Call of Duty, c’est une série principale de 18 jeux. Soit autant de titres qui ne se suivent pas forcément chronologiquement, avec des maux de crâne assurés quand on y regarde de plus près.
Lorsque l’édifice Call of Duty est sorti de terre, en 2003, son positionnement historique était principalement situé sur la période de la Seconde Guerre mondiale. Les trois premiers jeux - sobrement intitulés Call of Duty puis Call of Duty 2 & 3 - sont exclusivement tournés sur la période 39-45, mais même à leur niveau on peut déjà apercevoir une (minuscule) anomalie chronologique : le deuxième épisode présente des passages se déroulant en 1941, alors que le premier du nom était centré autour de la période 1942-1945. Bon, à ce niveau, ce n’est qu’un infime détail. On a bien compris que la trilogie originale visait à traiter la chute du Troisième Reich. Mais, le truc, c’est qu’en fouillant un minimum on se rend compte qu’un titre bien plus récent est venu se glisser à l’amorce de la frise chronologique de Call of Duty.
Véritable point de départ
Avance rapide jusqu’en 2017, année choisie par Activision et Sledgehammers Games pour pondre Call of Duty : WWII. À cette époque, alors qu’on découvrait son mode campagne, on a pu s’apercevoir que les événements qui y sont dépeints remontent même jusqu’en 1940. Aucun autre jeu ne revient aussi loin dans l’histoire, on tient donc le premier titre de la timeline alors que c’est le quatorzième de la série sorti… 14 ans après le premier. Sacré productivité.
Pas vraiment étonnant encore une fois, le duo développeurs-éditeur ayant souhaité revenir au traitement de la dernière grande guerre. Mais, là où la timeline de Call of Duty a commencé à complètement nous perdre, c’est précisément au moment de la sortie du grandiose Call of Duty 4 : Modern Warfare. Cet énorme banger sorti en 2007 a carrément fait un bond dans le temps de plus de 50 ans ! On y découvre des conflits fictifs et contemporains prenant place entre 1996 et 2011 ! Maintenant imagine un peu notre réaction quand un an plus tard World at War est arrivé, revenant à… la Seconde Guerre mondiale. Voilà, c’est à ce moment-là que l’idée d’acheter une boîte de Doliprane a commencé à germer dans nos cerveaux. Mais bougez pas, le meilleur est à venir.
Vers le futur
L’année suivante - 2009 - marque la sortie de notre épisode préféré qui n’est autre que Modern Warfare 2. Pour l’occasion, c’est Infinity Ward qui est à nouveau aux commandes. On découvre vite que la campagne du jeu se déroule en 2016, complètement dans le futur. On pense alors comprendre qu’une tendance se dégage, que la série Modern Warfare est vouée à jouer le rôle de boules de cristal, quand les autres titres prennent celui de livres d’histoire. Mais voilà, tout a basculé une nouvelle fois quand un élément perturbateur au doux nom de Call of Duty : Blacks Ops est arrivé.
On a alors découvert une nouvelle série dans la série, avec un passage de 2016 aux années 61 à 68 en un an. L’alternance passé-futur était donc conservée, et MW3 est même venue prendre parfaitement la suite de MW2 en posant ses valises en 2017. Puis, alors qu'on était soulagé de voir que BO n’avait pas tant foutu le bordel que ça, Black Ops II est arrivé pour tout chambouler au sein même de sa propre histoire. On y suivait l’histoire d’Alex Mason entre 1986 et 1989 - à peu près logique - mais aussi de son fils dont les missions se déroulaient en… 2025. Ouais, encore plus loin dans le futur que la série Modern Warfare.
Chaos total
Avec ces deux périodes traitées, on ne savait plus vraiment à quoi s’attendre avant la sortie de Call of Duty : Ghosts. Mais Infinity Ward a pris soin de nos cerveaux et nous a servi un titre qui s’imbrique parfaitement à la suite de MW3. On était alors rassurés de voir que nos petites habitudes étaient toujours d’actualité, qu’on pouvait encore se raccrocher à la sacro-sainte alternance en place depuis des années. Jusqu’à ce que Call of Duty : Advanced Warfare soit annoncé. Notre première réaction ? “Génial, ça va être l’occasion de replonger dans le passé et revivre des conflits historiques !”. Que nous étions naïfs… Advanced Warfare est venu mettre un grand coup de cross dans la fourmilière, pour faire monter le curseur de la machine à voyager dans le temps sur la case… 2054. Alternance brisée avec l’impact d’un crochet en pleine tempe : nous nous sommes retrouvés groggys dans les cordes.
Le pire, c’est que l’odeur du sang était trop forte pour les petites mains qui façonnent la série. Encore sonnés, attendant la sortie de Black Ops III comme une bouffée d’oxygène au milieu du chaos, voilà que le titre débarque et se situe sur la période 2065-2070. K.O technique. Plongé dans le coma suite à la nouvelle, on a même découvert un an plus tard que Infinite Warfare - le titre suivant - se déroule dans un futur très lointain où le voyage spatial est en vogue. Là, c’est notre tombe qu’on a failli rejoindre.
Ça a ensuite été le tour de WWII de sortir, comme on l’a évoqué plus haut, avant que Black Ops IIII et son mode battle royale arrivent entre nos mains. Pour l’occasion, la série a fait son retour dans le passé. Enfin, pas celui que vous croyez. BO IIII prenant place en 2043… Pour le vrai passé comme on l’entend, il a fallu attendre l’année dernière et la sortie de Black Ops Cold War qui a fait un bond jusqu’en 1981.
On vous l’a dit, se plonger dans la timeline de Call of Duty est l’assurance d’en tirer des maux de crânes carabinés. Maintenant, dans le présent (le vrai), on attend plus que le 5 novembre pour découvrir Call of Duty : Vanguard, qui va lui nous ramener en pleine… Seconde Guerre mondiale. On vous laisse ici et on va se chercher un truc un peu plus puissant qu’un Doliprane.
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