Écrit par : Max Cagnard
Capcom a la chance inouïe de reposer sur d'innombrables franchises rentables et bien connues et pourtant, la firme d'Osaka continue de prendre des risques : ici, ce n'est évidemment pas pour nous déplaire puisque nous ne sommes jamais fermés à la nouveauté. D'ailleurs, on pourrait même dire dans bien des cas que c'est le nerf de la guerre : voici donc Exoprimal, un jeu totalement déjanté avec des dinosaures PARTOUT.
Si vous n'avez pas suivi l'actualité vidéoludique ces derniers temps, laissez-nous vous faire un rapide rappel des faits : voilà une bonne année maintenant que Capcom a annoncé Exoprimal, un tout nouveau jeu issu d'une toute nouvelle licence. Celui-ci vient juste de sortir sur PC, PlayStation 5, PlayStation 4 et Xbox Series et se veut assez frappadingue : c'est simple, on a là un jeu à l'esprit parfaitement nippon et bon sang… on adore ça.
Exoprimal : une seconde extinction des dinosaures pour la forme
Le principe, c'est d'incarner un soldat d'élite à l'armement futuriste, de rentrer parfois dans des gros robots et d'affronter des centaines de dinosaures en même temps dans une immense ville. Le titre est notamment à jouer en coopération à cinq et dispose de toute une campagne scénarisée, où des failles temporelles invitent les fameux reptiles disparus à tenter de vous bouffer tout cru.
Avec une bonne dose de second degré et du fun en veux-tu en voilà, Capcom propose ici une aventure débridée, mais aussi une énième lettre d'amour aux dinosaures. Car oui, on ne sait pas trop pourquoi, le studio a un long passif avec ces animaux préhistoriques que l'on a décidé de retracer ici.
Les dinosaures, une passion depuis les années 90 chez Capcom
Fondé en 1979 à Osaka, Capcom est un des piliers du jeu vidéo japonais et donc du jeu vidéo tout court. On lui doit Street Fighter, Resident Evil, Devil May Cry, Monster Hunter, Dead Rising… et dans le tas, beaucoup de titres ont un gros délire avec les dinosaures.
Regardez The King of Dragons par exemple, sorti en 1991 sur borne arcade et surtout Cadillacs and Dinosaurs, publié en 1993 sur arcade également : le principe ici est de se fighter contre des contrebandiers ET des dinos.
Bon, voilà : le titre parle de lui-même et l'on se doit aussi de retracer la pop-culture de l'époque qui a énormément influé sur Capcom, avec justement l'arrivée de Jurassic Park au cinéma la même année. À n'en pas douter, Steven Spielbierg a mis ces sales (mais fascinantes) bestioles à la mode et Capcom s'est épris d'une véritable affection pour elles.
Dino Crisis : la déclaration d'amour à la préhistoire
La démonstration ultime du fanservice de l'entreprise à l'égard de Jurassic Park s'appelle Dino Crisis, un jeu culte sorti en 1999 et qui se voulait ni plus ni moins qu'un Resident Evil avec des dinosaures à la place des zombies. Son réalisateur, l'illustre Shinji Mikami, est d'ailleurs celui qui a créé le premier Resident Evil. Trois jeux verront même le jour, ainsi qu'un spin-off sous la forme d'un rail-shooter.
Vous en voulez encore ? On pourrait citer l'apparition totalement WTF d'un squelette de T-Rex dans le premier Devil May Cry, chose assez incongrue puisqu'il est ici question d'affronter des démons. D'ailleurs, quand on y pense, Dante y combat aussi des ennemis qui prennent la forme de gros lézards bien agressifs, comme si Dino Crisis avait laissé quelques restes dans ce périple mythique signé Capcom. Ils reviendront d'ailleurs dans Devil May Cry 4 et Devil May Cry 5. Dans Devil May Cry 3, le Leviathan s'apparente aussi à un énorme dinosaure marin, ici flottant dans les airs.
Plus c'est gros, plus ça passe
Nous avons aussi eu Monster Hunter en 2004, premier-né d'une longue lignée, dont le principe est de chasser toutes sortes de monstres aux allures préhistoriques. Dans le tas, un bon paquet ressemblent comme deux gouttes d'eau à des dinosaures et l'inspiration des développeurs ne s'en cachent aucunement. Mais alors, vraiment pas.
Même si en soi, un dragon n'est pas un dinosaure, cette créature fantastique en découle directement et l'on se doit alors de pointer du doigt Monster Hunter Rise Sunbreak, dont l'ennemi principal est un redoutable dragon qui n'a rien à envier à certaines espèces féroces d'antan. Il crache des flammes, par contre, mais ce n'est qu'un détail.
Un dino par-ci, un dino par là…
On retrouve également des dinosaures dans plein d'autres jeux Capcom : Dino Man est par exemple une tenue dans Mega Man Recharged tandis que le Mechazaurus est une sorte de diplodocus robotique à affronter dans Mega Man 6. Il y a aussi le Dinosaur Tank Dans Mega Man X2 ! Dans Goul's 'n Ghosts également, on peut apercevoir le Shielder, le premier boss du jeu qui prend l'apparence difforme d'un goblin et d'un dino. Parce qu'après tout, pourquoi pas.
Dans l'excellent beat them all en 2D Viewtiful Joe 2, un des personnages qui parle continuellement au héros est le Sergent Big John, un gros T-Rex rose muni d'un talkie-walkie (vous avez le droit de lâcher un "WTF", c'est de rigueur).
Enfin, impossible de passer sous silence Dragon's Dogma : sorti en 2012, cet action-RPG signé du directeur de Devil May Cry 2/3/4 et 5 se situe dans un univers médiéval-fantastique, où les créatures fantastiques sont légion avec de grosses bases de dinos, à commencer par les dragons, évidemment. Un deuxième épisode est d'ailleurs en cours de développement.
Il paraît toujours étonnant de voir à quel point Capcom aime ce sujet précis et, quand il ne fait pas des jeux vidéo dont c'est le thème principal, aime les inclure dans ses différentes productions au fil des décennies, parfois à travers des variantes fantastiques. Il faut dire que les dinosaures sont une source d'inspiration intarissable, qui continue de fasciner le jeu vidéo (et pas que Capcom), le cinéma ou la littérature. Et si vous aussi, vous avez un faible pour les reptiles, on vous conseille vivement de jeter un coup d'œil à l'acéré Exoprimal.