Avant de pouvoir découvrir Cyberpunk 2077 par CD Projekt Red, savez-vous seulement ce qu’est le cyberpunk ? Pour le découvrir, nous vous recommandons 5 œuvres majeures du genre.
Cyberpunk. Derrière ce mot se cache l’un des jeux les plus attendus de la fin de l’année, Cyberpunk 2077, développé par CD Projekt RED et plongeant le joueur au sein d’un monde dans lequel la technologie coexiste avec une société humaine dégénérée. Mais le Cyberpunk, c’est un univers bien plus vaste que les dizaines d’heures de jeu annoncées. Le cyberpunk (association des mots cybernétique et punk) est un genre relevant souvent de la dystopie se déroulant dans un futur proche de nous, principalement sombre, lugubre, et dans lequel nous vivons en symbiose avec la technologie. Blade Runner ? Matrix ? Akira ? Cyberpunk, définitivement. Mais que raconte le genre de nous, humains ? Au-delà de l’étiquette, que renferme l’appellation ? Tentative de réponse(s), en cinq œuvres de cinq médiums différents.
Un film : A Scanner Darkly
Injustement méconnu et pourtant immense, A Scanner Darkly de Richard Linklater, sorti en 2006 et adapté d’une nouvelle de Philip K.Dick (Substance Mort), est tout autant cyberpunk dans le fond que dans la forme. Le fond : un flic doit enquêter sur le trafic d’une drogue ravageuse, transformant les hommes en êtres passifs, vides. La forme : le film a été animé à l'aide de la technique de la rotoscopie (qui consiste à relever image par image les contours d'une scène filmée en prise de vue réelle pour en transcrire les actions dans un film d'animation). Ici, le spectateur pense savoir ce qu’il regarde, mais le trait est vaporeux, flou. Le cyberpunk, c’est cela : une sensation de normalité mais mâtinée d’un violent inconfort.
Un comics : Transmetropolitan
Là encore, il est question de drogue, mais moins de celles consommées par le héros, journaliste plongé au coeur d’une ville sombrant dans la folie, que d’une autre, bien plus violente : la vérité. Dans la série de comics de Warren Ellis et Darick Robertson, Spider Jerusalem, le héros, est attaché à cette idée, et cette idée seule, que les gens doivent savoir, tout, malgré la violence du propos. Le cyberpunk, c’est aussi ça : sous la couche technologique, le verni digital, sous l’apparence d’un monde meilleur, se cache le même mal qu’hier, la société restant pourrie de l’intérieur. Et l’homme ne souhaitant pas nécessairement, dès lors, en prendre conscience.
Un jeu vidéo : Perfect Dark
La série Perfect Dark se déroule dans les années 2020 (le futur lors de la sortie du premier jeu sur Nintendo 64 en 2000) et le joueur fait face à de puissantes mais néanmoins secrètes organisations oeuvrant, en apparence, pour le meilleur, mais nourrissant en réalité de sombres desseins (oui, on résume, mais la license s’étend sur plusieurs jeux ainsi que comics et romans). Le cyberpunk, nous l’avons vu, est affaire de vérité, mais aussi, et en cela il est tristement moderne, de cupides manipulations par des entreprises promettant une vie meilleure dans le seul but de nous utiliser à des fins politiques, financières ou autres. Toute ressemblance avec Facebook et Apple ne serait évidemment pas fortuite.
Un livre : Neuromancien
Ici tout commence. Neuromancien est l’oeuvre matricielle, celle sur laquelle tous les autres sont venu construire. Écrit par William Gibson et paru en 1984 (il n’y a pas de hasard), ce Prix Nebula du meilleur roman trace le destin d’un dénommé Henry Dorsett Case, qui aime les drogues (décidément) mais aussi et surtout hacker des ordinateurs. Il ira malheureusement trop loin dans la pratique en tentant de doubler son employeur. Parce que dans le monde de demain, la technologie sert à s’améliorer, mais étant à la portée de tous, qui peut dire qu’il est réellement plus évolué que l’autre ? Le cyberpunk est aussi le récit d’une fuite en avant, vers toujours plus d'innovations, de défis. Le monde d’après-demain ? Sans doute plus sombre que celui de demain.
Une série : Black Mirror
Certes, il ne s’agit pas là de l’exemple le plus évident. Black Mirror, cyberpunk ? Oui. Car au fil des épisodes (la série est disponible sur Netflix), c’est bel et bien un futur extrêmement proche qui est dépeint, dévoré par la technologie. Cependant, Black Mirror n’en oublie pas une donnée majeure du cyberpunk : imaginé par l’homme, ce monde nouveau peut devenir ce que l’homme souhaite qu’il soit. Nous avons le choix. A ce titre, l’épisode 4 de la saison 3, San Junipero, est un petit chef-d'œuvre. L'espoir est là.
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