Quand le dessin prend le pas sur la CGI
Dossier
PUBLIÉ LE 3 sept. 2024

Quand le dessin
prend le pas
sur la CGI

Crédit : Un je ne sais quoi
PUBLIÉ LE 3 sept. 2024

De temps en temps, au milieu de l’avalanche de AAA dopés à l’Unreal Engine, un petit jeu à la direction artistique hyper originale débarque pour choquer tout le monde. Avec l’arrivée de Dordogne, on fait le point sur certains de ces titres géniaux.

Dordogne

On commence très fort avec Dordogne, un jeu qui nous vient (évidemment) de France et plus particulièrement de Un Je Ne Sais Quoi. Ce soft nous transporte dans le département français, on y incarne une Mimi submergée par ses souvenirs lorsqu’elle redécouvre la maison où elle passait ses vacances étant enfant. Si Dordogne ne brille pas forcément par son gameplay en grande partie basé sur des mini-jeux, il a reçu un accueil critique très positif, notamment grâce à une direction artistique au charme certain.

Un Je Ne Sais Quoi, c’est une société de production audiovisuelle fondée par Cédric Babouche. Et ce monsieur, au-delà de son implication dans plusieurs projets d’animation, d’illustration (et autres), est un grand fan d’aquarelle qui a passé toutes ses vacances dans la maison de son arrière grand-mère dans le…Périgord. Tombé amoureux de la région il y a de cela de longues années, il a donc décidé de se lancer dans la création d’un jeu vidéo lui rendant hommage. Et plutôt que de passer par des images créées via l’informatique, il a pris son pinceau pour mettre en images (ou plutôt en tableaux) les paysages. Un travail minutieux alliant art plastique et animation qui a donné un résultat époustouflant. Une ôde au voyage et une invitation au souvenir tout simplement magnifique.

Dordogne est disponible sur Nintendo Switch et PS5.

Dordogne

Cuphead

Dans un autre registre, loin des pinceaux et du gameplay sympa de Dordogne, Cuphead s’est fait une place au soleil avec ses dessins qui semblent sortis tout droit d’un Walt Disney en crise de panique. Difficulté maximale, direction artistique résolument old school, on est sur une autre pépite au caractère bien trempé qui a traumatisé quelques joueurs. Bon, le jeu a potentiellement aussi traumatisé certains des graphistes qui bossaient sur le soft, parce que pour atteindre un tel rendu, ils ont dû dessiner chaque image. Et quand on dit 60 IPS, cela équivaut à 60 IMAGES par secondes… on te laisse imaginer l’ampleur de la tâche.

Cuphead est disponible sur Nintendo Switch.

Cuphead

Don’t Starve

On reste du côté du dessin (et de la difficulté bien hardcore) avec Don’t Starve. Créé par les géniales équipes de Klei (Oxygen Not Included, Invisible Inc.), Don’t Starve, c’est un jeu de survie plus ou moins bac à sable qui sent bon le die and retry tant les échecs seront nombreux. Malgré tout, en partie grâce à la direction artistique (et le gameplay hyper profond), il a su appâter des centaines de milliers de joueurs. Et tout ça, c’est encore une fois du “fait main” dans un style Tim Burtonesque du plus bel effet.

The Master’s Pupil

Retour à la case peinture pour un soft qui semble tout droit sorti d’un tableau de Monet. D’ailleurs, ces mots ne sont pas les nôtres, mais ceux de son créateur, Pat Naoum. Au total, il lui aura fallu sept années de travail acharné pour terminer ce projet assez fou. Mais heureusement pour lui (et nous), il a réussi à s’en sortir, et le résultat est bluffant. Trait du pinceau, ambiance générale, jeux de couleurs, ce puzzle-game est incroyable.

Child of Light

Preuve qu’il n’y a pas que de petits studios qui tentent l’aventure du développement pinceau/crayon à la main, Child of Light a été créé par Ubisoft Montreal. Animé via le moteur UbiArt Framework aussi utilisé pour Rayman Legends (qui aurait pu figurer dans cette liste) ou les jeux Just Dance, Child of Light a (évidemment) reçu un accueil positif, notamment grâce aux visuels féériques qu’il offre. Un must have pour ceux qui aiment à rappeler que le jeu vidéo est un art à part entière.

Child of Light est disponible sur PC.

Child of Light