Pour Pâques, il y a ceux qui zigzaguent dans leur jardin pour trouver des œufs en chocolat cachés au milieu des milles pattes et des araignées. Heureusement, il y a aussi ceux qui préfèrent rester au chaud et dénicher des références perdues au fin fond des jeux. Pour leur rendre hommage, on fait le tour des easter eggs qui ont été les plus durs à trouver.
Les easter eggs (comme les succès), font partie de ces fragments de jeux que certains gamers doivent absolument trouver. Et heureusement que les forcenés sont là, parce que certains d’entre eux sont sacrément difficiles à trouver. Oui, dans Fallout: New Vegas, on peut trouver le frigo qu’Harrison Ford utilise dans le 4e film de la franchise. Oui, une pièce est dédiée à mistermv dans Watch Dogs 2… Mais ici, il est question des œufs de Pâques vidéoludiques qui demandent beaucoup, beaucoup d’efforts.
Rebecca Chambers championne de basket - Resident Evil 2
Assez loin d’être un des personnages les plus notables de la franchise Resident Evil, Rebecca Chambers peut quand même se targuer d’avoir un des easter eggs les plus stylés/compliqués à trouver de l’univers de Capcom.
Qu’il soit question du (très bon) remake de 2019 ou de l’original de 1998, assez tôt dans Resident Evil 2, il est possible de tomber sur le bureau de ce bon Albert Wesker (le chef du S.T.A.R.S). En ouvrant un des tiroirs, on découvre une amélioration pour le personnage qu’on incarne (un viseur laser pour Leon, un chargeur agrandi pour Claire). Si on joue sur la version de 1998, on ne sait sincèrement pas comment cet easter egg a été découvert, mais tout « simplement » (et même si ce n’est absolument pas naturel), il faut tenter d’ouvrir le tiroir du bureau 50 (oui oui, 50) fois pour trouver une pellicule photo.
On ne va pas te dire tout de suite ce qu’il y a sur la photo. Sur le remake, la chose est beaucoup plus simple. Une fois le tiroir ouvert et l’amélioration récupérée, plus rien ne s’affiche à l’écran, mais on peut encore fouiller, il suffit d’appuyer la touche action, et on récupère la pellicule.
En développant la photo, on découvre une Rebecca Chambers en train de pratiquer son activité sportive préférée : le basketball. Oui, tout ça pour une photo d’un personnage de Resident Evil. Il n’empêche, on se demande bien pourquoi Albert garde une photo d’elle dans son bureau. Le monsieur va quand même jusqu’à lui tirer dessus dans Resident Evil premier du nom…
Calender Man - Batman: Arkham City
Avec la franchise Batman, Rocksteady s’est fait plaisir sur les œufs de Pâques. Dans Arkham Asylum, on peut par exemple tomber sur un plan de la ville d’Arkham qui sera le terrain de jeu de l’homme chauve-souris dans le jeu suivant. Preuve que les développeurs avaient confiance (à raison) quant à leur capacités à créer un produit de qualité. Et puisqu’on parle de la suite, sous le tribunal, on peut tomber sur Calendar Man. Alors certes, il a un nom un tout petit peu naze, mais pour la faire courte : il s’agit d'un serial killer qui passe à l’acte autour des jours fériés : Saint-Patrick, Noël, jour de l’An etc etc.
À côté de lui, se trouve un calendrier (rapport au nom du bonhomme) où des dates sont entourées. En mettant l’horloge de votre console aux jours cités, on débloque des dialogues inédits (14 février 2011, 1er janvier…). Jusque là, rien de bien fou. Toutes les dates sont en 2011 puisque c’est l’année de la sortie du jeu. Mais si tu règles ta console au 13 décembre 2004, date à laquelle le studio Rocksteady a été créé, il parle de l’évolution de son « travail » au fil des années, et du fait que « la fin est proche », qu’il « était là au début, et sera là à la fin ». Ce discours est à double sens, on peut imaginer que ce sont les développeurs qui parlent ici puisqu’ils ont ensuite créé Batman: Arkham Knight. Mais les similarités vont encore plus loin. Car à la fin du troisième jeu de la série, lorsque Bruce Wayne se rend au manoir, de nombreux reporters sont sur place, et on peut même voir Calendar Man au milieu de la foule. Comme annoncé plusieurs années à l’avance, il est bien là.
