Alors que Lies of P, le petit dernier de la famille des jeux qui sentent bon le steampunk, débarque sur consoles et ordinateurs le 19 septembre, c’est l’occasion de revenir sur les différents genres de science-fiction dystopiques.
En 1982, par une de ces belles soirées enneigées qui caractérise le Minnesota, un auteur du nom de Bruce Bethke utilise un terme pour la (très probable) première fois. Publié dans la revue Amazing Science Fiction Stories, le récit de l’écrivain devient le point de départ de ce qui est aujourd’hui un des sous-genres de science-fiction les plus lus, les plus représentés, au cinéma comme dans le monde vidéoludique : le cyberpunk. De ce ruisseau, bientôt torrent puis fleuve, découleront au fil des années de nombreux genres possédant chacun leurs particularités. À tel point qu’aujourd’hui, on peut s’y perdre… Alors entre “diesel”, “bio” et “steam”, on t’aide à y voir plus clair dans le game des punks.
Cyberpunk
Commençons par le commencement. Le cyberpunk, c’est l’arrière-arrière grand-père, la base de l’arbre généalogique, la bonne grosse racine. L’idée générale est de juxtaposer des avancées technologiques majeures et l’effondrement de la société. Oppression maximale, Intelligence Artificielle surdéveloppée… Ce genre de joyeusetés. Blade Runner, Matrix, Ghost in the Shell, Total Recall… Toutes ces œuvres appartiennent à ce courant. Côté jeu-vidéo, à la surprise générale, on peut citer… Cyberpunk 2077. Tu t’en doutais ?
Steampunk
Le steampunk, comme tous les courants qui suivront, reprend l’idée d’un développement technologique et d’une société dystopique. “Mais alors, c’est la même chose, non ?” Pas tout à fait : le steampunk adapte ces évolutions à l’époque victorienne (grosso modo le XIXème siècle). Oubliez l’IA et les concept cars, et bonjour les bateaux volants, les roues dentées, les machines à vapeur (d’où le terme anglais “steam”), etc. Il est ici question de “rétrofuturisme”. Pensez à Jules Verne, Dishonored, Dredge, Frostpunk, et bien sûr à Lies of Pi.
Dieselpunk
On prend les mêmes et on recommence. Enfin, presque. Le dieselpunk, à défaut de vapeur, puise sa source au plus profond des sols pour s’inspirer de l’époque qui a démocratisé l’usage du pétrole et du diesel : la première moitié du XXème siècle. La mini-série “The Plot Against America” ou encore le roman de Philip K. Dick “The Man in the High Castle” peuvent être associés à ce genre littéraire. On peut même ajouter Star Wars à la liste puisque George Lucas s’est grandement inspiré des costumes du IIIème Reich pour designer ceux de l’Empire.
Sandalpunk
Oubliez les gros moteurs, la fumée noire, les flaques de cambouis ou les Birkenstock. Le sandalpunk nous transporte bien loin de tout ça, et plus précisément en Grèce ou en Egypte antique. Ce sous-genre, comme son nom l’indique, aime bien quand ses héros se dénudent et montrent leurs muscles. Transpi et grosses haches, divinités énervées… Tu vois le genre. La franchise God of War ou les films 300 possèdent des caractéristiques “sandalpunk”.
Biopunk
Le genre préféré de Jean-Marie Bigard et Francis Lalanne. Le biopunk utilise très souvent, en point de départ pour ses récits, des gouvernements ou conglomérats utilisant la santé et notamment l’ADN pour contrôler la population. Gattaca peut par exemple être rattaché à cette mouvance.
Clockpunk
Comme ses collègues, le clockpunk repose sur les mêmes bases. La seule différence vient du fait qu’il fait la part belle à la Renaissance et aux technologies de l’époque. Comme son nom l’indique, il utilise principalement les engrenages, mécanismes à ressort… Tout ce qui touche à l’horlogerie, en somme. Si tu es un amoureux des montres à gousset, ce sous-sous-courant est pour toi. L’excellent niveau de Dishonored 2 se déroulant dans un manoir mécanique est un digne représentant du clockpunk. Côté littérature, on peut aussi citer le roman “Da Vinci Code” de Dan Brown.
Stonepunk
J’imagine que tu as compris le principe. Ici, il est question de gros cailloux et de massues. Pour y voir plus clair, tu peux tout simplement penser au fameux dessin animé des Pierrafeu.
Avant toute crise de nerfs, les sous-courants cités ne sont évidemment pas les seuls. Atompunk, solarpunk, nanopunk, teslapunk… Il en existe énormément et tous les citer aurait été un tantinet fastidieux. Si ça t’a quand même énervé, tu peux sortir ton meilleur bras mécanique, ton épée ou ta massue et te défouler sur Lies of P.
Lies of P sortira le 19 septembre sur PS5, Xbox Series, PS4, Xbox One et PC.