Grandir dans les années 90, c’était la garantie de sortir en public affublé d’une magnifique coupe au bol. Mais surtout, c’était l’assurance de voir l’une des (la ?) meilleures adaptations de Batman. Avec l’arrivée de Batman, la série animée sur Netflix, on a (difficilement) sélectionné 5 épisodes qui méritent de sortir au cinéma.
Bas les masques
Oui, on a commencé en trichant avec deux épisodes pour le prix d’un. Désolé, mais nous, on est des gourmands, des généreux. Et surtout, on n’aurait pas pu couper la poire en deux puisqu’il s’agit ici (et ce ne sera pas le seul) d’un double qui retrace le parcours de l’un des ennemis les plus emblématiques de Bruce Wayne : Gueule d’Argile. Comme on parle d’un vilain qui grosso merdo ressemble à une montagne de boue, il n’a pas eu la chance d’être adapté au cinéma, alors on lui rend hommage ici.
Gueule d’Argile, avant de devenir un changeforme marron et humide, c’était surtout un acteur de renom qui a été victime d’un accident tragique. Cloué au lit, le visage détruit (et sa carrière en péril), Matt Hagen est approché par Roland Daggett, le CEO d’une multinationale spécialisée dans les produits pharmaceutiques. Celui-ci va lui vendre un produit miracle qui va le faire sombrer petit à petit. Au cours de ces 40 minutes, on suit la descente aux enfers de cette âme perdue qui se retrouve tiraillée : un récit haletant, mis en scène de manière bien sombre avec un petit twist qui va bien… bref, c’est du tout bon. Alors on s’en va de ce pas créer une pétition, parce que qui que soit le réalisateur pour une adaptation, ce sera forcément mieux que Batman et Robin.
Amour on ice
Puisqu’on parle de Batman et Robin, on va maintenant se pencher sur un des méchants du film. Mr. Freeze, au-delà de nous inviter chaque été à sucer ses petits tubes glacés, est le premier personnage de l’univers DC a avoir eu le droit à la réécriture de son « origin story ». Et honnêtement, vu ce qu’ont fait les scénaristes de la série, c’était plus que bienvenu. Au départ, le monsieur s'appelait Mr Zero, et il était surtout là pour faire rire la galerie. Grâce à la série animée, à la manière de Gueule d’Argile, on plonge dans le passé tragique de Victor Fries. Et finalement, il n’est pas si différent que ça de Batman : ils ont tous les deux soif de vengeance après avoir été confrontés à des drames familiaux. Bon, l’un s’en remet à la justice et l’autre au crime, mais tout de même.
Sincèrement, vous pouvez foncer sur l’épisode les yeux fermés puisqu’on est carrément ici sur une production qui a été récompensée aux Emmy Awards. Du coup, si quelqu’un veut tenter d'effacer le souvenir des petites boutades d’Arnold Schwarzenegger en sortant un nouveau film, il a notre bénédiction.
Il s’en est fallu de peu
Tu l’auras compris, on a un petit crush sur les méchants de Gotham. Il faut dire qu’en termes de charisme, il y a du monde au balcon. Du coup, on est obligés d’intégrer ce classique. Il s’en est fallu de peu, c’est l’histoire d’une partie de poker entre le Joker, le Pingouin, Killer Croc, Double-Face et Poison Ivy. Au fil de la soirée, ils racontent l’un après l’autre la fois où ils ont failli venir à bout de Batman.
Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, la richesse de l’épisode ne vient pas des flashbacks mais plutôt des rapports entre les vilains. Ils se dévoilent, racontent comment ils perçoivent le chevalier noir… c’est un condensé de lore hyper qualitatif, et surtout beaucoup moins tragique que le reste de la série. Bon, évidemment, on ne veut pas d’un film centré autour de flashbacks. Mais si on pouvait avoir droit à ces 5 vilains dans une seule et même production, ça pourrait être un tout petit peu sympa !
Double jeu
Certains diront que Double-Face a déjà eu droit à deux passages au ciné, et c’est vrai, mais celui de la série profite du format de la production. Dans le dessin animé, Harvey Dent est un personnage récurrent et ami de Bruce Wayne, et cela vient grandement renforcer ce qui se déroule dans ce double épisode. Tu t’en doutes, il est évidemment question ici de la chute du procureur de Gotham.
Les scénaristes n’ont pas repris le déroulé des événements des comics (dans lesquels un accusé lui jette de l’acide au visage). Ici, Dent perd peu à peu pied avec la réalité, développant (ou laissant apparaître) une deuxième personnalité et finissant par craquer après un accident qui le déforme. À la fois réaliste et cartoonesque (comme un mélange entre les deux Double-Face que l’on a pu voir au cinéma), cette incarnation du personnage est la préférée d’une bonne partie de la communauté.
Rêve ou réalité
Pour le dernier épisode de cette liste, on a décidé de faire un pas de côté. Je sais, tu es probablement en train de hurler parce qu’on a très peu parlé du Joker, mais le monsieur est déjà partout, et en 5 épisodes, on a décidé de mettre la lumière sur d’autres personnages (des bisous à Mark Hamill).
Dans Rêve ou réalité, ce bon Batou se réveille chez lui, et tout semble aller pour le mieux. Petit hic toutefois : Alfred n’a pas l’air de savoir qui est Robin ni ce qu’est la batcave, et après un court instant, les parents de Bruce Wayne font carrément irruption dans la pièce. Notre héros se rend rapidement compte qu’il est dans un univers où ses parents n’ont jamais tragiquement perdu la vie, et où Batman est carrément quelqu’un d’autre. De quoi enfin ranger la cape et avoir une vie “normale” ? A-t-il rêvé pendant toutes ses années ? On te laisse le découvrir.
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