Trois ans après sa sortie, Cyberpunk 2077 n'est plus le même jeu : le studio CD Projekt a travaillé d'arrache-pied pour faire de l'expérience une aventure extrêmement solide, plus profonde, plus belle (merci la fameuse mise à jour 2.0) et encore plus étoffée avec l'arrivée de l'extension Phantom Liberty. Vous allez vous perdre dans la ville de Night City et justement, on a imaginé à quoi pouvait ressembler la vie d'un citoyen lambda…
Article rédigé par Max Cagnard
Si vous n'avez encore pas eu l'occasion de vous plonger dans Cyberpunk 2077, on vous le dit : c'est plus que jamais le moment de vous y engouffrer. En septembre, les développeurs ont déployé la mise à jour 2.0, qui transforme le jeu et rapproche l'expérience de la vision originelle du studio ; de plus, la fantastique extension Phantom Liberty (avec l'acteur Idris Elba) a également été lâchée. Un sacré délice.
Il y a quelques jours seulement, Cyberpunk 2077 Ultimate Edition est sorti sur PC, PS5 et Xbox Series : non seulement cette édition spéciale est proposée sur les stores numériques, mais également en boîte (et c'est la première fois que le jeu sort en version physique sur PlayStation 5 et Xbox Series !). Bref, foncez et c'est justement à l'occasion de cette sortie que nous avions envie de (re)faire un tour à Nighty City… mais cette fois-ci, pas dans la peau d'un criminel ou d'un héros, mais bien dans celle d'un PNJ tout à fait normal.
7h du matin : mon réveil sonne. Je suis content de voir qu'il fonctionne correctement : il y avait une promo' intéressante chez Luffy's, qui vend les derniers modules cérébraux dédiés à la vie quotidienne. L'avantage, c'est que vous êtes obligé de vous réveiller puisqu'une décharge électrique vient directement vous chatouiller le cerveau, affichant le message de votre choix directement sous vos paupières. Quand je pense qu'avant, il fallait appuyer sur le bouton d'un vrai réveil physique… Je fonce à la douche et je me sers de mon récent séchoir intégré. 30 secondes seulement pour être entièrement sec, c'est un sacré gain de temps.
7h40 du matin : je monte dans ma petite Maimai P126 pour aller au travail. Ce n'est pas une super caisse, mais elle ne m'a pas coûté cher et au moins, je ne me fais pas enquiquiner où j'habite, à Westbrook. À cette heure-là, le jour est levé depuis peu, Night City s'éveille (quoique, je n'ai pas vraiment l'impression qu'elle dort). Je déambule dans cette jungle urbaine, dont les tentacules de béton et de néon forment un gigantesque méli-mélo d'acier, de lumière et ciment qui fascinera toujours. J'active le pilote automatique, histoire d'engloutir une de ces pilules de Biotechnica. Si j'avais dit à mon grand-père qu'on arriverait un jour à faire tenir tout un repas ultra-nutritif dans un simple cachet, il se serait décomposé.
8h du matin : j'arrive enfin à Arasaka, dont le siège m'impressionnera toujours… On sent qu'il s'agit d'une mégacorporation et que la sécurité est leur cœur d'activité. J'ai beau travailler à l'accueil comme un simple standardiste depuis des années, c'est toujours gardé comme Fort Knox, même pour moi. Je ne vais pas me plaindre, je suis déjà content de ne pas avoir été remplacé par une IA. Je me poste à mon siège et connecte mon implant cérébral au serveur, histoire de commencer à traiter les rendez-vous de la journée.
10h du matin : c'est assez calme, ce matin. On ne peut pas dire que ce soit toujours mouvementé à l'accueil, surtout que l'ambiance japonaise relativement zen, issue d'une culture fichtrement ancienne (je crois que l'entreprise a été fondée au début du 20ᵉ siècle) est de rigueur. Je prends mon mal en patience et m'autorise un petit thé énergétique au matcha.
