Nous connaissons tous au moins un film adapté d’un jeu vidéo, pour le meilleur (on cherche encore) et pour le pire (la liste est trop longue). Mais l’inverse est également vrai.
Bon nombre de longs métrages ont été adaptés pour consoles ou PC. Certains célèbres, d’autres beaucoup moins, pour un tas de raisons valables. Top 8 de ces films devenus des jeux en dépit du bon sens.
Arachnophobia
Ne cherchons pas la petite bête : malgré toutes ses qualités, Arachnophobia, le jeu, n’a ni le charme, ni l’efficacité du film réalisé par Frank Marshall et sorti en 1990, avec John Goodman en chasseur d’araignées mortelles. Dans cette adaptation sortie sur Commodore 64, Amstrad et Amiga, vous interprétez Delbert McClintock, exterminateur chargé de nettoyer différentes villes de milliers de créatures à pattes velues. Sept étapes plus tard, vous vous retrouvez dans la jungle, afin d’anéantir les mères porteuses. Simple, basique, et pas franchement passionnant.
Monty Pythons
Il n’existe pas un, pas deux, mais bel et bien cinq jeux adaptés des aventures des Monty Pythons, cette célèbre troupe d'humoristes (Graham Chapman, John Cleese, Eric Idle, Michael Palin, Terry Jones et Terry Gilliam), à laquelle nous devons certains des sketchs et films les plus drôles jamais réalisés. Cinq jeux donc, allant du navrant Monty Python's Cow Tossing sorti en 2011 sur mobile (et dans lequel on catapulte des vaches sur des anglais) au relativement marrant The Meaning of Life paru sur Windows en 1997, une création totalement décousue dans lequel nous collectons des objets à travers les âges. Rien de transcendant donc.
Saw
Si le premier Saw en 2004 avait sans mal remué le box office et quelques estomacs, difficile d’en dire autant de ses innombrables suites, qui n’ont eu de cesse de se vautrer dans le ridicule. Ridicule, voilà un terme bien adapté à cette adaptation vidéoludique signée Konami et disponible à sa sortie en 2009 sur PlayStation 3 et Xbox 360. Oui, 2009, soit cinq longues années après la sortie du premier film, et alors même que ce jeu est supposé faire le lien entre le premier épisode et le deuxième. Au moment de sa sortie, tout le monde en avait déjà marre de cette franchise, et aider le détective David Tapp (Danny Glover dans la saga) à s'échapper d’un asile de fous nous semblait bien vain. Saw, le jeu, aura malgré tout eu une suite l’année suivante.
A la Poursuite d’Octobre Rouge
Au départ était le personnage de Jack Ryan, imaginé par l’auteur de romans Tom Clancy. Puis, il y eut le classique de John McTiernan, avec Sean Connery et Alec Baldwin. Vient alors l’adaptation sur NES, SNES, et Game Boy, en 1990. Pour un résultat bien moins palpitant que les œuvres d’origine. Ici, point de conspiration, point de tension, mais un shoot em up horizontal sans grande originalité. Les niveaux sont tous les mêmes, le but consistant à naviguer et éliminer les ennemis qui sont sur votre chemin pour rejoindre et détruire le boss de fin de niveau. C’est lent, c’est très très lent.
Dirty Dancing
Le pitch est grosso modo celui du film, ou presque : “installez-vous à la pension Kellerman, rencontrez tous les personnages et participez à dix mini-jeux. Créez votre avatar, prenez des cours avec Johnny et Penny et gagnez des meubles afin de remplir votre bungalow”. Si cela n’a pas l’air bien palpitant, sachez que la réalité est pire, tant Dirty Dancing sur PC, sorti en 2007, est une expérience faite de pas hasardeux, de jeux stupides, et d’une durée de vie à peine plus longue que le générique du film préféré de votre copine.
Mean Girls
Si le film de 2004 (titré Lolita Malgré Moi chez nous) est rapidement devenu culte, le jeu aussi, mais pour d’autres raisons : personne ou presque n’y a joué. Sorti sur Nintendo DS en 2010, Lindsay Lohan, pourtant star du film, n’apparaît pas sur la pochette pour cause de mauvaise réputation. Le jeu, lui, serait bel et bien sorti en Europe, mais sa sortie fut annulée aux Etats-Unis. Ne restent que quelques screenshots, des fans affirmant l’avoir eu entre les mains en Italie ou en Russie, mais rien d’autre. On ne va pas se mentir : ça sent le chef-d'œuvre !
White Men Can’t Jump
Dans la longue liste des mauvais jeux adaptés d’excellents films, il est de bon ton de citer E.T, mais le moins connu White Men Can’t Jump (Les blancs ne savent pas sauter en français, 1992) mérite amplement sa place dans le panthéon des pires idées. Oubliez le cool de Wesley Snipes et Woody Harrelson pratiquant le basket de rue. Cette adaptation sur Atari Jaguar de 1995 n’est que gâchis, entre graphismes tristes et maniabilité restée au vestiaire. L’un des pires jeux de tous les temps ? Aucun doute là-dessus.
Kirikou
Il fallait bien faire honneur à la France dans ce classement. Kirikou Et La Sorcière, chef-d'œuvre d’animation du grand Michel Ocelot, a bel et bien eu droit au traitement vidéoludique, en 2001, sous la houlette de Wanadoo Edition (toute une époque). Le résultat ? Un jeu de plates-formes sur Playstation et Game Boy Color, unanimement salué comme l’une des plus mauvaises sorties sur la console de Nintendo. Respect.