Avec la sortie de Dragon Quest III HD-2D Remake, il va falloir se remettre en chemin pour venir à bout de Baramos. Mais au fait, pourquoi ce sont toujours les dragons qui ont le mauvais rôle ?
À la sortie de Final Fantasy XV en 2016, le PETA (Pour une Éthique dans le Traitement des Animaux) avait écrit au représentant allemand de Square Enix pour lui demander d’arrêter de commercialiser le jeu dans le pays. Pourquoi ? Tout simplement parce que dans le soft, on pouvait pêcher sous forme de mini-jeu. Bon, sans surprise, ça n’a rien donné. Il n’empêche que ça démontre d’une certaine motivation lorsqu’il s’agit de protection animale, même dans les jeux. Comme diraient certains : “c’est que des pixels”, mais qu’importe. Du coup, il est temps de se poser une question assez existentielle : “quid de nos amis les dragons ?”
Depuis pas mal de lurettes, ils servent très (trop) régulièrement d’antagonistes principaux dans le monde du jeu vidéo, alors déjà pourquoi ? Et surtout, que fait WWF ?
Une sale réputation
En Europe et dans le monde occidental, des légendes nordiques à celles de la Grèce antique, les dragons ont presque toujours eu le mauvais rôle. Généralement, ils servent de rite de passage pour nos héros, devant absolument les fumer pour pouvoir remettre un peu d’ordre dans le monde. D’ailleurs, si on se penche sur l’histoire de Dragon Quest III, c’est exactement de ça dont il est question, et il en va de même pour Dragon’s Dogma (1 et 2). Mais comme diraient les acteurs des publicités pour une marque de jus d’orange pétillant : “pourquoi sont-ils aussi méchants ?” En soit, il est simplement question de lézards ailés géants. Certes, ils sont capables de cracher du feu, mais c’est à peu près tout. Pourtant, on les imagine comme des bêtes qui passent leur temps à écraser les gens, à détruire des villes entières et à garder des trésors (un butin qu’ils ne peuvent de toute façon pas utiliser, puisqu’on a du mal à imaginer Smaug tendre une piécette à un vendeur à la sauvette pour s’acheter un sac à main de contrefaçon).
Dans le christianisme, il en va de même. Les dragons, c’est le mal, Satan, la fourberie et tout ce qui s'ensuit. Vraiment, on ne sait pas qui s’est fait mordre par un Dragon de Komodo (et loin de nous l’idée de vous dire d’en adopter un, vraiment pas), mais réussir à avoir plusieurs continents contre soi, c’est quand même très fort. Heureusement, en Asie, les dragons représentent surtout la nature, la sagesse. Et même s’ils sont très puissants, ils sont rarement agressifs (pas sans raison).
Une espèce en voie de distinction
En reprenant l’histoire du PETA qui s’inquiétait pour les petits poissons développés par Square Enix, il y a donc de quoi s’en faire pour nos amis cracheurs de feu. Combien de Rathalos, de Nergigante, de Xeno’jiiva ont été défaits au fil des jeux Monster Hunter ? Combien de joueurs se sont déchaînés de manière répétée sur Baramos dans Dragon Quest III ? Et encore, si on pense à Skyrim, le total doit être encore plus élevé… vraiment, on incite tous les gamers à faire preuve de clémence face à ces créatures trop souvent incomprises.
Pourtant, et même s’ils font de très bons adversaires, les dragons pourraient faire des compagnons parfaits. Entre leur capacité à servir de monture un tout petit peu stylée, leur infinie sagesse ou le fait que, dans la pop culture, un dragon qui parle ne choque personne, on a du mal à comprendre qu’ils soient constamment relégués au rang d’antagonistes. Alors certes, nos héros auraient l’air moins charismatiques si une bête légendaire de 5 mètres de haut se tenait constamment à leur côtés, mais il est tout de même temps de ranger nos Fus Ro Dah et d’enterrer la hache de guerre. XXX
Bon, en attendant que les choses changent, on va commencer notre new Game + sur Dragon Quest III HD-2D Remake, parce que dragon ou pas, ça reste une sacrée pépite.
Dragon Quest III HD-2D Remake est disponible sur PS5, Xbox Series et Nintendo Switch.