11h du matin : comme prévu, Saburo Arasaka est arrivé en compagnie de son équipe de sécurité. Je ne m'y attendais vraiment pas, mais il a fait un tour dans le hall d'entrée et m'a même salué : j'peux vous dire que ça fait quelque chose. Le monsieur a 101 ans et encore toutes ses dents, sans parler de son regard à vous faire pleurer un mécha. Il parait qu'il est toujours aussi influent au conseil d'administration. Ça fait quand-même bizarre de se retrouver face à l'un des hommes les plus puissants du monde.
Midi : pour ma pause, j'ai prévu d'aller manger avec Kat, ça fait un bon moment que je ne l'ai pas vue. La dernière fois, elle venait tout juste de se faire augmenter, mais il paraît qu'elle a craqué pour plein d'autres updates dont celui qui vous épargne carrément de dormir… Si ça se trouve, elle a aussi celui qui coupe la faim. J'espère pas, car moi, je compte bien manger un bout.
13h : OK, Kat a carrément changé. Elle n'a plus les yeux bleus, mais rouge et a troqué sa frange rideau contre une crête en métal. WTF. Heureusement, elle est toujours aussi cool, mais je la soupçonne de tremper dans des trucs louches. Quand on s'est assis chez Tom's Diver, tout le monde s'est levé et a filé du restaurant, comme s'il la connaissait. Elle est déjà tête brûlée quand on était ensemble en CM2 et vu la population de Nighty City, ça ne m'étonnerait pas que ces augmentations servent aussi à se faire respecter. Bref, c'est l'heure de reprendre le boulot.
15h : j'ai pas chômé et j'ai carrément organisé tous les prochains RDV du service marketing. J'ai aussi reçu un étrange colis d'un certain J. Silverhand, à destination de M. Arasaka. J'avoue que ça m'a intrigué, il est en train d'être analysé pour qu'on soit sûr qu'il ne contienne rien de dangereux.
17h30 : enfin l'heure de partir ! J'avoue que j'avais hâte, car je dois aller voir une compétition de cyber-football à 18h. Heywood affronte le quartier de Santo Domingo et je me demande vraiment qui va gagner. Et dire qu'avant, on regardait des matchs avec des joueurs non augmentés, ça me tue : qu'est-ce que ça devait être fade !
20h : Je misais sur Heywood, mais Santo Domingo a clairement pris le dessus. J'ai regardé le match avec mon pote Koji et comme d'habitude, il a eu le coude un peu trop léger… Il a fini dans un état déplorable. J'me suis franchement demandé s'il n’avait pas été hacké, tellement il racontait n'importe quoi. Je l'ai mis dans un taxi automatique que j'ai pu avoir à moindre prix via Arasaka, ultra-sécurisé. Ça vaut mieux, car il habite à Pacifica…
20h30 : enfin rentré chez moi ! J'ai clairement la flemme de manger quoique ce soit, alors j'opte pour une deuxième pilule énergétique. Je sais qu'il ne faut pas trop en abuser, mais là, j'avais vraiment trop hâte de jouer à Final Fantasy 51. J'ai économisé pas mal de temps pour m'acheter le dernier hologramme de Raven, il parait que le rendu est fou. En plus, j'ai intégré les retours haptiques directement sous mon épiderme, je pense que je vais TRIPPER.
Minuit : OK, je confirme que le jeu est incroyable. Ça me fait toujours rire de voir le chemin parcouru et j'aurais jamais pensé que les développeurs en fassent un FPS aujourd'hui, mais ça rend vraiment bien. J'ai pas trop envie de dormir, j'ai hésité à demander à mon assistance IA intégrée de me trouver une belle excuse pour ne pas aller travailler demain… Mais bon, avec mon réveil cérébral, ça devrait aller. J'espère que je vais pouvoir terminer plus tôt demain, j'ai rendez-vous avec un certain Jacquie qui aurait un bon plan pour moi. J'espère juste que ce sera pas trop… risqué.