Si on vous dit Dragon Ball Z : Budokai 3, Soulcalibur VI ou encore la série Street Fighter, vous nous répondez… Mais non, pas “grosse baston” (même si c’est pas faux). Non, la réponse attendue est évidemment Dimps (prononcez “Dimpusu”), le développeur japonais, que l’on retrouve sur le dernier Dragon Ball : The Breakers. Focus.
Il est partout, mais personne ne le remarque jamais. Voici (plus ou moins), l’histoire du développeur Dimps. Si vous aimez les mangas et les jeux vidéo, vous avez très probablement déjà joué à un jeu développé par les équipes du studio d’Osaka.
La petite histoire d’un grand développeur
Pour comprendre l’histoire de Dimps, il faut revenir en l’an 2000. À l’époque, la firme japonaise SNK, spécialisée dans le développement de jeux vidéo, est en faillite. La raison ? Elle a complètement loupé le virage vers le nouveau millénaire et son lot d’innovations vidéoludiques telles que les consoles portables et de salon, en continuant de miser sur les bornes arcades. C’est balo. Bref, le climat n’est donc pas fou dans les locaux de l’entreprise basée dans la banlieue d’Osaka, ce qui pousse plusieurs employés à quitter le navire. Parmi eux, le game designer Takashi Nishiyama.
Après son départ de SNK, il fonde, en compagnie de Hiroshi Matsumoto (lui aussi transfuge de chez Capcom), Dimps en mars 2000. Grâce à l’expertise et au carnet d’adresse de ses deux fondateurs, le studio connaît une croissance ultra rapide, à raison de plus d’un jeu par an. La stratégie de Dimps est simple : ne pas répéter les erreurs de SNK (notamment) et miser sur la nouvelle génération de consoles comme la Playstation 2 ou encore la DS avec des franchises qui marchent telles que Sonic, Street Fighter et surtout… Dragon Ball. C’est notamment en développant la franchise des Budokai, des jeux de combats 1V1 en 2D, que le studio entre dans la cour des grands. En témoigne le 3ème opus, succès aussi bien critique que commercial.
Vivons mieux, vivons cachés
La question mérite donc d’être posée : pourquoi Dimps reste-t-il donc aussi confidentiel, malgré un catalogue impressionnant et des succès au “box office” du jeu vidéo ? La raison est peut-être à chercher du côté des licences développées par le studio. En effet, de nombreuses ont été en réalité “co-développées” avec des studios plus importants. C’est notamment le cas des jeux de la série Street Fighter, développés main dans la main avec Capcom.
Sur un titre comme Street Fighter IV, Dimps s’est par exemple chargé de l’équilibrage et de la programmation, deux étapes plutôt fastidieuses dans le processus de développement d’un jeu. Pour la licence Sonic, développée avec… la Sonic Team (une filiale de SEGA), même principe. Le studio s’est plutôt chargé des tâches “ingrates” (avec de grosses guillemets). Ce travail “de fond” a irrémédiablement mis Dimps au second plan et l’a progressivement fait disparaître du paysage médiatique de l’industrie du jeu vidéo… Mais lui a également permis d’être extrêmement productif, de se faire un petit nom dans le milieu et surtout d’être reconnu par ses pairs (Capcom et SEGA, pour ne citer qu’eux).
Cette vie loin des projecteurs n’a pas l’air de trop déranger Dimps qui en profite pour diversifier ses activités, notamment vers les jeux de cartes et de plateaux (et oui, tous les jeux ne sont pas “vidéo”). Bon, avec la sortie du très attendu Dragon Ball Z : The Breakers (le 14 octobre), le studio s’offre une belle fenêtre d’exposition… De quoi définitivement le mettre sur la carte et lui offrir la reconnaissance qu’il mérite ? Ça, seul le temps nous le dira…
La sortie de Dragon Ball Z : The Breakers est prévue pour le 14 octobre.
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