Avec la sortie de l’excellent remake de Dragon Quest III, on va pouvoir à nouveau arpenter l’Overworld à la recherche de Baramos. Et si tu as déjà joué au jeu, tu as dû te rendre compte que certains lieux avaient des noms relativement connus. Explication.
Dragon Quest III est fantastique. C’est l’un des meilleurs J-RPG de tous les temps. Mais (parce qu’évidemment, il y a un mais), si on peut se permettre, quand on imagine un monde fantastique, on a envie d’évasion, de dépaysement. Et la carte de Dragon Quest, sans vouloir être trop critique ou manquer de respect à Square Enix (jamais), elle nous dit quelque chose.
Parfois, les créatifs sont capables d’inventer des sorts, des environnements, des langues, des personnages totalement originaux. Et d’autres fois, ils n’hésitent pas à (grandement) s’inspirer de ce qui les entoure. Alors bien sûr, la démarche est tout à fait compréhensible. Mais dans le cas de l’univers fantastique de Dragon Quest, si tu n’as pas eu le bonheur de jouer au soft, sache que tu seras amené à te promener à Portoga, Jipang, Romaly ou encore au Greenlad. On n’a pas mis les noms sur la carte histoire de ne pas spoil, mais sans surprise, ces endroits font référence au Portugal, au Japon, à Rome et au Groenland.
Ce phénomène, qui est tout à fait acceptable (surtout dans un jeu qui date de 1988) est récurrent. Ceux qui ont joué aux jeux Warhammer le savent : la Bretonnie se trouve à un endroit ressemblant fortement à la France, on y retrouve en plus la ville de Bordeleaux. Il y a également l’île d’Albion, référence on ne peut plus claire à la Grande-Bretagne.
Jeux de mots
Dans certains cas, cette manie de s’approcher au plus près du réel est tout à fait compréhensible, puisque c’est aussi une technique pour éviter de payer des droits d’exploitation exorbitants. Et là, théoriquement, tu sais ce qui arrive… il n’y a pas de quoi exploser son bureau, mais comme l’a dit un streameur il y a quelques années : “C’était sûr en fait ! C’était sûr !” Oui, on va parler de Pro Evolution Soccer. Ruud vom Mistelroum (Ruud van Nilsterooy), Ryan Greggs (Ryan Giggs), Roberto Larcos (Roberto Carlos), Juan Sebastian Revon (Juan Sebastian Veron) ou encore Ronarid (Ronaldo), c’est du grand classique, mais ça prenait un temps fou à modifier. D’autant qu’il fallait ajouter à cela le nom de toutes les équipes du jeu, parce que Man Red (Manchester United), Merseyside Blue (Everton) et Cataluna (FC Barcelona)… ça va bien deux minutes.
Hors JV, cette pratique est également courante, il suffit de poser la question à J.K Rowling. Elle a eu des éclairs de génie concernant les noms de certains sorts et personnages, et parfois, c’était tout le contraire. D’un côté, on a Bellatrix Lestrange, un nom absolument parfait pour un personnage totalement dérangé, Hermione Granger, Salazar Serpentard (Slytherin en anglais)…et la liste pourrait être longue. Mais de l'autre, on a aussi Cho Chang qui est (surprise), d’origine asiatique, Parvati Patil d'origine indienne, Fleur Delacour la belle française, ou carrément Anthony Goldstein (oui oui), qui est de confession juive. Pour l’originalité, on repassera…
Heureusement, du côté de Dragon Quest III, hormis la carte du monde revisitée avec des noms proches de ceux que l’on connaît, on profite tout de même d’une aventure passionnante. Et redécouvrir les rues de Porto ou de Rome à la sauce Square Enix et Akira Toriyama, c’est plutôt sympa.
Dragon Quest III HD 2D Remake est disponible sur PS5, Xbox Series et Nintendo Switch.