Le G-Man nucléaire - Half-Life 2
Si tu as eu la chance de jouer à Half-Life (1 et 2), tu as peut-être croisé le G-Man au cours de tes pérégrinations. À plusieurs moments de la franchise, il se cache dans des endroits assez inattendus, et on peut le surprendre alors qu’il regarde le joueur, avant de disparaître, sa petite mallette à la main. Personnage ô combien mystérieux, Valve n’a clairement pas l’intention d’en dire plus. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il nous met en état de stase entre les jeux, avant de faire appel à nous quand ses « employeurs » le lui demandent.
Dans Half Life 2, une de ses apparitions était si dure à trouver que c’est un développeur qui a fini par vendre la mèche il y a peu. Lorsqu’on arrive dans le labo du docteur Eli Vance, un vortigaunt s’occupe d’une machine, si tu vas voir à l’intérieur de celle-ci une fois que l’alien s’est déplacé, tu verras le visage du G-Man en nuance de jaune. Incompréhensible et flippant à la fois.
K.O instantané - Punch-Out
Il y a quelques temps, on te parlait du fameux Glass Joe, le boxeur le plus nul de l’histoire du jeu vidéo (et de France). Pour éviter de connaître le même sort que lui, saches que les développeurs de la pépite sortie sur NES (oui, ça remonte un tout petit peu) ont dévoilé deux easter eggs pas moins de 30 ans après la sortie du jeu.
En 2009, l’ancien président de Nintendo Satoru Iwata déclarait que Punch-Out !! était encore loin d’avoir livré tous ses secrets, et pour cause. Dans la même interview, il prend le journaliste de court en révélant que, face à Bald Bull, il est possible de mettre l’adversaire K.O en envoyant une droite au moment d’un flash lumineux venant du public.
Quelques années plus tard, c’est sur Reddit qu’un fan va découvrir un autre secret : preuve vidéo à l’appui, il explique que sur deux combats, on peut aussi détruire l’adversaire en un coup. Pour cela, il faut prêter attention au barbu au premier rang (à gauche). Lorsqu’il fait signe, il faut envoyer une patate et hop : c’est la win.
La pièce secrète de Chris - Legend of Zelda: A Link to the Past
Parfois, les entreprises organisent des concours lors desquels on peut gagner divers prix. Bon, la plupart du temps, le meilleur lot est un cours de badminton ou une boîte de cookies… mais si tu es aussi chanceux que Chris Houlihan, tu auras peut-être la chance de voir ton nom figurer dans un des meilleurs jeux de tous les temps (on te l’accorde, les probabilités sont faibles).
En 1991, un an avant la sortie de Legend of Zelda: A Link to the Past, Nintendo organise un concours et demande aux participants d’envoyer une photo du Warmech de Final Fantasy. Pour la petite histoire, cet ennemi est très difficile à rencontrer. Tel le petit veinard qu’il est, Chris remporte le gros lot : son nom apparaîtra dans un jeu de la firme japonaise.
Lorsque les développeurs font ce genre de références, ils le font souvent en grande pompe, mettant le nom du gagnant dans un endroit relativement visible. Dans le cas de Chris, les Japonais ont fait un choix tout autre : la « pièce de Chris » est presque impossible à trouver, et pour cause, il s’agit d’un « failsafe », une salle qui apparaît lorsque le jeu plante. On comprend donc mieux pourquoi cet easter egg a mis des années avant d’être trouvé. Chris a-t-il réussi à trouver « sa pièce » ? L’histoire ne le dit pas.
Quel est l’easter egg qui t’as le plus marqué ? N’hésite pas à nous le dire sur les réseaux sociaux de Micromania.