Ça peut surprendre, mais le Dr. Bit, malgré son âge et son côté ultra grincheux, est un énorme fan de la licence LEGO. Mais attention ! Juste en version jeu vidéo. Pour la sortie de LEGO Horizon Adventures, on lui a demandé pourquoi.
Je me souviens de l’invention des LEGO, je venais d’avoir 15 ans, c’était en 1949 si je ne dis pas de bêtises… À l’époque, c’était vraiment la folie. Pourtant, il n’y avait que trois types de pièces, les blocs 2 x 2, 2 x 4 et les petites fenêtres, donc honnêtement, on ne pouvait pas faire grand chose. De toute façon, moi, j’étais déjà trop vieux pour ça, c’est mon petit frère et ses amis qui y jouaient, il en laissaient traîner partout, c’était un enfer.
Un jour, juste avant d’aller au lycée, je me suis levé de table pour ramasser mon cartable, mettre mes chaussures et passer la porte d’entrée. Mais évidemment, je suis allé trop vite, et la plante de mon pied est venue délicatement épouser une des “constructions” de mon frangin. J’ai hurlé de douleur, saisi mon pied à deux mains en sautillant comme un débile, et évidemment, j’ai rebondi sur la commode du salon, ce qui m’a fait perdre l’équilibre, et ma peau est à nouveau entrée en contact avec les petites briques, mais cette fois, ce fut ma joue.
J’ai quand même dû aller en cours, mais dès que je me suis assis à mon pupitre, le maître m’a demandé ce qui m’était arrivé, et à partir de ce jour-là, tous mes camarades m’ont surnommé “face de briques”. C’est un peu ce qu’on appelle de nos jours une “origin story” quand on parle des méchants du MCU… Dès mes études terminées, j’ai décidé de créer une association pour les gens comme moi : les haters de LEGO. Au fil des années, j’ai recueilli un paquet de témoignages : “À l’aide, mon pote s’est croûté sur mon module LEGO Star Wars en descendant les escaliers, y aura jamais moyen de le réparer sans repartir de zéro”, “Que faire lorsqu’on avale involontairement une brique ?”, “Comment dire gentiment à la personne qu’on aime que deux pièces d’une maison réservées aux LEGO, c’est trop ?”.
Du coup, quand j’ai vu arriver LEGO Island en 1997, j’ai complètement ignoré la chose. J’étais sur Tomb Raider, Quake et Fallout… pas le temps de faire l’enfant. Mais au fil des années, je suis bien obligé de l’admettre, mes nemesis ont réussi à s’associer avec des licences pas piquées des hannetons. Harry Potter, Star Wars, Batman, Indiana Jones, Pirate des Caraïbes, Le Seigneur des Anneaux, Marvel, Jurassic World, DC et maintenant Horizon ? Évidemment, j’ai fini par craquer. Pouvoir plonger dans mes univers favoris sans acheter 200 000 LEGO après avoir vendu un rein ? C’est plutôt un bon plan !
Pour être tout à fait honnête, j’y suis quand même allé un peu à reculons, me disant que ce serait du grand public sans intérêt. Mais à ma grande surprise, je me suis fait happer par l’humour, le design et les variations de gameplay en fonction de la franchise. Surtout, LEGO m’a permis de prendre ma revanche en sortant pas mal de softs qui te poussent à détruire tous les LEGO autour de toi… autant dire que je me suis fait plaisir façon rage room pour jeune cadre dynamique. Et aujourd’hui, même lorsque mon pied effleure un LEGO, je n’ai (presque) plus envie de retourner toute la pièce.
Mais la cerise sur le LEGO, c’est l’évolution de leurs jeux. Avec Horizon Adventures, on va plus loin que le simple hack’n’slash briquesque, il faut timer ses esquives, connaître les patterns des ennemis, il y a de la difficulté, on peut customiser un paquet de choses, c’est un très bon soft à part entière (magnifique qui plus est), et c’est moins douloureux, cher, et instantanément plus frais et immersif que d’additionner des briques sur sa moquette.
LEGO Horizon Adventures est disponible sur PS5 et Nintendo Switch.