Non, tous les grands shonen n’ont pas été écrits par des hommes. Certains des plus grands noms du genre sont nés du pinceau de femmes. Petit florilège.
Demon Slayer
Qui ne connaît pas Demon Slayer, dont le film “Le train de l’infini” sort dans les salles obscures le 25 février ? Parmi les fans de mangas, personne (ou alors, il y a un petit souci). Mais savais-tu que cette oeuvre gargantuesque (elle cumule plus de 150 millions de ventes dans le monde en 2021) était écrite par une femme ? Eh oui, c’est à Koyoharu Gotōge que l’on doit cette pépite. Demon Slayer suit le personnage de Kamado Tanjirō, à la recherche d’un remède pour rendre à sa sœur une forme humaine après sa transformation en démon. Salué par la critique, il est entré dans l’histoire lorsqu’il a intégré le top 10 des dix mangas les plus vendus de tous les temps, faisant de Koyoharu la première femme à faire partie de cette liste très sélective. Pas mal, non ?
FullMetal Alchemist
FullMetal Alchemist est un cas très particulier. La raison ? Ce manga qui raconte l’histoire des deux frères Elric a été écrit par une femme… Sous un pseudonyme d’homme. Hiromu Arakawa se prénomme en fait Hiromi Arakawa. La mangaka a choisi de changer la dernière lettre de son prénom afin qu’il sonne de manière plus masculine (le “i” est devenu un “u”). Ce petit changement, apparemment anodin traduit une réalité japonaise : écrire des Shonen quand on est une femme, ce n’est pas forcément bien vu. Mais avec FullMetal Alchemist, l’un des rares mangas à avoir bénéficié de DEUX animes, Hiromi (appelons-la par son vrai prénom !) a apporté la meilleure des réponses.
D.Gray Man
D.Gray Man raconte l’histoire d’Allen Walker, un exorciste combattant les Akuma (des démons particulièrement puissants et dangereux). Écrit par la mangaka Katsura Hoshino, il a une place de choix dans le cœur des lecteurs. La raison ? Ses dessins particulièrement beaux et complexes. Avec son style inimitable et ses prouesses à la plume et à l’encre, la Japonaise s’est imposée comme une figure incontournable du genre et a inspiré de nombreux mangakas.
Blue Exorcist
Kazue Kato est, au même titre que ses compères citées plus haut, une précurseure. Pourquoi ? Elle a établi un record… Et pas des moindres. Avec son excellent “Blue Exorcist”, qui raconte l’histoire de Rin et Yukio Okumura, des jumeaux qui se trouvent être des fils de Satan (il y a mieux comme situation familiale, on te l’accorde), la mangaka a explosé le record de ventes de l’histoire du magazine de prépublication Jump Square. Le chiffre ? 1 million. Ça calme tout de suite, hein.
Inuyasha et Ranma 1/2
Il est tout simplement impossible de parler de Shonen et de femmes mangakas sans évoquer le nom de Rumiko Takahashi. Active depuis les années 1980, elle est l’une des doyennes du genre. Plusieurs fois décorée de nombreux prix (notamment un au Festival de la Bande-Dessinée d’Angoulême en 2019 pour l’ensemble de son œuvre), elle a notamment publié deux shonen de référence dans le genre comédie romantique : Inuyasha et Ranma ½. Le premier cité conte l’histoire d’une jeune fille qui tombe dans un puits magique et se voit transportée dans la période Sengoku, et Ranma, celle d’un personnage qui alterne entre l’apparence d’une fille et d’un garçon au contact de l’eau. Bref, deux classiques du genre qui nous font quand même penser à un truc : une fille qui tombe dans un puits, ça te dit rien ? (Coucou The Ring).
Voilà, tu sais tout sur les femmes créatrices de shonen (et sur les puits japonais).