout en Europe. Car oui, l’EA Guingamp, tu vas en faire un champion d’Europe. “Qui ne saute pas n’est pas Guingampais ?” Et tant pis s’il y a trop de voyelles.
Ramener toutes les anciennes pépites rincées de la Masia
À chaque mondial depuis 2018, on entend forcément une vingtaine de fois (ou plus) cette phrase (merci Vegedream) : « Ramenez la coupe à la maison ». Pour le Barça, avec le retour d’Oriol Romeu l’été dernier, l’objectif semble être tout autre. On est plutôt sur du : « Ramenez les fausses pépites de la Masia ». Alors pourquoi ne pas aller au bout de l’idée ? Oubliez les Lewandowski, Gundogan et autres. Et surtout, surtout ! Il faut se débarrasser des vrais talents générés par le centre de formation. Donc on envoie Pedri, Gavi, Baldé et Lamine Yamal n’importe où et on se concentre sur les vraies pépites : Giovani Dos Santos, Isaac Cuenca, Gerard Deulofeu, Sergi Samper, Riqui Puig et bien sûr, le meilleur d’entre eux, Bojan Krkic. Avec 2 nouveaux Messi, un nouveau Xavi et 2 nouveaux Busquets, il devrait y avoir moyen de gagner la Coupe de Catalogne. Eux, c’est sûr, redoreront le blason blaugrana.
Changer de 11 de départ et de capitaine tous les ans pour brouiller les pistes
On les connaît tous… Le sapin de Noël d’Ancelotti, le 4-4-2 de Simeone, les 4-3-3 de Klopp, Zidane et Guardiola. à force, ça en deviendrait presque trop facile. Il faut du pétillant, de la surprise. Alors, pour être certains de prendre les entraîneurs adverses par surprise, on a développé une méthode infaillible : changer de 11 à chaque mercato estival. Bon, on ne va pas se mentir, ça devient compliqué de créer des automatismes entre les joueurs et on ne fait pas toujours de bonnes affaires. Mais au moins, vos adversaires seront dans le flou le plus total (et vos joueurs aussi d’ailleurs).
Essayer de faire fuir les propriétaires Qatari du PSG
Petit euphémisme : depuis le rachat du PSG par les investisseurs qatari, tout n’a pas été positif. Un petit but de Demba Ba, un autre de Sergi Roberto, une main qui traîne de Presnel Kimpembe, feu Loulou Nicollin et sa teinture hasardeuse après le titre de Montpellier… Et encore, si la liste s’arrête ici, c’est que j’ai peur de me faire suriner par des collègues fans du club, avec la longue liste des déconfitures estampillées Paris SG.
Aux grands maux les grands remèdes, on a donc décidé de leur offrir un peu de répit. La solution ? Déloger les propriétaires du club pour enfin mettre en place un projet cohérent (tout en profitant évidemment des nouvelles installations qu’ils ont fait construire, on est pas ingrats). Pour ça, notre seul moyen de pression est d’être l’entraîneur le plus moyen possible tout en ayant le soutien total des fans, des joueurs et des journalistes. D’échec en échec, à force de ne pas pouvoir nous licencier, ils n’auront d’autre choix que d’investir ailleurs, dans une autre ville flamboyante. Saint-Étienne ? Grenoble ? Qui jouera la Champion’s League dans deux ans ?
Tenter de faire construire un troisième stade au Valence CF
En 2006, Valence est incontestablement un grand d’Espagne et d’Europe. Cinq ans plus tôt, les blanquinegros enchaînaient deux finales de C1 consécutives, remportaient la Liga (2001 et 2004). Bref, le soleil était durablement installé au-dessus de la ville, les douces vagues méditerranéennes venaient gentiment faire ploc ploc contre le port, il était temps d’investir dans un nouvel écrin, symbole de l’ascension du club ché. Manque de pot, un petit tressaillement économique qu’on appellera plus tard crise des subprimes se fait sentir du côté de Wall Street en juillet 2007, et quand on investit pour se maintenir au niveau du Barça et du Real, on a tendance à s’endetter.
16 ans plus tard, le merveilleux et bien nommé Nou (nouveau en français) Mestalla est toujours là, à moitié sorti de terre mais toujours pas fini, sorte de Colisée rincé des temps modernes. Et comme peu de clubs peuvent se vanter de posséder deux stades, pourquoi ne pas tenter d’établir un record qui (on l’espère) ne tombera pas de sitôt en demandant à ce rayonnant propriétaire qu’est Peter Lim de construire un troisième stade ? La Communauté de l’Anneau, les Deux Tours et les Trois Stades.
On te souhaite bonne chance (tu en auras besoin) pour réaliser ces défis. Si tu t’en fixes d’autres, n’hésite pas à en parler sur tes réseaux.
Football Manager 2024 est disponible sur PC.