Il est temps de rendre honneur à tous les papounets. Et en pixel comme IRL, il y a du bon et du moins bon. Petit tour d’horizon des darons vidéoludiques les plus marquants.
Pas de lien, pas de problème : Geralt de Riv
Oui, cette liste commence avec un personnage qui n’est techniquement pas un père (et vu qu’il est Sorceleur, il est carrément stérile de toute façon). Il n’empêche, ce bon Geralt serait prêt à tout pour Ciri. Surtout que si l’on compare avec son père, Emhyr var Emreis, l’empereur de Nilfgaard, elle est sacrément gagnante au change. Le monsieur a carrément balancé sa femme par dessus bord (et causé sa mort), on est assez loin de DiCaprio dans Titanic.
Premier du classement (en partant du bas) : Ethan Mars
Petit changement d’ambiance avec Ethan Mars. Si tu ne connais pas le bonhomme, c’est un des personnages jouables de Heavy Rain et le père de Jason et Shaun. Le père de famille, dépressif et divorcé depuis la mort accidentelle de son fils (oui, pendant que papa fouillait dans ses poches pour payer un clown, Jason était parti ballon à la main pour finalement se faire renverser par une voiture)… Deux ans plus tard, c’est au tour de Shaun, son deuxième fils, de disparaître. Pourquoi ? Parce qu’il black out tout simplement alors qu’il joue avec lui dans un parc… À partir de là, on mène l’enquête. Comme les actions du monsieur sont guidées par le joueur, Ethan peut être un “héros” ou le pire père au monde. Mais on reste quand même sur un personnage agoraphobe, aussi sujet aux absences qui a perdu deux enfants en deux ans, on est donc assez loin du père de l’année.
L’éducation à l’ancienne : Kratos
Malgré un passé un tantinet compliqué (qu’on ne te révèlera pas si jamais tu te lances dans la franchise), Kratos peut potentiellement postuler pour la statuette de papounet de l’année. Dans le jeu de 2018 (God of War, le GOTY de l’époque), Le fils de Zeus et Callisto apprend progressivement à s’ouvrir à son fils pour le guider dans la bonne direction. Un arc narratif subtil qui a posé les bases d’un des chefs-d'œuvre de ces dernières années (comme beaucoup de jeux de cette liste).
La protection au masculin : Hades
Si on additionne les caractéristiques d’Ethan Mars et la mythologie chère à Kratos, on obtient plus ou moins Hadès de… Hades. On comprend, le dieu est fan de NTM et respecte les paroles de Kool Shen : “laisse pas traîner ton fils, si tu ne veux pas qu’il glisse.” Mais de là à ne pas le laisser quitter les enfers, en allant jusqu’à envoyer le chien familial, le sympathique Cerbère, à sa recherche… Hadès pousse le bouchon “papa protecteur” un peu trop loin.
Je suis un papa, mais j’ai des fêlures : Joel
Joel et Geralt sont faits du même moule : petit trauma bien sympa comme base de départ, côté bourru et absence d’émotions initiales. Puis, au fil des événements, les deux cailloux émotionnels se transforment en fleurs de printemps. Bon, dans le cas de Joel, certains choix sont évidemment moralement discutables, mais s’il commet des erreurs, c’est généralement pour Ellie.
Le reboot de Taken : Corvo Attano
Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de jouer aux deux jeux de la franchise Dishonored, on y incarne Corvo Attano, le protecteur royal (et probable amant de l’impératrice). Après l’assassinat de celle-ci (pas un spoil, c’est au bout de 5 minutes de jeu montre en main), il va tout faire pour protéger sa probable fille et l’aider à monter sur le trône. Les pères protecteurs, c’est toujours chouette, même quand pour ça, ils passent leur temps à poignarder des gens et à invoquer des nuées de rats.
Passion base-jump sans parachute : Heihachi Mishima
Comme on le disait, il n’y a pas que des numéros 10 dans la team papa. Et au jeu des paternels un chouïa problématiques, Heihachi est plutôt pas mal positionné. Avant les événements de la franchise, alors qu’il entraîne (un peu brutalement) son fils de 10 ans, il décide tout bonnement de la balancer du haut d’une falaise… Pas ouf ? ça tombe bien, deux jeux plus tard, il récidive mais en optant cette fois pour un volcan… de mieux en mieux papy Heihachi !
Le papa flingueur : John Marston
John Marston a une position un peu compliquée dans ce classement. Il mérite évidemment d’être mentionné même s’il est relativement distant vis-à-vis de son fils au début de Red Dead Redemption 2, il faut dire qu’il a eu une fâcheuse tendance à préférer partir vadrouiller plutôt que de s’occuper de sa famille. N’empêche, John n’a probablement pas eu le meilleur modèle en grandissant, et il a fini par s’impliquer dans l’éducation de son fils, allant chasser avec lui et étant prêt à tout (pour lui et pour Abigail).
Assisté social : Michael De Santa
Contrairement à pas mal de pères semi-modèles de cette liste, il n’y aura pas de grande rédemption pour Michael De Santa. Trop occupé à faire passer des antidépresseurs avec de l’alcool ou à mettre la misère à sa femme au tennis quand il est à la maison, il a légèrement abandonné l’idée d’être une figure parentale de qualité. Il a bien essayé d’aller faire du vélo avec son fiston (après avoir explosé sa télé) ou de faire évader sa fille d’une soirée qui sentait fort le tournage porno, mais il est trop centré sur sa propre personne pour s’investir réellement.
Gros papa et grosse perceuse : Big Daddy
Après Geralt, voici un nouveau daron qui n’en est pas vraiment un. Mais une nouvelle fois, on était obligé de le mettre dans cette liste. Même si la plupart d’entre eux ne sont pas réellement humains, ils ont ce petit côté papa poule bien sympa (sauf pour le joueur, évidemment). Et avec leur design incroyable, ils sont l’une des raisons pour lesquelles Bioshock a été l’un des jeux les plus marquants de ces dernières décennies.
Oui, si tu as joué à FF X, à Persona, à Silent Hill, à Metal Gear Solid ou à d’autres franchises absolument cultissimes, tu es probablement outré par nos choix, mais à un moment donné, il faut les faire. Et l’important ici, c’est surtout de dire : “bonne fête papa !”