Depuis peu, Dead Rising Deluxe Remaster s'est proposé sur PC et consoles avec un but simple : nous permettre de décimer du zombie à l'infini ou presque, tout en laissant libre cours à notre créativité. C'en est presque poétique à vrai dire, on doit cette petite merveille à un concept simple : le centre commercial. Et on lui dit merci.
Un article signé Max Cagnard.
Pendant un bon paquet d'années, les morts-vivants et autres infectés ont servi de matière première à grand nombre de jeux vidéo d'horreur et de survie. Les exemples ne manquent évidemment pas et vous avez certainement quelques noms qui vous viennent en tête : pendant longtemps, beaucoup de ces titres nous ont plongés dans un environnement souvent forestier… C'est vrai : The Forest, les State of Decay, DayZ, Resident Evil 4, 7 Days to Die ou même The Last of Us… Des bois, des pins et des grottes, on en a bouffé un paquet. Un peu trop, même ? Peut-être.
Bien sûr, d'autres licences ont tenu à rafraîchir le domaine et parmi elles, on tient à applaudir Dead Rising, initiée avec un tout premier épisode en 2006. Déjà, ce qui est très fort, c'est qu'on parle d'un jeu Capcom, soit la firme qui a déjà tout révolutionné avec les zombies dans les années 90 via Resident Evil. Mais ici, les développeurs prennent un parti pris bien différent : l'éclate total, l'humour et la violence dans la surenchère.
Des armes partout, tout le temps
Bref, tout ça pour dire qu'à l'époque, Dead Rising s'était fait remarquer pour son principe permissif, mais aussi un contexte innovant : un centre commercial, dans lequel le héros Frank West, un journaliste un peu timbré, s'enfonçait pour trouver le scoop de sa vie. Un centre commercial, ne fut-ce pas l'idée du siècle, toujours aussi solide plus de quinze ans après ?
C'est simple : dans Dead Rising, ce lieu devient immédiatement un prétexte pour s'amuser et exploser des ennemis par milliers (et on compte nos mots). Absolument toutes les boutiques et ce qu'elles renferment peut devenir un arsenal. Un magasin de sport abritera un club de golf ou une batte de baseball, tandis que l'on pourra dénicher ni plus ni moins qu'une tondeuse à gazon dans un coin, une épée ultra-aiguisée dans un parc à thèmes ou une charmante tronçonneuse dans une boutique de bricolage. Sans oublier un joli katana, une massue de chantier, des armes à feu, un banc, un chariot, un pistolet à clous, une guitare électrique et l'on en passe et des meilleures.
Des possibilités infinies
On se retrouve alors à prendre n'importe quel objet, même le plus insipide ou farfelu (un parasol par exemple), pour le retourner contre nos assaillants décérébrés. Encore mieux, il est possible de combiner des objets entre eux pour aboutir à des armes ultimes auxquelles vous n'auriez même pas songé. Et en plus, un centre commercial, c'est aussi s'assurer d'avoir à boire et à manger en énorme quantité, ce qui est quand même sacrément pratique quand on doit survivre à ce genre d'apocalypse. Le jeu va même plus loin en nous permettant d'enfiler n'importe quel vêtement ou tenue pour des looks parfois totalement WTF.
Notons qu'au passage, Dead Rising vient extrapoler le concept des films Zombie et L'Armée des Morts, où des survivants se réfugient… dans un centre commercial. Mais Capcom prend ici l'ambiance au contre-pied en mettant l'accent sur le plaisir de jeux et la rigolade, en faisant probablement l'un des meilleurs terrains de jeux jamais proposés pour un "jeu de morts-vivants", aux possibilités presque infinies. D'ailleurs, Dead Rising 2 en reprendra le principe, tandis que le troisième opus nous permettra d'explorer une ville entière. C'est chouette aussi, mais on doit bien avouer qu'on a encore et toujours une préférence pour les deux premiers environnements : jamais faire les courses n'aura été aussi fun.
Dead Rising Deluxe Remaster est disponible sur PS5 et Xbox Series.